Essai VW Golf VII GTI Performance
Essai de la septième génération de la VW Golf GTI, en version Performance. A une époque où les grands constructeurs mondiaux ont compris, un peu tard pour certains, qu’une marque a autant besoin de produits économes pour affronter avec réalisme les pressions clima-polito-économiques que de susciter l’émotion pour se démarquer. Les constructeurs japonais sont revenus aux produits sportifs, PSA a ressuscité sa GTI après en avoir annoncé l’euthanasie. Chez les allemands, l’automobile sportive a été une constante, et la Golf GTI en est le parfait exemple : sept générations de GTI qui se sont étalées sur plus d’un quart de siècle.
Les natifs de la génération X ont été élevés au biberon GTI, je n’échappe pas à cette règle. Trop jeune pour la Golf 1 GTI sortie en 1976, la Golf GTI passa instanément d’un sondage de marché (seuls 5000 exemplaires avaient été prévus par Volkswagen) à la sportive de référence. Une puce de 3.70m et 810kg, montée sur de vaillants 175/70HR13 et propulsée par un 1588 cm3 de 110ch. Un rapport poids puissance de 7.36 kg/ch qui n’a rien de ridicule de nos jours. Il y eut même la redoutable version 16S Oettinger, commercialisée par VAG France et AMAG en Suisse, portant la puissance du petit 1.6L à 136ch. Ma première voiture fut une Golf II GTI 16V, chaussée de formidables gommes 195/50R15, rendant la direction non assistée camionesque. La trois vit l’introduction en 1991 du VR6 de 2.8 litres, onctueux mais soiffard. La quatre vint en 1999, puis la cinq en 2004 et la six en 2009. Avec la perception d’un certain embourgeoisement, ou en tous cas d’un assagissement. Le septième Opus poursuit-il cette tendance ?
Esthétiquement, la GTI est avant tout une Golf VII, et c’est plutôt une bonne nouvelle. Un style indubitablement « Golf », mais que des lignes tendues et vives modernisent. A l’avant, la baguette rouge se prolongeant dans les blocs optiques, la grille de calandre en nid d’abeilles et le bouclier spécifique donnent quelques touches discrètes. La caisse est abaissée de 15mm par rapport au modèle de base. Les jantes Austin soulignent le profil, et pour ceux qui n’apprécieraient pas les jantes à voile plein, ce sera à choix du 17’’ de série, les Santiago en 19’’ ou de l’after market). A l’arrière, les deux sorties d’échappement débouchant aux extrémités démarquent la GTI de ses consœurs plus placides. Rien d’extravagant, mais ces détails ne font que bonifier un style très plaisant à la base.
A l’intérieur, c’est une Golf, mais avec un GTI touch. Presque tout tient dans le volant, mais un beau volant. On se croirait presque chez Porsche. Les inserts en faux métal sont très bien réalisés, et le mariage avec les coutures rouges en font un très bel appendice. Le reste est un intérieur de Golf, mention satisfaisant. Je ferais volontiers l’économie des 2530 CHF du cuir Vienna, assez quelconque, pour l’habillage tissus Clark aux motifs à carreaux qui a au moins le mérite de l’authenticité. Côté équipement, sont de série sur la version helvétique le régulateur de vitesse avec fonction limiteur, la climatisation et les rétroviseurs jour/nuit automatiques. La clé confort Keyless à 480 CHF est une option dont on aurait tort de se priver, tant il paraît anachronique de devoir dégainer l’objet. Le barillet a également la particularité de demander un geste en deux temps car il requiert presque un demi-tour du poignet. J’ai trouvé l’interface multimédia agréable à l’usage.