Essai Porsche Panamera 2 Turbo & 4S
La nouvelle Porsche Panamera se replace à la pointe de sa catégorie.
La première génération de la Porsche Panamera a fait son apparition en 2009. Malgré une ligne polarisante et des micro-scandales dans les cercles puristes, le modèle fut un succès. En 2010, Porsche a vendu plus de Panamera que de 911. Depuis son lancement, Porsche a écoulé plus de 150’000 exemplaires. Après sept années au catalogue et un facelift en 2013, le deuxième opus de la grande berline est lancé sur le marché.
Les moteurs de la Panamera 2 sont entièrement nouveaux. Le moteur de la 4S est un V6 biturbo de 3 litres à 90 degrés comme celui du Macan S, mais les points communs s’arrêtent là. Le V6 du Macan S (alésage 96 x course 69 mm) cube 2997 cm3 alors que nouveau groupe de la 4S a des cotes quasiment carrées (84.5 x 86 mm) pour une cylindrée de 2894 cm3. Les deux turbocompresseurs sont reportés au centre du V pour bénéficier des multiples avantages de cette disposition: une plomberie plus courte bénéficiant au temps de réponse, et une gestion thermique optimisée. La pression de suralimentation atteint 1.8 bars, permettant d’accrocher des chiffres flatteurs: le couple maxi est 550 Nm de 1750 à 5500 t/min, et la puissance culmine à 440 chevaux de 5650 à 6600 t/min, soit une valeur spécifique de 152 chevaux par litre de cylindrée.
La Panamera Turbo hérite elle d’un tout nouveau V8 biturbo de 4 litres, sans aucune parenté avec son homologue chez Audi. Il cube 3996 cm3 (86×86 mm) alors que son cousin d’Ingolstadt a des cotes de 84.5×89 mm. Les deux turbocompresseurs twinscroll prennent également place au centre du V, soufflant jusqu’à 2.0 bars. Résultat: 770 Nm de 1960 à 4500 t/min, et 550 chevaux de 5750 à 6000 t/min. A la différence du V6, le V8 reçoit un système de désactivation des cylindres qui le transforme en V4 à très faible charge. Les turbocompresseurs ne sont pas à géométrie variable comme sur la 911 Turbo ou les boxer 4 cylindres 2.5L des 718 S, le dédoublement et appariement des conduits d’entrée (twinscroll) étant destiné à assurer un fonctionnement optimal à bas régime.
Toutes les Panamera de deuxième génération sont accouplées à une toute nouvelle boîte PDK à 8 rapports, ce qui permettra d’offrir la transmission intégrale sur l’entier de la gamme, alors que les versions diesel et e-hybrid de la précédente génération en étaient dépourvues. Son carter laisse une large place en amont du double embrayage pour l’intégration d’un moteur électrique sur la version hybride déjà annoncée. Son étagement est basé sur une stratégie 6+2, la vitesse de pointe étant atteinte en sixième. Les septième et huitième rapports servent à abaisser la consommation et le bruit sur autoroute. La commande de cette boîte est, pour la première fois chez Porsche, entièrement électrique (shift by wire), le petit levier n’a aucun lien mécanique avec la boîte elle-même, ce qui donne plus de latitude aux ingénieurs dans la disposition des composants.