Bref essai hier d'un exemplaire T5 AWD, moteur 4 cylindres essence de 1969 cm3, 247 cv à 5'500 t/min., couple 350 Nm à 1800 - 4800 t/min.
Il s'agissait de la finition R-design, couleur extérieure Black Stone ou Onyx Black, j'avoue avoir un trou (noir) à ce sujet.
Prix avec les options de 70'000 CHF environ.
Comme le démontre les photos présentes dans la plaquette publicitaire papier, que le vendeur a voulu absolument me remettre, Volvo cible le jeune trentenaire au portefeuille bien garni : "Créez un SUV urbain suédois à votre image" proclame le joli catalogue.
De fait, avec les nombreuses options présentes sur celui à l'essai, le tarif devient "coquet".
Les dimensions restent raisonnables : en mm 4225 pour la longueur et respectivement 2034 et 1652 pour la largeur (rétroviseurs déployés) et la hauteur. Pour la catégorie cette dernière est toutefois plus élevée que celle des concurrents du segment, un choix assumé par Volvo pour en faire un "vrai" SUV (sic).
A l'intérieur, bien qu'assis "haut perché, j'ai réussi à trouver une position de conduite relativement confortable et, de plus, les sièges offrent un bon maintien au niveau de l'assise, les bourrelets latéraux sont un peu bas à ce niveau, et du dossier.
Le grand écran tactile est vraiment agréable à utiliser. Je n'ai pas eu le temps, pas trouvé en cherchant brièvement dans les menus, comment ajuster le réglage de la direction et de la boîte.
D'après la brochure Volvo, cette finition dispose en série de la suspension sport. Pourtant au roulage, c'est là que le bât blesse, les mouvements de caisse sont beaucoup trop importants, générant un inconfort car on se trouve alors balloté sur son siège et nuisant à la précision de conduite. Surtout qu'en ayant laissé les réglages de base, on se retrouve avec une direction très (trop) légère. Sortant de ma GT, que j'utilise pour chaque trajet depuis que ma berline utilisée en "daily" est momentanément indisponible, ce fut presque comme tourner le volant sur de la glace, on a l'impression que les roues ne vont pas suivre les injonctions données au volant, impression renforcée par le tangage, roulis et lacet de la voiture. Cela surprend au premier rond-point, une minutes après être sorti de la concession Volvo et étant pris "à froid" si j'ose l'écrire.
A part cela, le moteur semble volontaire et relativement discret, les bruits d'air sont limités à 120 Km/h, la boite n'est pas aussi réactive qu'une DSG mais reste efficace. Tout cela en fait un véhicule agréable à rouler loin des virages et autres sinuosités, sur autoroute plutôt rectiligne donc et en ville, son terrain de jeu d'après Volvo.
Avec un design extérieur et intérieur moderne et au goût du jour, une finition correcte mais qui m'a semblé un ton en dessous de ce qu'on retrouve chez Audi,un combiné d'instruments digital et un grand écran tactile central, toute la connectivité nécessaire et tous les systèmes d'assistance imaginables pour plaire aux "jeunes" acheteurs cibles - on trouve même une
prévention anti-sortie de route, plus besoin de prendre des cours de conduite, le code suffira - le XC 40 plaît apparemment et les commandes ont l'air d'affluer posant des problèmes de délais puisque certains fournisseurs ne peuvent pas suivre la cadence.
Un SUV compact
urbain premium au tarif très élevé, une recette qui fonctionne, on le sait depuis le Q3 d'Audi, Q3 qui va être renouvelé cette année et qui viendra concurrencer le XC40.