Asphalte.ch

Il faut que tu essaies une électrique genre Tesla ou I-Pace. Les performances et l’agrément de conduite sont surprenants.

Vivement qu’ont ait des batteries qui permettent de faire 500 km sur l’autoroute.

Il n'y a pas grand chose dans le pipeline des constructeurs pour exaucer ce souhait. Pour des raisons de volume et de poids, tous les constructeurs semblent viser les 400km WLTP (voire moins pour l'EQC), donc certainement pas 400km à bonne allure autoroutière.

Je suis dubitatif sur le fait que les progrès incrémentaux sur les batteries Lithium Ion le permettront. Si il faut des changements plus radicaux de chimie, les cycles de validation prendront du temps, et leur issue reste incertaine. Les enjeux sont tels qu'il doit y avoir beaucoup de chimistes pointus qui y a travaillent, et on n'entend pas parler de grand chose, sauf de projections assez simplistes.

Je pense que c'est plus l'automobiliste qui va devoir s'adapter aux électriques que l'inverse, avec tous les problèmes et obstacles que ça implique.

Autre réflection, la station service de 2025. Aujourd'hui, la période d'occupation d'une pompe doit être de 5 minutes avec des grosses stations d'autoroute qui ont douze à seize pompes. Pour le même débit de vacanciers et un temps de séjour de 30 à 40 minutes dans le meilleur des cas, les aires de repos auront besoin de place pour absorber la capacité de pointe. Est-ce qu'on va vers des aires autoroutière qui auront à terme 60 bornes de charge ?

C'est déjà un énorme problème en Californie sur les corridors Tesla.

Pour moi, le fait que les électriques soient plaisantes à rouler et performantes n'est pas la même chose que de dire que c'est intéressant. Ca m'a passionné la première fois que j'ai vu la mécanique de la culasse 5 soupapes d'une F355 et encore plus quand j'ai vu l'ingéniosité consistant à ouvrir une des 3 soupapes d'admission en avance pour accélérer la colonne d'air et créer ensuite un effet bourrage. La beauté technique du moteur à explosion est assez visuelle: un train d'engrenage qui tourne, un arbre à cames avec ses culbuteurs, une turbine de turbo et même les formes d'un piston, ce sont de belles pièces que Madame accueille avec plaisir comme déco. Sur une électrique, l'ingéniosité se cache dans la chimie des batteries et la capacité à en mettre le plus tout en maintenant la fonction de l'auto. Mais en truc visualisable, c'est le néant. J'ai une bibliothèque remplie de livres sur les autos à moteur thermique. J'ai acheté un livre sur la Model S, je l'ai lu, il était bien fait, mais ce n'est pas un bouquin que je rouvrirai un jour car finalement, c'est plus un roman qu'autre chose. Concrètement, la model S c'est quoi? On prend des batteries de laptop, on en bourre le plus possible dans le plancher, on met un habitacle autour et le reste, c'est de l'électronique ou de l'ergonomie.

Conclusion: j'ai une Tesla, c'est performant, agréable à rouler au quotidien mais ca ne suscite pas du tout mon intérêt. C'est magnifiquement utilitaire mais ca ne rentre pas dans ma passion...

Techniquement, je suis d'accord. A l'usage, on peut faire l'argumentaire inverse.
Une électrique demeure de nos jours un hobby, sauf conditions très particulières.
Une voiture thermique, tu t'arrêtes 3 minutes n'importe où tous les 5-600 bornes, tu fais le plein, tu vas où tu veux, comme tu veux, à la vitesse que tu veux. Une électrique, tu planifies, tu stratégises, tu étudies, tu t'informes. Tu composes, tu transiges, tu t'adaptes.

Ce qui intéresse les férus de mécanique (je n'étais même pas au courant du détail sur la distribution de la 355 et j'en ai une depuis ... 17 ans) sort complètement des centres d'intérêts de la masse qui fera que la technologie est adoptée avec motivation ou à contre-coeur. Je ne sais pas combien de personnes ont un piston ou une bielle sur leur table de salon ou leur dressoir, mais on doit être dans les pouillèmes de pourcent.

Ma théorie férocement subjective est que les consommateurs achètent des SUVs par ennui, par lassitude, pour avoir un truc nouveau et différent. Et tartinent dessus des couches de rationalisation. Mon dos par ci, les gosses par là, le chien, le chalet qu'on visite une fois par an, la fois où ...
La définition même du mouvement de mode. La saison passée on portait pastel court, cette année on fait couleurs primaires et long.

De ce point de vue, l'électrique amène qqchose de nouveau, et c'est pour ça qu'une minorité est ocmplètement subjuguée. Il y a plein de trucs qui font d'une expérience ennuyeuse et routinière un truc nouveau et différent. Du couple au silence à la perception de rouler malin, pas cher voire gratuit. C'est un peu le même phénomène que les premiers gros TDI dans les années 90. C'était un smart choice, edgy, avant-gardiste, bien avant de devenir mainstream.

La différence, c'est que rouler en TDI n'était pas moins pratique, sauf le truc gras à la pompe, mais on y allait aussi moins souvent. L'électrique, pour l'instant, pour la masse, c'est l'aventure.

Alors ma théorie à moi sur les SUV, c'est que quitte à se trainer, vu qu'on ne peut plus vraiment rouler plaisir, autant le faire avec de l'espace intérieur, du confort et de quoi tromper l'ennui quand on est au volant: au début des années 2000, une RS2 me paraissait être un engin incongru: pourquoi donc chercher à faire un truc performant comme une 911 mais avec 4 portes et un coffre de break. En 2005, je suis passé à la RS2 car bien plus vivable au quotidien qu'une 911. A cette époque là, un X5 me semblait être un utilitaire totalement inenvisageable et inconcevable dans mon approche de la voiture. En 2014, j'ai acheté un X5 qui plus est diesel exactement pour les raisons décrites en début de paragraphe. Donc dans mon cas, c'était même pas pour avoir un truc nouveau. C'était juste par praticité: ca tracte bien, ca passe le muret du chasse neige sans devoir peller, un adulte peut tenir derrière en plus des 2 sièges enfants, un vélo dans le coffre sans devoir rabattre les sièges et c'est confortable. Dans le cas du M50d, c'est même étonnamment performant et dynamique, mais vu l'ambiance actuelle sur la route, quasi pas envie d'en profiter hormis pour dépasser quelques chicanes mobiles. Je serais pas étonné qu'une bonne partie de la clientèle SUV ait eu un parcours similaire au mien.


Je souscris aussi au parallèle avec les gros TDI qui étaient en leur temps la panacée: plus chers à l'achat, mais kilomètre marginal bien moins cher que l'essence équivalent … jusqu'à ce qu'on découvre le problème du cout d'entretien supérieur.

Le concept, vu hier à Estoril

Pour rester soft dans mes propos, j'espère que BMW va revoir sa vision de la "grille" avant. Entre le dernier X7 et les iX, la finesse est un terme qui semble avoir disparu du Wortschatz bavarois.

On dirait on Grouin de porc ahah ahah ! Reste plus qu à la repeindre style 917 « cochon rose »


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vravolta a écrit : ↑

04 déc. 2018 20:57

ca passe le muret du chasse neige sans devoir peller

je viens de découvrir la problématique avec ma 540 là ou je passais très bien avec le X1

plusieurs fois cet hiver, je me suis retrouvé à devoir peler mon parking en arrivant à la montagne car la série 5 est trop basse.
le SUV a ses avantages

Le design final est nettement moins urf (et plus compact) que le concept. On dirait un EQC, soit un SUV avec une faible garde au sol.



https://www.autocar.co.uk/car-news/new- ... s-disguise

Le concept car était assez extrême, surtout l’avant.
Là, j’ai l’impression qu’on arrive sur de l’ultra conventionnel.
Il faut qu’ils arrivent à faire une voiture désirable sans que ce soit un ORNI (objet roulant non identifié).
Il n’y a plus qu’à attendre 2021.

ze_shark a écrit : ↑

08 oct. 2019 19:25

https://www.wsj.com/articles/tesla-need ... 1570550526

J'ai trouvé l'article super intéressant !
Mais la question persiste... et la BMW iNext dans tout ça?