Essai Honda Accord Type S 2.2 i-DTEC
Si j’étais amené à parcourir plus de 2’000 kilomètres par mois pour le travail, je pourrais être tenté par la formule, car le prix, de 36’200 à 47’050 CHF selon la finition, est on ne peut plus attractif en regard de la concurrence allemande omniprésente dans ce secteur. Cependant il existe deux différences essentielles avec les dites allemandes : la première, l’absence de propulsion (ou même de 4×4). En effet, lorsqu’on est derrière le volant de cette Accord, on a la sensation qu’il serait naturel que la transmission se fasse sur les roues arrière. Un long châssis avec un arrière plus léger que l’avant, idéal pour le mouvement de balancier. C’est ce que je pensais jusqu’à ma première tentative de travers, au détour d’un rond-point détrempé à 3 heures du matin, qui se conclura par un charmant tête-à-queue aussi soudain qu’irrattrapable. Certes, le rond-point était en pente, mais bizarrement cela me refroidira et j’en resterai là en matière de test dynamique poussé ; à tort ou à raison, mais avec le temps, j’ai appris à écouter la voix de la sagesse.
Cela n’empêche pas de tenir un rythme plus que correct sur un tracé bien roulant. Dans cette version, le N22B semble transfiguré, plus de souffle, plus vif, toujours présent, il ne m’a jamais dérangé, d’autant plus que l’insonorisation a été particulièrement travaillée dans cette Accord, côté premium oblige ; par conséquent, en ville il ne souffre ni de vibrations importunes ni de ronflements irritants. Mais les 1687 kg, péjorant la consommation avec une résultante de 8 litres aux 100 sur la durée totale de l’essai, se font sentir et m’avertissent qu’il ne vaut mieux pas être trop optimiste en entrée de courbe. Cependant en matière de confort, la suspension avant à double triangulation et la suspension arrière multi-bras effectuent honorablement leur travail en gommant les imperfections du bitume épousé par les Michelin 18″ et en maintenant la voiture sur sa trajectoire, tout en ménageant nos dos ; durant l’essai, j’avalerai d’ailleurs une journée de 350 kilomètres comme un rien.
Cela m’amène à la deuxième différence face aux rivales germaniques : si le confort est au rendez-vous et que je ne trouve rien à redire aux agréables sièges en tissu imitation alcantara, l’Accord ne peut toutefois pas être qualifiée de foncièrement luxueuse – un élément auxquels les acheteurs de ce segment prêtent souvent énormément d’attention. La voiture est très pratique et spacieuse dans son ensemble, même si le coffre n’est pas phénoménal pour la catégorie avec seulement 464 litres, les espaces de rangement sont nombreux, la plupart des plastiques semblent de bonne facture, bien que certaines combinaisons se fassent remarquer par endroit, les touches de cuir et d’alu font leur effet, cependant le niveau de finition n’est clairement pas le même que dans une Mercedes ou une Audi. Le prix non plus, d’où la question de savoir ce que l’on recherche vraiment. Comme dit plus haut, comme “déplaçoire” sur longues distances, personnellement je m’y ferais, j’aime rouler dans un engin non-ubiquitaire, du moment qu’au niveau fonctions, je bénéficie de tout ce qu’il faut.
J’ai déjà détaillé l’écran multimédia, reste donc les différents compteurs, au nombre de quatre : température d’eau, jauge d’essence, compte tours (avec au milieu les indicateurs pour passer les rapports afin d’économiser le carburant) et le tachymètre, au milieu duquel se trouve l’ordinateur de bord et ses différents affichages, température extérieure, autonomie, échéance de maintenance, etc.
Pour les petits agréments, si vous ne souhaitez pas être équipé de la caméra de recul, vos pare-chocs seront néanmoins protégés par les capteurs de parking. Quant à la climatisation, bi-zone à l’avant et automatique grâce au capteur d’ensoleillement, elle peut également officier à l’arrière grâce à un ventilateur supplémentaire dans la version Executive.
En matière de sécurité, vous pouvez, selon le modèle, bénéficier de l’ACC (Adaptive Cruise Control) et du CMBS (Collision Mitigation Braking System), ainsi que du LKAS (Lane Keeping Assist System) qui vous avertit, voire corrige la trajectoire, lorsque vous déviez du milieu de la route de façon dangereuse, route qui sera toujours bien éclairée grâce aux phares actifs d’intersection.