Cols alpins

[rbk]

[asylum]

Parti vendredi matin pour la Valteline via Susten, Oberalp, Julier et Bernina. Le Julier est top dans ce sens. Large, roulant avec des enchainements soutenus. La descente de la Bernina sur Poschiavo semble sans fin. Superbe route aussi. Dans l'autre sens, ça doit être le pied total.

Pour le retour, choix compliqué entre deux heures au Gotthard ou des cols qui allaient être congestionnés par les pilotes du dimanche. J'ai tenté le Splügen pour faire plus direct que le détour par Silvaplana via Maloya (très belle montée sur les Grisons) et à nouveau le Julier. Bien mal m'en a pris. C'est encore pire que ce que pouvait laisser présager Google Steetview. Des épingles trop serrées sur une route très étroite. Un clavaire. Vu un gars tenter le coup en Aventador. J'ai compati. Un col à éviter à tout prix.

La Valteline est un endroit charmant. Bonne nourriture, bon Nebbiolo, pas trop de monde.








Je me permets un petit classement subjectif des cols (pour l'expérience de conduite, pas pour les paysages) :

***** sup.:
- Bernina (sud)
- Julier (nord)

***** :
- Susten (ouest)
- Maloya
- San Bernardino (Tessin)

**** :
- Nuffenen (ouest)
- Grimsel (nord & sud)
- Susten (est)
- Furka (ouest)

*** :
- Nuffenen (ouest)
- Oberalp (est)
- Les Mosses.
- Bernina (nord). C'est court.

** :
- Jaun.
- Lukmanier (nord & sud)
- San Bernardino (Grisons). Etroit.
- Oberalp (ouest). C'est juste quelques larges épingles.

* :
- Pillon
- Julier (sud). 2 - 3 virages.


A éviter :
- Splügen
- La Croix
- Furka (est)

[ossares]

Un petit retour sur mon week-end alpin de la semaine dernière.

D’abord un mot sur mon destrier de location : une speed triple 1200 rs que j’ai été chercher vendredi soir à Crissier.

ça faisait 3 ou 4 ans que j’ai vendu la mienne et je n’étais pas remonté sur un deux-roues depuis ce temps. Je n’étais vraiment pas sûr que les automatismes allaient revenir facilement. Et puis en fait, en fait, selon l’expression éculée : « c’est comme le vélo… »

Par le passé, j’ai eu l’occasion de conduire des motos avec une puissance similaire : ktm 1290, bmw s1000r ou ducati panigale. Mais je l’ai fait dans le cadre de journées-test sur une durée très limitée et dans un environnement peu familier. Ce n’était pas le contexte idéal. Tandis que ce week-end avec la speed m’a permis de bien prendre le temps de constater les performances offertes. C’est bluffant. Ma Street R de 2010 (675cm3, 106ch) n’était déjà pas franchement un veau et son châssis offrait (pour mon niveau) des prestations tout à fait honorables mais là, vraiment, on est quelques crans au-dessus.

Lorsqu’il m’arrivait de lire les magazines moto et que l’essayeur écrivait « on croirait les véhicules à l’arrêt lors des dépassements », je prenais ça pour de l’exagération. Ben pas tant que ça, finalement.

Savoir que des aides électroniques sont là pour rattraper les excès de confiance est très rassurant. Je n’ai pas joué avec les paramètres individuels, juste les modes de bases et à aucun moment je n’ai senti la moto se dérober. Je pouvais donc essorer la poignée des gaz en sortie de virage sans crainte.

Je pourrais encore louer le freinage très puissant et l’agilité du châssis mais un tas de gens l’ont fait avant moi avec plus de talent.

Je passe donc à la ballade :

Départ de chez moi le samedi matin direction Aigle pour la montée du col des Mosses et premier stop à Gstaad pour un jus d’orange vite bu avant d’entamer la descente sur le lac de Thoune que j’ai longé jusqu’à Interlaken. Crochet au Lauterbrunnen pour le dîner. Beaucoup de monde, mais sans surprise pour un samedi d’été ensoleillé. J’ai néanmoins trouvé une petite place assise à l’ombre, juste en face d’une cascade, pour manger un burger plutôt bien fait par un de ces petits stands qui bordent la route. Très agréable.


La moto et la vallée du Lauterbrunnen en fond

Reprise de la route en direction de Meiringen où je me suis arrêté pour boire un verre et reposer mon dos. Le temps de me rendre compte qu’on peut rester jeune dans sa tête mais que le corps s’en fiche.

Ensuite, sur les bons conseil de Momo, direction le Susten juste après un plein à Innertkirchen. Une jolie montée dans une circulation pas trop dense. Une bonne pause au col pour profiter de la vue et de l’ambiance de fin de journée avant une longue descente en direction de Wassen. Une très jolie vallée à la lumière du soir. Et dernière petite montée de la journée vers Andermatt.


Petite pause juste et jolie vue avant d’arriver au col



Au sommet du Susten avec un petit champ de linaigrettes typique des marais alpin


Col du Susten en fin de journée, côté Wassen


Andermatt donc. Je n’y suis passé qu’une seule fois lors d’un transit Valais/Grison. Pour moi, ce village rimait surtout avec « armée » et « Chedi » et me semblait donc assez indéfinissable. Je dois dire que j’en ressors avec presque plus de questions. J’ai posé mes valises au RadissonBlu. Un hôtel en périphérie, apparemment tout neuf et sans charme, faisant partie d’une sorte de gros complexe à mi-chemin entre un outlet et un décor carton-pâte de cinéma. Si je n’ai pas compris grand chose, j’ai au moins la certitude qu’il y a paquet de pognon dans le secteur.

Un petit tour au village, un repas à l’hôtel et une mauvaise nuit m’amène au dernier jour du week-end.

Départ d’Andermatt pour le col du Gotthard. Sous un soleil matinal, un très beau paysage à la montée. J’aime beaucoup la végétation et ses couleurs qu’on retrouve dans ces cols d’altitudes. Avant d’arriver au sommet, j’ai bifurqué pour emprunter la vieille route pavée. Au col, un arrêt au bord d’une gouille et départ pour la descente, toujours par la veille route. Une très belle descente bucolique et sans se presser.


La veille route, au sommet du col du Gotthard


Depuis Airolo, longue montée vers le Nufenen à bon rythme mais sans excès. Le tempomat est quand même bien pratique dans ces longs bouts droit. Avec un moteur pareil, on se retrouve très vite et sans le vouloir à des vitesse assez peu via-sicura-friendly. Pause boisson au self du col. Là, il commençait à y avoir vraiment du monde. Descente sur le Valais, ravitaillement pour la machine et direction la Furka.


La monté au Nuffenen depuis Airolo

Beaucoup de trafic. Encore plus de monde au sommet du col. Petit rafraîchissement et redescente du même côté.


Montée de la Furka avec vue sur le glacier du Rhône. Une photo qui ne rend absolument pas justice à la beauté du lieu.


Montée du Grimsel. Je suis bien tombé sur le début avec une petite fenêtre sans trop de trafic avant de subir une circulation assez dense jusqu’en haut du col. Un monde fou, mais sans surprise. Descente côté Berne et remontée au col car je trouve la route plutôt plaisante à rouler malgré le trafic.

Et pour finir, rentrée depuis le col du Grimsel en repassant par les lacs de Brienz et Thun, une petite escale dans un restaurant du bord du lac pour boire un truc, montée vers Saanen, descente vers Bulle afin d’atteindre Crissier en passant par la campagne vaudoise.

Cette rentrée était plutôt agréable au niveau du décor mais éprouvante physiquement. On n’a plus vingt ans ma bonne dame… Lorsque j’ai posé mon séant dans ma série 5 après avoir enlevé tout mon attirail du parfait motard, j’ai cru m’installer dans un lit douillet et j’avais l’impression de flotter durant le trajet jusqu’à chez moi.

Et voilà, un chouette week-end qui mêle des choses qu’on aime sûrement tous ici : les engins motorisés, les paysages grandioses et la liberté.


Envoyé de mon iPad en utilisant Tapatalk

[rbk]

Pour une reprise du deux roues, le programme était copieux.
Comme toi, je ne me lasse pas de ces paysages.

[your momo]

Merci pour les photos prises sous des angles inhabituels pour nous caisseux - contaminé par le relatif confort qu'offre deux roues de plus.
Programme étoffé en effet, mais très belle bécane
Je ne suis pas et ne serait jamais motard, toutefois la Speed Triple est déjà pour moi un plaisir visuel, c'est simple et ça se voit...

[your momo]

...


Je me permets un petit classement subjectif des cols (pour l'expérience de conduite, pas pour les paysages) :

***** sup.:
- Bernina (sud)
- Julier (nord)

***** :
- Susten (ouest)
- Maloya
- San Bernardino (Tessin)

**** :
- Nuffenen (ouest)
- Grimsel (nord & sud)
- Susten (est)
- Furka (ouest)

*** :
- Nuffenen (ouest)
- Oberalp (est)
- Les Mosses.
- Bernina (nord). C'est court.

** :
- Jaun.
- Lukmanier (nord & sud)
- San Bernardino (Grisons). Etroit.
- Oberalp (ouest). C'est juste quelques larges épingles.

* :
- Pillon
- Julier (sud). 2 - 3 virages.


A éviter :
- Splügen
- La Croix
- Furka (est)

Merci pour ce récit, les photos et cette quotation subjective des cols, je m'y retrouve bien - j'ai aussi été très charmé par les Julier (nord) et Bernina lors de mon périple en direction des Dolomites. Pour la Maloya (sud) et le San Bernardino, c'est sur ma short liste car je n'ai jamais fait ces routes ...je me réjouis, vu qu'on a les même goûts pour l'asphalte

Pour le Splügen, je l'ai vu en vidéo sur YouTube, un allemand en 991 qui l'a filmé, c'est effectivement étroit et impropre au croisement 80% du temps.
Toutefois, je pense qu'en Elise y'a moyen de se faire plaisir ...donc je le garde pour l'occasion, quand elle se présentera.

Je ne te suis pas sur La Croix, certe c'est bosselé, mais c'est amusant comme route et c'est pas à 3h de chez nous.
C'est une soupape de détente, qui permet en plus de faire une boucle avec soit les Mosses sur Bulle ou le Pillon, puis les Mosses, voir carrément Pillon, puis Sannenmöser pour aller faire les vrais cols.
Perso dans Les Mosses, j'aime surtout le côté nord - le sud c'est plein de cars et des touristes paumés dès que tu sors d'Aigle, en plus tu draines le trafic des Diablerets et Leysin - qui ne sont pas des stations de rouleurs, en tout cas c'est pas comme au val d'Hérens.
La Furka (est) c'est seulement jouable s'il y'a personne sur la route, je me souviens d'une rentrée de Vals en Elise, y roillait tout ce qu'il pouvait et là c'était cool...

[your momo]

...


Je me permets un petit classement subjectif des cols (pour l'expérience de conduite, pas pour les paysages) :

***** sup.:
- Bernina (sud)
- Julier (nord)

***** :
- Susten (ouest)
- Maloya
- San Bernardino (Tessin)

**** :
- Nuffenen (ouest)
- Grimsel (nord & sud)
- Susten (est)
- Furka (ouest)

*** :
- Nuffenen (ouest)
- Oberalp (est)
- Les Mosses.
- Bernina (nord). C'est court.

** :
- Jaun.
- Lukmanier (nord & sud)
- San Bernardino (Grisons). Etroit.
- Oberalp (ouest). C'est juste quelques larges épingles.

* :
- Pillon
- Julier (sud). 2 - 3 virages.


A éviter :
- Splügen
- La Croix
- Furka (est)

Merci pour ce récit, les photos et cette quotation subjective des cols, je m'y retrouve bien - j'ai aussi été très charmé par les Julier (nord) et Bernina lors de mon périple en direction des Dolomites. Pour la Maloya (sud) et le San Bernardino, c'est sur ma short liste car je n'ai jamais fait ces routes ...je me réjouis, vu qu'on a les même goûts pour l'asphalte

Pour le Splügen, je l'ai vu en vidéo sur YouTube, un allemand en 991 qui l'a filmé, c'est effectivement étroit et impropre au croisement 80% du temps.
Toutefois, je pense qu'en Elise y'a moyen de se faire plaisir ...donc je le garde pour l'occasion, quand elle se présentera.

Je ne te suis pas sur La Croix, certe c'est bosselé, mais c'est amusant comme route et c'est pas à 3h de chez nous.
C'est une soupape de détente, qui permet en plus de faire une boucle avec soit les Mosses sur Bulle ou le Pillon, puis les Mosses, voir carrément Pillon, puis Sannenmöser pour aller faire les vrais cols.
Perso dans Les Mosses, j'aime surtout le côté nord - le sud c'est plein de cars et des touristes paumés dès que tu sors d'Aigle, en plus tu draines le trafic des Diablerets et Leysin - qui ne sont pas des stations de rouleurs, en tout cas c'est pas comme au val d'Hérens.
La Furka (est) c'est seulement jouable s'il y'a personne sur la route, je me souviens d'une rentrée de Vals en Elise un lundi, y roillait tout ce qu'il pouvait et là c'était cool...

[ZeVal]

Hier matin, départ à 4h45 de Bulle. Autoroute jusqu'à Meirigen, puis le programme "de choix" !

- Grimsel: arrivé en haut à 7h05. Café / croissant et air frais pour réveiller ma copilote



Puis, Furka. Pas un chat. Un "Kilian" et sa C63 tunée posée au sol sur le parking, mais c'est tout. Croisé aussi une 997 GTS anglaise dont le conducteur emmenait de manière "motivée", mais c'est absolument tout!
Les photos corporate:




Enfin, après le col, petit arrêt pour prendre l'air (on voit d'ailleurs que ma copilote est enfin réveillée!)



Ensuite (et sans photos)

- Descente de la Furka: J'ai trouvé la route étroite et en mauvais état. Content qu'il n'y avait pas beaucoup de monde...
- Direction Andermatt (quel trou!) - pour monter sur l'Oberalp. Joli à la montée, assez désert à cette heure matinale (9h).
- Descendu jusqu'à Jujetsch puis remonté. Pause café au sommet. On a vu passer une vingtaine de 992.2 GTS en plaques allemandes, qu'on avait déjà spotées sur le parking du Chedi. Event Porsche.
- Ensuite, direction le Susten. Magnifique montée, un peu collé derrière des motards qui roulaient cools, mais c'est pas une mauvaise chose. Posé la Cox' au sommet, on fait 45 min - 1h de balade. Très joli. Descente toute sympa derrière un Cayman S hollandais - visiblement peu à l'aise dans l'exercice.
Retour par Interlaken et le Jaun.

Intéressant de constater que les riverains du Jaun saturent (pancartes, cônes, signes de bras). Le bruit, le passage, les risques. Ils n'en peuvent plus. Et tout amoureux de l'automobile que je suis, je ne peux que comprendre, ça doit être usant d'entendre les rapports s'égrenner sur la montée à longueur de journée.