Je commence également à me poser beaucoup de questions, notamment sur les fonds qui ont/vont quitter la banque par la perte de confiance des clients suite aux dernières nouvelles. Cela ne fera qu'aggraver la situation au niveau des liquidités, déjà particulièrement sensible. En outre, la banque a un réel besoin de liquidités sur le très court terme, offrant aujourd'hui en dépôt à 48h un taux plus important que pour un dépôt à 1 mois...
Personnellement, je ne vais pas non plus volontairement démarcher activement les/mes clients qui ont une partie de leurs avoirs à l'UBS. Par contre, j'accueille bien volontiers ceux qui ont décidé de la quitter...
Pour ce qui est des affaires avec la banque :
- Gestion de fortune : je reste persuadé que les compétences sont toujours là, bien que nombre d'employés de qualité aient quitté le bateau. D'ailleurs, les chiffres de 2008 l'ont démontré, cette activité reste florissante. Les titres en dépôt ne courent aucun risque en cas de mise en faillite, ce type d'opération n'entrant pas au bilan de la banque. Par contre, il serait judicieux d'avoir un oeil sur le risque de contrepartie sur les produits UBS, tels que les fonds, les produits structurés, etc. ou l'UBS agit très souvent comme émetteur et limiter au maximum leur nombre en portefeuille. UBS est un spécialiste en placement de produits maison comme un vendeur de savonnettes. Si la boîte tombe, ces titres tomberont également. C'est ce qu'il s'est passé notamment avec la faillite de Lehman.
- Opérations passives et actives (épargne et crédits) : Là c'est autre chose. Comme leurs noms l'indiquent ces opérations figurent au bilan. Donc veiller à ce que les comptes épargne et salaires ne totalisent pas plus que la limite garantie par l'Etat (fonds de solidarité des banques), qui se monte à CHF 100k/client, jusqu'à concurrence du plafond du fonds qui est de CHF 6 mias. Autant dire que si UBS par en sucette définitivement, ces 6 mias auront vite fait d'être insuffisants... et j'ignore ce qu'il se passerait pour les montants restants...
Si tu détiens une hypothèque auprès de l'UBS et qu'en parallèle tu as une fortune sur un compte, annule la "clause de non-compensation" qui figure dans ton contrat de prêt hypothécaire. Cette clause est en place afin que la banque, en cas de faillite, ne puisse pas compenser ce que tu lui doit (prêt hypo) avec ce qu'elle te doit (tes avoirs en comptes épargne/courants), comme le permet normalement l'art. 120 CO. Ainsi, la banque (ou son liquidateur) va te demander de rembourser pour la prochaine échéance ton prêt hypothécaire, alors que tes avoirs en compte auront disparu... Si tu ne peux rembourser et qu'il n'y a pas d'autre établissement bancaire d'accord de reprendre ta dette, le bien immobilier sera exécuté de force au terme d'une procédure de mise en poursuites.
L'annulation de cette clause permet donc de "netter" les créances en cas de faillite, indépendamment de la limite de CHF 100k. La banque est tenue d'accepter ta demande de renonciation à cette clause.
Ces quelques dispositions simples à prendre peuvent éviter bien des désagréments en cas de problème majeur, qui j'espère n'arrivera pas.