Echange de volants : SLK 55 AMG + 360
Publié : 30 oct. 2005 08:05
Première d’une nouvelle série Asphalte ?
Nous nous sommes donné rendez-vous, Shini et moi-même, pour échanger les volants de nos bêtes de route respectives.
A ma gauche, en caleçon argenté, la SLK 55 AMG , 360 Cv, V8 de 5,4l.
A ma droite, en short noir, la Ferrari Modena 360, 400 CV, V8 de 3,6l.
A priori, et malgré les caractéristiques de poids et de puissance assez similaires, (1465 Kg pour la Mercedes, 1420 pour la Ferrari, 360 vs 400 ch), ce sont deux conceptions de la sportive radicalement opposées.
Pour découvrir à quel point, quoi de mieux que de demander aux conducteurs habituels d’échanger leurs sièges ?
Les explications de Shini sur son véhicule me semblent longues, avec des tas de choses dont je ne me servirai pas pendant l’essai sans doute. Equipement pléthorique, donc. Je me sens tout bête en essayant de lui expliquer à mon tour la Fff :
- Ben, alors, euh, là c’est, euh, l’accélérateur, hein, et le volant, il faut.. le tourner, quoi. Hem. Enfin tu verras, c’est facile à conduire.
Lorsque je prends place dans la SLK, TT à mes côtés, le siège me fait des politesses, s’avance et se recule au bon moment pour que je puisse monter. J’ai un sourire en pensant à la manette métallique qui permet, sur la F-car, au conducteur d’ajuster sa position d’un coup de rein adapté. Enfin, jusqu’à ce point, rien qui puisse me détourner de ma conception des Mercedes : voitures pour les gens qui souhaitent « cruiser » dans un certain confort, avec un tas de trucs qui semblent totalement superfétatoires à mes yeux de « sportif ».
L’intérieur de la SLK est superbe, à mon goût, sobre mais avec une touche d’exotisme qui rappelle que l’on ne se trouve pas vraiment à bord d’une classe A.
Le moteur s’ébroue dans un bruit feutré. Là aussi, la touche Mercedes : pas question de déranger les voisins en donnant des gaz pour épater les copains, le compte tours vous stoppe avant 4000 tours à l’arrêt.
La direction est très légère, et il me semble qu’on doit mouliner pas mal avec le volant pour atteindre la butée. Les vitesses se passent au volant… aïe, ma bête noire. Bonne suprise, cependant : au moins à une allure réduite, les vitesses se passent efficacement, vers le haut ou le bas. On peut même garder le pied sur l’accélérateur, pas d’à-coups terrifiants comme sur la boîte Maserati. Bon point, donc.
Nous sortons de la ville, et j’en profite pour dérouiller un peu mon pied droit. Bon sang, ça pousse ! Sans excès sonores, mais avec quelle efficacité… Malgré moi, je freine trop avant les virages, échaudé par mes rares expériences à bord de véhicules de la marque… mais celle-ci, si elle plonge trop du nez à mon goût au freinage, se révèle parfaitement saine en appui, le volant indiquant de façon rassurante que les roues avant ont accroché la bonne trajectoire, et qu’il est inutile de transpirer.
En revanche, la boîte de vitesses me laisse songeur … il semble que la bêbête rétrograde de façon aléatoire, suivant son bon vouloir, réagissant avec une latence inquiétante à mes demandes frénétiques de changement. Plus d’une fois je me trouve engagé dans un virage avec une vitesse de plus que je ne le souhaiterais.
Voilà qui m’incite largement à changer mon style de conduite, baissant un brin la cadence, conduite plus coulée et utilisant davantage le couple phénoménal plutôt que de jouer du « levier », si je puis dire. Je fais le Mercedes-fahrer, quoi, selon ma conception, hé hé.
Dans mon rétro la Fff ne diminue guère, sauf dans cette large courbe que je connais bien, et où Shini ne doit pas trop pousser la Blaquebiste, prudent. Je suis prêt à parier, d’ailleurs, que la Ferrari est plus intimidante à piloter que la MB, la première fois.
Test du rond-point : poussée dans ses retranchements, la SLK sous-vire copieusement, pneus râlant de déplaisir. Dans mon analyse, c’est fort logique : à l’extrême, il vaut mieux pour les clients que la voiture soit « safe » plutôt que de partir en une jolie figure de style comme la majorité des propulsions que l’on chatouille.
Test du tunnel assez satisfaisant – mais devrait mieux marcher encore avec le toit baissé, m’indique Shini.
Au bilan, bien sûr, ce n’est pas mon style de voiture, mais c’est une bien jolie bête, sexy et efficace (cf les photos de TT, elle a une vraie « gueule », cette SLK 55). Une voiture qui vous va tout de suite comme un gant, délivre ses gros chevaux dans une sérénité impossible à troubler. Tout de même plus GT que sport, selon moi. Et puis cette boîte de vitesse, grrrr. La font pas en manuelle ?
Les impressions de Shini sont consignées dans le post suivant, c’est très intéressant de noter à quels points nous nous attachons respectivement.
Et la flèche du Parthe :
En remontant dans ma Blaquebiste, je me rends compte immédiatement que quelque chose ne va pas. La voiture n’accélère plus à bas régime ! est-ce que l’essai lui a été fatal ? Une sueur froide commence à poindre à la base de ma nuque.
Puis après quelques minutes d’accoutumance, je réalise que la puissance est toujours là, mais qu’il faut aller la chercher bien plus haut dans les tours que dans la Shinimobile… En une demi-heure, je m’étais déjà habitué à l’effet dévastateur du couple disponible sur la puissante MB !
Merci Shini pour l'essai !
Nous nous sommes donné rendez-vous, Shini et moi-même, pour échanger les volants de nos bêtes de route respectives.
A ma gauche, en caleçon argenté, la SLK 55 AMG , 360 Cv, V8 de 5,4l.
A ma droite, en short noir, la Ferrari Modena 360, 400 CV, V8 de 3,6l.
A priori, et malgré les caractéristiques de poids et de puissance assez similaires, (1465 Kg pour la Mercedes, 1420 pour la Ferrari, 360 vs 400 ch), ce sont deux conceptions de la sportive radicalement opposées.
Pour découvrir à quel point, quoi de mieux que de demander aux conducteurs habituels d’échanger leurs sièges ?
Les explications de Shini sur son véhicule me semblent longues, avec des tas de choses dont je ne me servirai pas pendant l’essai sans doute. Equipement pléthorique, donc. Je me sens tout bête en essayant de lui expliquer à mon tour la Fff :
- Ben, alors, euh, là c’est, euh, l’accélérateur, hein, et le volant, il faut.. le tourner, quoi. Hem. Enfin tu verras, c’est facile à conduire.
Lorsque je prends place dans la SLK, TT à mes côtés, le siège me fait des politesses, s’avance et se recule au bon moment pour que je puisse monter. J’ai un sourire en pensant à la manette métallique qui permet, sur la F-car, au conducteur d’ajuster sa position d’un coup de rein adapté. Enfin, jusqu’à ce point, rien qui puisse me détourner de ma conception des Mercedes : voitures pour les gens qui souhaitent « cruiser » dans un certain confort, avec un tas de trucs qui semblent totalement superfétatoires à mes yeux de « sportif ».
L’intérieur de la SLK est superbe, à mon goût, sobre mais avec une touche d’exotisme qui rappelle que l’on ne se trouve pas vraiment à bord d’une classe A.
Le moteur s’ébroue dans un bruit feutré. Là aussi, la touche Mercedes : pas question de déranger les voisins en donnant des gaz pour épater les copains, le compte tours vous stoppe avant 4000 tours à l’arrêt.
La direction est très légère, et il me semble qu’on doit mouliner pas mal avec le volant pour atteindre la butée. Les vitesses se passent au volant… aïe, ma bête noire. Bonne suprise, cependant : au moins à une allure réduite, les vitesses se passent efficacement, vers le haut ou le bas. On peut même garder le pied sur l’accélérateur, pas d’à-coups terrifiants comme sur la boîte Maserati. Bon point, donc.
Nous sortons de la ville, et j’en profite pour dérouiller un peu mon pied droit. Bon sang, ça pousse ! Sans excès sonores, mais avec quelle efficacité… Malgré moi, je freine trop avant les virages, échaudé par mes rares expériences à bord de véhicules de la marque… mais celle-ci, si elle plonge trop du nez à mon goût au freinage, se révèle parfaitement saine en appui, le volant indiquant de façon rassurante que les roues avant ont accroché la bonne trajectoire, et qu’il est inutile de transpirer.
En revanche, la boîte de vitesses me laisse songeur … il semble que la bêbête rétrograde de façon aléatoire, suivant son bon vouloir, réagissant avec une latence inquiétante à mes demandes frénétiques de changement. Plus d’une fois je me trouve engagé dans un virage avec une vitesse de plus que je ne le souhaiterais.
Voilà qui m’incite largement à changer mon style de conduite, baissant un brin la cadence, conduite plus coulée et utilisant davantage le couple phénoménal plutôt que de jouer du « levier », si je puis dire. Je fais le Mercedes-fahrer, quoi, selon ma conception, hé hé.
Dans mon rétro la Fff ne diminue guère, sauf dans cette large courbe que je connais bien, et où Shini ne doit pas trop pousser la Blaquebiste, prudent. Je suis prêt à parier, d’ailleurs, que la Ferrari est plus intimidante à piloter que la MB, la première fois.
Test du rond-point : poussée dans ses retranchements, la SLK sous-vire copieusement, pneus râlant de déplaisir. Dans mon analyse, c’est fort logique : à l’extrême, il vaut mieux pour les clients que la voiture soit « safe » plutôt que de partir en une jolie figure de style comme la majorité des propulsions que l’on chatouille.
Test du tunnel assez satisfaisant – mais devrait mieux marcher encore avec le toit baissé, m’indique Shini.
Au bilan, bien sûr, ce n’est pas mon style de voiture, mais c’est une bien jolie bête, sexy et efficace (cf les photos de TT, elle a une vraie « gueule », cette SLK 55). Une voiture qui vous va tout de suite comme un gant, délivre ses gros chevaux dans une sérénité impossible à troubler. Tout de même plus GT que sport, selon moi. Et puis cette boîte de vitesse, grrrr. La font pas en manuelle ?
Les impressions de Shini sont consignées dans le post suivant, c’est très intéressant de noter à quels points nous nous attachons respectivement.
Et la flèche du Parthe :
En remontant dans ma Blaquebiste, je me rends compte immédiatement que quelque chose ne va pas. La voiture n’accélère plus à bas régime ! est-ce que l’essai lui a été fatal ? Une sueur froide commence à poindre à la base de ma nuque.
Puis après quelques minutes d’accoutumance, je réalise que la puissance est toujours là, mais qu’il faut aller la chercher bien plus haut dans les tours que dans la Shinimobile… En une demi-heure, je m’étais déjà habitué à l’effet dévastateur du couple disponible sur la puissante MB !
Merci Shini pour l'essai !