INEOS GRENADIER
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Corsugone
- F1 Champion
- Messages : 16787
- Inscription : 04 mars 2008 20:10
- Localisation : Chez Guignol
- Contact :
INEOS GRENADIER
Le succès paradoxal du 4 × 4 Ineos Grenadier
La marque s’apprête à embaucher dans son usine lorraine pour produire ses véhicules ultra-polluants
Hambach (Moselle) - Sur le parking de l’hôtel Saint-Hubert, rue de la Forêt à Hambach (Moselle), on ne voit qu’eux : des 4 × 4 massifs, prêts à partir sur des terrains inhospitaliers. Ce sont les Grenadier d’Ineos, fabriqués à quelques kilomètres de là, dans l’ancienne usine Smart. Elle a été rachetée à Mercedes en décembre 2020 par le groupe pétrochimique britannique pour concrétiser le rêve de son propriétaire et fondateur Jim Ratcliffe.
Trois ans plus tôt, Sir Jim – la reine Elizabeth II l’a anobli en 2018 – s’était promis de lancer un modèle inspiré du Defender, la voiture tout-terrain rustique que la souveraine affectionnait, le groupe Jaguar Land Rover ayant décidé de cesser sa production pour miser sur une version plus urbaine, chic et chère.
La voiture tient son nom du pub londonien dans lequel le projet est né. En 2023, la lubie de l’homme le plus riche du Royaume-Uni (selon le magazine Forbes) est bel et bien devenue réalité. Toutes les cinq minutes, un 4 × 4 massif sort de la chaîne de montage de Hambach qu’Ineos Automotive a fait visiter à un groupe de journalistes le 26 juillet. Le site recrute actuellement 400 salariés supplémentaires pour faire tourner deux équipes en deux huit. Mille six cents personnes (logistique et intérimaires compris) travaillent déjà dans cette usine de 210 000 mètres carrés.
Aberration environnementale
Philippe Steyer, son directeur, s’en félicite. Ce Mosellan, dont les deux grands-pères étaient mineurs, vivait aux Etats-Unis depuis un an lorsque la vente du site de Hambach a été annoncée. Il pilotait deux usines Mercedes, l’une en Alabama, l’autre au Mexique. « Pour moi, cette vente a étéune très grosse déception », se souvient-il. Entre 2015 et 2016, en tant que DRH de l’usine française, il avait bataillé pour convaincre les salariés et leurs syndicats d’accepter de travailler 39 heures payées 37, avec un objectif : devenir l’un des sites les plus compétitifs du groupe Daimler pour emporter la fabrication d’un nouveau modèle.
La manœuvre avait fonctionné. En mai 2018, Dieter Zetsche, le PDG, était venu à Paris annoncer à Emmanuel Macron que l’usine de Hambach fabriquerait l’EQB, un SUV compact électrique. « C’était la première Mercedes jamais fabriquée en France », se souvient l’ingénieur. Le groupe allemand a investi 500 millions d’euros dans l’usine, équipée de 250 robots Kuka flambant neufs, d’un atelier de peinture ultra-performant et même de trois machines Zeiss, qui contrôlent au micron près la qualité des véhicules. Ce sont les seules de ce type en France.
L’usine aura finalement fabriqué moins de 300 véhicules Mercedes. Au moment de l’annonce de la vente, le groupe Daimler a proposé à Philippe Steyer de venir assurer la transition avec le groupe pétrochimique. « Je n’avais aucune connaissance d’Ineos, ni même précisément du projet Grenadier » , se souvient-il, mais se sentant engagé vis-à-vis des salariés, il a rencontré Jim Ratcliffe.
Depuis, sous le contrôle et la pression du milliardaire de 70 ans, très impatient, l’usine s’est réorganisée pour s’adapter à la production d’un véhicule massif : 4,90 mètres de long, 1,93 mètre de large, plus de 2 mètres de haut. Il embarque un moteur BMW 6 cylindres, essence ou diesel (285 ou 249 chevaux), qui consomme 14 litres aux 100 kilomètres dans sa version essence et émet 336 grammes de CO par kilomètre. Une aberration environnementale.
Le malus écologique en France commence à 123 grammes et augmente progressivement jusqu’à 226 grammes. A ce niveau et au-delà, il peut atteindre 50 000 euros (il est plafonné à 50 % du prix du véhicule) et s’ajoute à la facture. Le tarif d’entrée de gamme pour un Grenadier est à près de 68 000 euros. « En France, une dizaine de clients ont payé la pénalité sans sourciller », constate Shashi Vaidyanathan, un ancien de Citroën, directeur commercial de la marque pour la France, Monaco et le Benelux. Les autres passent entre les gouttes au prix d’une astuce réglementaire : classé en véhicule utilitaire lorsque l’on remplace deux vitres latérales arrière par de la tôle, comme une camionnette, le Grenadier 5 places échappe au malus. Cette niche n’est-elle pas menacée à terme ? Ineos, qui instrumentalise tous les interstices réglementaires, table sur le fait que Bercy évitera toujours les mesures pénalisant le Renault Master, produit en France… Le Grenadier peut même rouler dans les zones à faibles émissions (ZFE) : son moteur BMW répondant à la norme Euro 6, « il sort avec une vignette Crit’Air 1 en version essence, Crit’Air 2 en diesel », assure le responsable commercial.
Usages professionnels
Le Grenadier serait-il la voiture des cyniques et des climatosceptiques ? Philippe Steyer veut se convaincre – et nous convaincre — du contraire. Avec son faux air de Thomas Pesquet, il vend le Grenadier comme un allié de la nature ou des causes humanitaires. « C’est un 4 × 4 de franchissement, qui répond à des besoins. C’est une niche », répète-t-il. Sa place est hors des routes, sur des terrains accidentés, là où les voitures classiques et le Duster de Dacia, chouchou de l’Office national des eaux et forêts, ne peuvent pas passer.
« Parmi les premiers à nous contacter, il y a eu Enedis », explique M. Steyer, lui-même étonné par les marques d’intérêt qui se multiplient. « Nous avons reçu les pompiers d’Alsace, nous sommes en discussion avec le Raid et avec les CRS chargés de la surveillance des plages. Avec l’armée française aussi, détaille-t-il. Le “made in France” joue un rôle dans leur intérêt, mais il n’y a pas que cela. » Ineos est ainsi partenaire de l’ONG britannique Halo Trust, spécialisée dans le déminage. Ces usages professionnels peuvent être l’avenir commercial de ce véhicule de niche, une fois que les passionnés et collectionneurs auront acquis le leur. Un Grenadier est censé durer vingt-cinq ans. Le directeur de l’usine se défend toutefois de vouloir induire qui que ce soit en erreur : « Avec ses 2,8 tonnes et sa forme de brique, je ne vais pas essayer de vous faire croire que nous avons mis toutes les chances de notre côté pour limiter les émissions de CO2 », reconnaît-il.
Pour l’instant, les clients du Grenadier sont surtout des nostalgiques du Defender, qui vivent hors de France. Ils « veulent un 4 × 4 dépouillé, utilitaire, travailleur », avec peu d’électronique, annonce la marque, qui assure qu’on peut passer le jet d’eau à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur. Le groupe, qui ne veut pas d’une image élitiste, cherche la popularité en sponsorisant une équipe du Tour de France. On le verra lors de la Coupe du monde de rugby sur le maillot des All Blacks. Cinq mille modèles sont déjà sortis de l’usine de Hambach. Lynn Calder, PDG d’Ineos Automotive, vise une production de 15 000 d’ici à la fin de l’année et 30 000 en 2024, en intégrant la version pick-up, dont la commercialisation en France a démarré le 1er août.
Jusqu’en 2024, une ligne est toujours consacrée à la production de 20 000 Smart électriques Fortwo et sous-traite une pièce de l’EQB de Mercedes. En revanche, Hambach ne produira pas le futur petit 4 × 4 électrique d’Ineos, confié à l’équipementier canadien Magna en Autriche. Pour ne pas être soumis à l’amende européenne à cause du niveau moyen d’émissions de ses véhicules, Ineos va devoir produire au moins deux véhicules électriques pour chaque Grenadier. La direction table sur 2026. Elle n’a donc pas voulu attendre la fin de la production de la Smart. Elle aurait aussi un autre projet dans les tuyaux : un Grenadier à hydrogène, une énergie qu’Ineos produit en quantité.
Lynn Calder a pour mission d’élargir la gamme, afin de transformer une division qui pèse moins de 2 % du chiffre d’affaires du groupe en un vrai constructeur automobile. Cette Ecossaise de 45 ans, économiste de formation, a d’abord travaillé, comme son boss, dans l’industrie pétrolière, avant de rejoindre un fonds d’investissement, puis Ineos. Elle a été nommée en décembre 2022, après avoir dirigé successivement deux entités de ce groupe de 26 000 personnes et 65 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Jim Ratcliffe fait valser les équipes dirigeantes dès que le rythme de développement ne lui convient plus. Ce collectionneur, qui posséderait 400 voitures, s’est fait livrer dès la présérie un modèle du Grenadier en Islande. Il aime y pêcher à la mouche (en relâchant ses prises) et participe à un programme de préservation des saumons sauvages. Chaque jour, il appelait pour signaler le mauvais fonctionnement d’un bouton ou demander la modification d’un équipement, se souviennent les équipes de Hambach.
C’est lui qui a voulu l’habitacle aux allures de cockpit d’avion avec une dizaine de boutons au plafond pour commander les éléments extérieurs. Passionné de safari, Jim Ratcliffe a également fait l’acquisition d’un petit garage du Botswana qui adapte les Grenadier pour en faire des véhicules de safari. Sa dernière lubie ? Il aurait demandé une onzième couleur, un rouge vif comme chez Ferrari, et peine à comprendre qu’il faille neuf mois pour la mettre au point. « On va la faire en six mois », promet d’ailleurs Philippe Steyer.
Le Grenadier s’installe donc dans sa niche, même s’il va devoir faire face à la toute nouvelle génération du Land Cruiser de Toyota, qui n’avait pas été renouvelé depuis 2009. La voiture coûte cher à Ineos, qui a investi 1,5 milliard d’euros dans son projet, mais, à voir la place du Grenadier dans la décoration des bureaux du groupe à Monaco, où Sir Jim s’est exilé fiscalement, son patron se sent déjà payé de retour. La marque lui apporte une notoriété que la pétrochimie n’assure pas à cet entrepreneur parti de rien.
La marque s’apprête à embaucher dans son usine lorraine pour produire ses véhicules ultra-polluants
Hambach (Moselle) - Sur le parking de l’hôtel Saint-Hubert, rue de la Forêt à Hambach (Moselle), on ne voit qu’eux : des 4 × 4 massifs, prêts à partir sur des terrains inhospitaliers. Ce sont les Grenadier d’Ineos, fabriqués à quelques kilomètres de là, dans l’ancienne usine Smart. Elle a été rachetée à Mercedes en décembre 2020 par le groupe pétrochimique britannique pour concrétiser le rêve de son propriétaire et fondateur Jim Ratcliffe.
Trois ans plus tôt, Sir Jim – la reine Elizabeth II l’a anobli en 2018 – s’était promis de lancer un modèle inspiré du Defender, la voiture tout-terrain rustique que la souveraine affectionnait, le groupe Jaguar Land Rover ayant décidé de cesser sa production pour miser sur une version plus urbaine, chic et chère.
La voiture tient son nom du pub londonien dans lequel le projet est né. En 2023, la lubie de l’homme le plus riche du Royaume-Uni (selon le magazine Forbes) est bel et bien devenue réalité. Toutes les cinq minutes, un 4 × 4 massif sort de la chaîne de montage de Hambach qu’Ineos Automotive a fait visiter à un groupe de journalistes le 26 juillet. Le site recrute actuellement 400 salariés supplémentaires pour faire tourner deux équipes en deux huit. Mille six cents personnes (logistique et intérimaires compris) travaillent déjà dans cette usine de 210 000 mètres carrés.
Aberration environnementale
Philippe Steyer, son directeur, s’en félicite. Ce Mosellan, dont les deux grands-pères étaient mineurs, vivait aux Etats-Unis depuis un an lorsque la vente du site de Hambach a été annoncée. Il pilotait deux usines Mercedes, l’une en Alabama, l’autre au Mexique. « Pour moi, cette vente a étéune très grosse déception », se souvient-il. Entre 2015 et 2016, en tant que DRH de l’usine française, il avait bataillé pour convaincre les salariés et leurs syndicats d’accepter de travailler 39 heures payées 37, avec un objectif : devenir l’un des sites les plus compétitifs du groupe Daimler pour emporter la fabrication d’un nouveau modèle.
La manœuvre avait fonctionné. En mai 2018, Dieter Zetsche, le PDG, était venu à Paris annoncer à Emmanuel Macron que l’usine de Hambach fabriquerait l’EQB, un SUV compact électrique. « C’était la première Mercedes jamais fabriquée en France », se souvient l’ingénieur. Le groupe allemand a investi 500 millions d’euros dans l’usine, équipée de 250 robots Kuka flambant neufs, d’un atelier de peinture ultra-performant et même de trois machines Zeiss, qui contrôlent au micron près la qualité des véhicules. Ce sont les seules de ce type en France.
L’usine aura finalement fabriqué moins de 300 véhicules Mercedes. Au moment de l’annonce de la vente, le groupe Daimler a proposé à Philippe Steyer de venir assurer la transition avec le groupe pétrochimique. « Je n’avais aucune connaissance d’Ineos, ni même précisément du projet Grenadier » , se souvient-il, mais se sentant engagé vis-à-vis des salariés, il a rencontré Jim Ratcliffe.
Depuis, sous le contrôle et la pression du milliardaire de 70 ans, très impatient, l’usine s’est réorganisée pour s’adapter à la production d’un véhicule massif : 4,90 mètres de long, 1,93 mètre de large, plus de 2 mètres de haut. Il embarque un moteur BMW 6 cylindres, essence ou diesel (285 ou 249 chevaux), qui consomme 14 litres aux 100 kilomètres dans sa version essence et émet 336 grammes de CO par kilomètre. Une aberration environnementale.
Le malus écologique en France commence à 123 grammes et augmente progressivement jusqu’à 226 grammes. A ce niveau et au-delà, il peut atteindre 50 000 euros (il est plafonné à 50 % du prix du véhicule) et s’ajoute à la facture. Le tarif d’entrée de gamme pour un Grenadier est à près de 68 000 euros. « En France, une dizaine de clients ont payé la pénalité sans sourciller », constate Shashi Vaidyanathan, un ancien de Citroën, directeur commercial de la marque pour la France, Monaco et le Benelux. Les autres passent entre les gouttes au prix d’une astuce réglementaire : classé en véhicule utilitaire lorsque l’on remplace deux vitres latérales arrière par de la tôle, comme une camionnette, le Grenadier 5 places échappe au malus. Cette niche n’est-elle pas menacée à terme ? Ineos, qui instrumentalise tous les interstices réglementaires, table sur le fait que Bercy évitera toujours les mesures pénalisant le Renault Master, produit en France… Le Grenadier peut même rouler dans les zones à faibles émissions (ZFE) : son moteur BMW répondant à la norme Euro 6, « il sort avec une vignette Crit’Air 1 en version essence, Crit’Air 2 en diesel », assure le responsable commercial.
Usages professionnels
Le Grenadier serait-il la voiture des cyniques et des climatosceptiques ? Philippe Steyer veut se convaincre – et nous convaincre — du contraire. Avec son faux air de Thomas Pesquet, il vend le Grenadier comme un allié de la nature ou des causes humanitaires. « C’est un 4 × 4 de franchissement, qui répond à des besoins. C’est une niche », répète-t-il. Sa place est hors des routes, sur des terrains accidentés, là où les voitures classiques et le Duster de Dacia, chouchou de l’Office national des eaux et forêts, ne peuvent pas passer.
« Parmi les premiers à nous contacter, il y a eu Enedis », explique M. Steyer, lui-même étonné par les marques d’intérêt qui se multiplient. « Nous avons reçu les pompiers d’Alsace, nous sommes en discussion avec le Raid et avec les CRS chargés de la surveillance des plages. Avec l’armée française aussi, détaille-t-il. Le “made in France” joue un rôle dans leur intérêt, mais il n’y a pas que cela. » Ineos est ainsi partenaire de l’ONG britannique Halo Trust, spécialisée dans le déminage. Ces usages professionnels peuvent être l’avenir commercial de ce véhicule de niche, une fois que les passionnés et collectionneurs auront acquis le leur. Un Grenadier est censé durer vingt-cinq ans. Le directeur de l’usine se défend toutefois de vouloir induire qui que ce soit en erreur : « Avec ses 2,8 tonnes et sa forme de brique, je ne vais pas essayer de vous faire croire que nous avons mis toutes les chances de notre côté pour limiter les émissions de CO2 », reconnaît-il.
Pour l’instant, les clients du Grenadier sont surtout des nostalgiques du Defender, qui vivent hors de France. Ils « veulent un 4 × 4 dépouillé, utilitaire, travailleur », avec peu d’électronique, annonce la marque, qui assure qu’on peut passer le jet d’eau à l’intérieur aussi bien qu’à l’extérieur. Le groupe, qui ne veut pas d’une image élitiste, cherche la popularité en sponsorisant une équipe du Tour de France. On le verra lors de la Coupe du monde de rugby sur le maillot des All Blacks. Cinq mille modèles sont déjà sortis de l’usine de Hambach. Lynn Calder, PDG d’Ineos Automotive, vise une production de 15 000 d’ici à la fin de l’année et 30 000 en 2024, en intégrant la version pick-up, dont la commercialisation en France a démarré le 1er août.
Jusqu’en 2024, une ligne est toujours consacrée à la production de 20 000 Smart électriques Fortwo et sous-traite une pièce de l’EQB de Mercedes. En revanche, Hambach ne produira pas le futur petit 4 × 4 électrique d’Ineos, confié à l’équipementier canadien Magna en Autriche. Pour ne pas être soumis à l’amende européenne à cause du niveau moyen d’émissions de ses véhicules, Ineos va devoir produire au moins deux véhicules électriques pour chaque Grenadier. La direction table sur 2026. Elle n’a donc pas voulu attendre la fin de la production de la Smart. Elle aurait aussi un autre projet dans les tuyaux : un Grenadier à hydrogène, une énergie qu’Ineos produit en quantité.
Lynn Calder a pour mission d’élargir la gamme, afin de transformer une division qui pèse moins de 2 % du chiffre d’affaires du groupe en un vrai constructeur automobile. Cette Ecossaise de 45 ans, économiste de formation, a d’abord travaillé, comme son boss, dans l’industrie pétrolière, avant de rejoindre un fonds d’investissement, puis Ineos. Elle a été nommée en décembre 2022, après avoir dirigé successivement deux entités de ce groupe de 26 000 personnes et 65 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
Jim Ratcliffe fait valser les équipes dirigeantes dès que le rythme de développement ne lui convient plus. Ce collectionneur, qui posséderait 400 voitures, s’est fait livrer dès la présérie un modèle du Grenadier en Islande. Il aime y pêcher à la mouche (en relâchant ses prises) et participe à un programme de préservation des saumons sauvages. Chaque jour, il appelait pour signaler le mauvais fonctionnement d’un bouton ou demander la modification d’un équipement, se souviennent les équipes de Hambach.
C’est lui qui a voulu l’habitacle aux allures de cockpit d’avion avec une dizaine de boutons au plafond pour commander les éléments extérieurs. Passionné de safari, Jim Ratcliffe a également fait l’acquisition d’un petit garage du Botswana qui adapte les Grenadier pour en faire des véhicules de safari. Sa dernière lubie ? Il aurait demandé une onzième couleur, un rouge vif comme chez Ferrari, et peine à comprendre qu’il faille neuf mois pour la mettre au point. « On va la faire en six mois », promet d’ailleurs Philippe Steyer.
Le Grenadier s’installe donc dans sa niche, même s’il va devoir faire face à la toute nouvelle génération du Land Cruiser de Toyota, qui n’avait pas été renouvelé depuis 2009. La voiture coûte cher à Ineos, qui a investi 1,5 milliard d’euros dans son projet, mais, à voir la place du Grenadier dans la décoration des bureaux du groupe à Monaco, où Sir Jim s’est exilé fiscalement, son patron se sent déjà payé de retour. La marque lui apporte une notoriété que la pétrochimie n’assure pas à cet entrepreneur parti de rien.
"I have a problem with Porsches. They're wonderful cars, but I know I could never live with one. I don't go around saying that Porsches are a pile of dung, but I do know that psychologically I couldn't handle owning one" Rowan Atkinson.
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torrentmt
- Formule Renault
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- Véhicules : Jaguar F-Type roadster V6 S
Re: INEOS GRENADIER
quelques photos prises lors du Abdendteuer Allrad 2023
Re: INEOS GRENADIER
Une version pick-up 2 places avec une cellule serait top
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torrentmt
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Re: INEOS GRENADIER
Le pickup double cab vient de sortir sous le nom Quartermaster
Re: INEOS GRENADIER
Ou j'ai vu mais la double cabine mange trop de place. Je n'ai besoin que de deux places route avec une partie habitable confortable pour deux personnes
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Corsugone
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Re: INEOS GRENADIER
L'information est qu'en Allemagne, pays de référence puisque plus grand marché auto d'Europe, Alpine a vendu 263 voitures les 7 premiers mois de l'année, quand Ineos en a vendu 385. C'est un très beau résultat, parce que le réseau Ineos est encore très peu développé, et que la marque manque encore cruellement de notoriété. Il doit prouver à tous que contrairement à ce qu'on aurait pu croire, il existe toujours un marché en Europe pour les tout-terrains purs et durs.
https://www.moteurnature.com/32098-ineo ... lpine-a110
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