Asphalte.ch

Une des 17 hypercars électriques qui seront présentées au salon, la Pininfarina Battista.



Au menu:
- 1'900 chevaux
- 2'300 Nm
- 0-100 km/h en moins de 2 secondes (à moins que la syncope ne survienne avant)
- 0-300 km/h en moins de 12 secondes
- 450 km d'autonomie (à ce tarif, vous n'allez quand même pas demander si c'est NEDC ou WLTP ?)

Il y aura trois exemplaires sur le stand.

Voici la très belle Battista:



Très beau dessin, et un soucis du détail et de l'intégration, notamment à l'intérieur, bien plus abouti que chez certains autres constructeurs. Je pense par exemple à l'intégration des écrans auxiliaires que je trouve tout simplement indigne chez McLaren (Speedtail) et Aston Martin.

Cela doit faire drôle chez Ferrari de découvrir sur le stand d'un autre constructeur sa F8 Tributo bien mieux dessinée D'un autre coté, le responsable du design de la voiture, Luca Borgogno, est loin d'être un débutant.

J'adore !

Je suspecte que la difficulté va être la mise-au-point sur ces nouvelles autos.

Avoir 3'000'000 de Nm à zéro t/min et annoncer un 0-100 km/h en 4.2 dixièmes de secondes, il semble que tout le monde va pouvoir faire.

Délivrer une expérience de conduite qui est plus intéressante que d'avoir le voile noir en ligne droite va être une autre paire de manche. Tout comme délivrer un package où le système ne se met pas en limp mode à mi-chemin du col parce qu'il surchauffe aussi.

Avec autant de couple, la distribution entre les trains, vectorisation et gestion de la traction sera encore plus crucial que sur des motorisations à combustion. Pour les acheteurs destinés à lâcher plusieurs millions dans une de ces bestioles, anticiper l'expérience de conduite ne sera pas chose facile.

Sur une Valkyrie, il est raisonnable de tabler sur une mise-au-point crédible. A défaut, ils ne tiendront jamais leurs "within 5% of 2018 F1 times in Spaaaa" que Andy Palmer répète ad nauseam.

Sur une Rimac, Battista & Co, le doute est permis. Dans un autre référentiel mais avec une problématique comparable, il sera vraiment intéressant de voir ce que Porsche a réalisé avec la Taycan.

Petite retouche pour le salon de Turin, petit coup de PR pour pour continuer à remplir le carnet de commandes. Et un ancien pilote de F1 comme chief test driver.

J'ai eu l'opportunité d'interviewer le CEO et le CBO de Automobili Pininfarina. J'en ai presque plus appris en préparant l'interview et en réalisant la confusion facile entre la société allemande qui développe la Battista et la société italienne qui license son nom et vend ses services.



La différence de positionnement avec Rimac est intéressante.

Mais quelle beauté !

Luca Borgogno a un coup de crayon assuré.

Automobili Pininfarina affiche maintenant l'ambition de développer une gamme de voitures sur la base d'une plateforme développée avec Bosch et Benteler, et d'acquérir une usine en Italie pour leur fabrication (celle de la Battista est prévue chez Pininfarina, la société de design et ingénierie).



On croit distinguer un SUV, une berline, un coupé et un roadster.

Pininfarina affirme que les mules de développement ont déjà atteint 80% des performances promises sans soucis.
Ils maintiennent l'objectif des premières livraisons pour la fin 2020.

Une exécution spéciale est annoncée pour le salon de Genève pour célébrer le 90ème anniversaire de la société de design éponyme.

Par contre, ils ne disent pas où ils en sont dans leur carnet de commande.