Le jour 4 est déjà le premier jour du retour, un événement imprévu nous rappelant en Suisse - nous rentrons par une route différente qui passe plus au nord.
L'idée étant de dormir à Bad Ragaz et de profiter des thermes pour se ressourcer du trajet, avant un retour à la maison le lendemain. Comme je ne pouvais décemment pas refaire le coup de San Valentino à Madame - j'ai proposé un très léger détour par le passo Nigra.
C'est un col qui se connecte à la montée sur le passo Carezza, mais il culmine à seulement 1690m, donc ce n'est pas une ascension incroyable. Toutefois la vue de cette route qui longe le Grupo Rosengarten offre une vue panoramique sur plusieurs sommets plus au sud - c'est spectaculaire !
La route est également fort sympathique, on y croise d'ailleurs deux 911 c'est dire, y'a aussi quelques motards - mais tout ça circule en face. Plus bas on passe à côté du Cyprianerhof Dolomit Resort, quelle classe cet hôtel, la vue et le cadre sont juste sublime - je le note...
A Tires on profite d'une échoppe vin et produits locaux pour quelques emplettes, entre autres deux flacons de Kerner - le même qu'ils m'ont paumé hier. Ce vin est cultivé juste en dessous dans le valle Isarco, un vignoble en terrasse comme dans le Lavaux - juste bien plus à l'étroit.
En bas, on prend pour 0.7€ de A22 (quelle épicerie ces péages), puis à la hauteur de Casanova (latin lover tour) on chope la A38 direction Merano. Ce petit bout de voie rapide quatre pistes est appréciable, car après Lagundo c'est moins drôle, déjà y'a des travaux avec circulation alternée. On passe au deuxième cycle du feu, on roule tranquillou dans notre file - avec pas mal de camions, mais en face - la queue au feu doit bien faire 7-8km...
Et oui, on est déjà mercredi avant l'Ascension et tout ce qui habite au nord et qui a une voiture, veut voir le sud ...le Covid est bien loin. Même si nous on avance pas vite derrière nos quelques culs de 40T, en face c'est déprimant - c'est pour ça que je pars décalé ou plus du tout.
Dans cette vallée du haut Adige c'est aussi l'industrie de la pomme, y'en a partout et évidemment ça génère un certain trafic, ça plus le transit. Je ne comprends pas qu'ils n'aient pas encore prolongé la voie rapide, c'est quand même la route pour le Stelvio, la Suisse, et l'Autriche.
Finalement on arrive à Sluderno, j'aurai bien poussé encore 20 bornes pour voir le lago di Resia avec son clocher immergé (Curon Ventosa). On avait pas trop fait d'avance et la météo s'obscurcissait au nord, donc on traverse le charmant village fortifié de Glorenza, laborieuse la circulation au centre. Faut dire que Madame n'avait pas capté la possibilité de passer par la SP50, ayant eu tellement peur que je lui impose le Stelvio- fermé pour l'occasion.
Nous voilà donc de retour en Suisse par le val Mustair - j'y étais allé jusqu'à Santa-Maria pour monter l'Umbrail et le Stelvio avec l'Elise. Des beaux souvenirs, je me prend à rêver d'une montée éclair à l'Umbrail, mais c'est CHIUSO, donc pas pour cette fois - dommage. On s'arrête quand même à Santa Maria pour un bio-stop lunch dans l'établissement en face du Garage Umbrail Tankstelle, mythique ce nom.
Puis on repart pour la montée de l'Offenpass, puis le parc National, de bien belles routes - larges et roulantes ...de notre côté en tout cas. En face c'est moins drôle, y'a des groupes de 10-15 véhicules qui limaces, y'a de tout de la supercar (MC20, SuperFast, AMG GT) au camping car ecolo baboune. Mixé avec des camions et quelques grappes de motards, ce sera comme ça souvent sur tout le reste du trajet - sauf la Flüela car beaucoup mettent la voiture sur le train.
Justement la Flüela, les conditions se dégradent de plus en plus, on monte bon train - vers 1'800m y neige déjà bien et y a encore 600m à grimper...
Toutefois la route reste exempte de neige - on se croirait en automne, dans le brouillard - on passe le col quasi sans rien en voir.
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De l'autre côté, y'a un vent de dingue, y fait -2° et ça glisse - pas le moment de faire un chrono, on roule coule jusqu'à quitter cette purée de pois.
Plus bas la température remonte, le brouillard s'en va et c'est business as usual jusqu'à Davos - de là on passe le Wolfgang et on glisse jusqu'en plaine. On arrive donc vers les 17h au Schloss Bad Ragaz, pour un plouf dans les bains de Tamina - quels pieds ces bains c'est top après une journée en voiture.
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