Présidentielles américaines: des dollars et des bouseux.

[ze_shark]

Même les frères Koch ne peuvent pas se rallier à une une candidature Trump, Cruz ou Kasich.

http://www.vox.com/2016/4/25/11501504/h ... ch-support

[ze_shark]

Un fléeau qui mine la société américaine, l'addiction aux opioïdes.
Et c'est pas l'amérique des ghetto noirs qui est décimée, mais les communautés blanches.
Un exemple, l'état du Maine. 1.33 millions d'habitants, 272 overdoses fatales en 2015 (157 à l'héroïne, le reste aux pain killers).
En comparaison, en Suisse, on était à 376 en 1995, 126 en 2013 (pour 8.08 millions de personnes).

En proportion, ça ferait 1652 morts par overdose en Suisse.

D'autres états comme le Kentucky ou West Virginia subissent la même hécatombe.

[ze_shark]

Trump a de nouveau l'ascendant. Il a fait mieux qu'attendu dans le nord est (NY, PA, CT, RI).

La primaire de mardi dans l'Indiana est la dernière opportunité réelle pour Cruz de l'empêcher de scorer gros, donc il a mis le "paquet". Et le paquet en question d'appelle Carly Fiorina, désignée candidate VP. Un geste prématuré (Reagan avait essayé en 1976 et ça avait échoué) destiné à ratisser plus large que Cruz ne peut le faire tout seul. Et Cruz est 15% derrière Trump dans l'Indiana.

L'appétit du GOP pour une convention contestée semble diminuer, on est plutôt au stade de la résignation de voir le clown orange arriver à Cleveland avec ses 1237 délégués et l'emporter au premier tour de scrutin.
Résignation non seulement de perdre la présidentielle face à Clinton, mais de se faire décimer sur les scrutins "down ballot", donc sénatoriales, parlementaires et locales.

Ai entendu l'autre jour un parallèle intéressant entre Berlusconi et Trump.
Trump n'a pas les énormes conflits d'intérêt que Berlusconi présentait avec son empire médiatique.
Berlusconi n'a, lui, jamais été ratisser du côté des néo-fascistes.
Deux milliardaires entrant en politique au plus haut niveau de l'état, mais la comparaison s'arrêt là.

[ze_shark]

Cruz s'est pris une râclée dans l'Indiana et a donc décider de se retirer, ce qui laisse la voie ouverte à Trump.
Il n'y a cependant pas de nomination automatique, Trump va devoir atteindre les 1237 délégués sinon la convention peut désigner n'importe qui à la place.
La probabilité qu'il y parvienne augmente, reste à voir le score de Kasich dans les 10 états restant. Kasich qui refuse de jeter l'éponge
Puis, si Trump reçoit l'investiture, les pronostics vont vers une victoire 60-40 de Clinton. A moins que ...



On est cependant tout sauf à l'unité chez les Républicains. Tous ceux qui ont fait allégiance au mouvement #neverTrump vont avoir de la peine à changer d'avis.

Côté démocrate, Sanders a gagnà l'Indiana, et continue à affirmer qu'il contestera sa nomination à la convention démocrate.

[ze_shark]

La micro bombe du jour: Paul Ryan, speaker de la Chambre, no 2 derrière le VP dans la ligne de succession à la présidence, chairman désigné à la convention républicaine, se déclare "pas prêt" à supporter Trump, nominé présumé.

Au moment où la moitié du parti parle d'appaisement et d'unification du parti derrière Trump, on est loin, loin du compte.
Autre enjeu, la désignation du VP. Trump dit avoir commencé un processus de sélection, mais le dernier mot revient aux délégués à la convention. Il a été de tradition que le ticket est nominé, mais la convention pourrait imposer un VP différent de son choix à Trump.

Le psychodrame est loin d'être fini. Trump empile les inepties, avec une vision géopolitique qui s'apparente à la gestion d'un immeuble HLM. Le leitmotiv est de faire payer les locataires de la protection militaire américaine. Une "curieuse" conception de la défense des intérêts stratégiques du pays.

Pendant ce temps, Clinton a commencé le travail de définition de son opposant présumé. Le terme choisi est "loose canon", qu'elle commence à marteler d'interview en interview.

[ze_shark]

Un grand leader a comme qualité de savoir bien s'entourer.

Donald Trump vient de nommer son beau-fils pour coordonner la mise en place de son comité de transition. C'est pas un job de spécialistes, ça ? De gens qui ont un chouïa d'expérience dans le domaine ?

http://www.nytimes.com/politics/first-d ... tion-team/

La campagne de Trump est un cas d'école d'expertise dans l'exploitation des médias, et d'amateurisme pour tout le reste. Le seul expert d'envergure qu'il a engagé jusqu'ici est Paul Manafort, qui a conseillé Ferdinand Marcos, Yanukovych, Mobutu, et plus anciennement Reagan, Bush 41 et Bob Dole.

[ze_shark]

http://www.newyorker.com/magazine/2016/ ... king-class

Bonne analyse qui trace un lien entre le mal-être de la classe ouvrière blanche et l'ascension de Trump.

Ce qui reste obscur, c'est la raison de cette rencontre entre son message et cet électorat. Diagnostic éclairé débouchant sur un discours calibré, ou rencontre fortuite entre un millardaire fasciste et une frange en quête de solutions simples et de discours défiants.

Trump fait quasiment tout seul. Soit il a compris mieux que tout le monde comment créer un Tea Party 2.0, soit il a été le premier surpris de son succès.

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[ze_shark]

Point commun entre Trump et Clinton: le taux record d'électeurs qui les détestent.



Ce n'est pas un taux faible d'opinion défavorables qui a aidé Dukakis à être élu, mais Hillary et Trump sont dans des territoires encore jamais explorés.

A peine une semaine que Trump est le nominé présumé et le crêpage de chignons continue au sein du GOP. Certains rationalisent (democrats fall in love, republicans fall in line), d'autres se révulsent. De là, il y a deux écoles de pensée diamétrales:
1) sans un parti uni derrière lui, Trump est cuit.
2) l'électorat républicain se cogne des dérives incessantes de Trump et s'est déjà rassemblé derrière lui

Le problème, c'est qu'il est impossible de se faire élire sans les indépendants. Les sympatisants de chaque parti respectif ne suffisent pas.

[ze_shark]

Le ton de la campagne est donné: des enseignes de réputation se retrouvent à faire du Voici/Gala avec des histoires glauques d'appels à la presse people sous pseudonymes pour parler de sa vie amoureuse.

https://www.washingtonpost.com/politics ... story.html

Et dès qu'il aura reçu l'investiture, Trump devrait commencer à recevoir des briefings classifiés de la CIA.

Les médias parlent beaucoup de scission dans le GOP, mais il n'y a pour l'instant que 3 sénateurs et 6 représentants républicains à avoir déclaré leur opposition à Trump. Neuf sur 54 sénateurs et 246 représentants, soit 300 parlementaires tout rond. 3%.

[ze_shark]

Megyn Kelly, la seule journaliste star de Fox qui avait eu l'outrecuidance d'être critique envers Trump, a capitulé et fait une interview softball/courbettes. L'analyse de Trevor Noah:

[Mutorcs]

Hsha j'ai regardé en entier c'est incroyable

[ze_shark]

Speech de Hillary qui cloue Trump. Bien plus que du tit for tat. Puissant. Et un rare discours où elle n'est pas insupportable à écouter.



Les derniers bastions significatifs de résistance à Trump dans le GOP sont tombés avec la courbette de Paul Ryan. Il reste un petit village de gaulois dans le bastion #nevertrump, un bien petit village dans le contexte des inepties que débite Trump jour après jour. Il y a certainement du cynisme chez le bonhomme, le plaisir de manipuler des foules crédules qui acceptent tout et son contraire. Mais il y a aussi un côté impulsif, compulsif, réellement dangereux. Le gars ne sait pas se contrôler, a la peau fine et la gachette plus sensible qu'un Glock. Le pivot au centre n'aura pas lieu, il n'en est pas capable. Il est en déficit catastrophique chez les latinos et les femmes, et il vient d'insulter la seule femme gouverneur latino du pays, Susana Martinez, républicaine brillante, et présidente de l'association des gouverneurs. Idiot, suicidaire.

La campagne de Clinton suit une stratégie classique. Définir l'adversaire avant que lui-même ne le fasse. Ils ont choisi leur messsage: Trump est incapable d'être président. Incompétent et incapable. Les sondages le donnent à 40/40 contre Clinton, avec un pourcentage inhabituellement haut d'indécis. Le seule chose qui sépare Trump de Clinton, c'est qu'encore plus de gens le détestent qu'elle.

D'où beaucoup de bla bla sur la candidature du parti libértarien, avec un ticket Gary Johnson et Bill Weld, deux ex-gourverneurs républicains. Gary Johnson a fait 1% il y a 4 ans, il en faut 5% pour se faire rembourser les frais de campagne et 15% pour participer aux débats télévisés (si il y en a). Super long shot, mais comme rien ne se passe comme prévu, sait-on jamais ...

[bence]

J'ai craqué á "and by carrying out a smart and principled foreign policy", donc 31 secondes, mieux vaut en rire qu'en pleurer...

[ze_shark]

C'est le problème. Tu souffres de Hillaritis, une allergie commune dont souffre une large part de la population américaine, et que certains contractent en regardant quelques phrases d'un de ses discours.

Selon les sondages, la Trumpitis rivalise avec la pénétration cumulée des maladies vénériennes, des affections cutanées, de la calvitie précoce et de la toxoplasmose. C'est ce qui me donne espoir que Hillary sera élue, malgré les 40% de crétins et de crétins racistes qui sont prêt à mettre Trump à la Maison Blanche.

[bence]

Alors oui, je souffre clairement de Hillarytis, c'est certain. Je n'ai pas cette allergie avec Trump, qui en tant que distant observateur m'inspire un doux mélange de rire et de mépris. A choix, Hillary, clairement, mais elle me donne froid dans le dos.