Ah, l'angoisse du dernier slide
En fait, il est plutôt recommandé d'éviter les "Merci pour votre attention" (ça c'est le banal dans toute sa splendeur) et les "Questions et réponses" précisément...
Une bonne présentation commence par une IBP ("Initial Benefit Promise"), par exemple "Notre réunion d'aujourd'hui vous montrera comment optimiser..." et le dernier slide devrait normalement prouver qu'on a tenu sa promesse histoire de boucler la boucle.
Comme dans toute bonne dissertation, il faudrait donc commencer par le dernier slide et la conclusion qui devrait donc être un retour sur l'IBP, puis préparer son speach d'introduction (original si possible), puis dérouler le thème après avoir prépare un slide qui donne la structure/le plan de la présentation.
Comme Hamlet l'a écrit, l'important est de rester très synthétique et simple. En ce sens, il faudrait amener une seule idée par slide et si possible utiliser des images, graphiques, sons, vidéos pour l'illustrer. Cela a plus d'impact, capte mieux l'attention du public et est mieux retenu que du texte. Si on ne peut pas échapper au texte, pas plus de 6 bullet points par slide et chaque bullet point ne devrait pas contenir plus de 6 mots.
Less is more donc et dans le domaine, la référence absolue en termes de sobriété et d'efficacité sont les présentations de Steve Jobs (encore lui...). Pour avoir vu pas mal de très beau monde sur le podium, Jobs est à mon avis un extra-terrestre à des années-lumières du reste de la masse dans le domaine. Prendre le temps de le revoir dans le feu de l'action sous le strict angle de la technique de présentation permet d'apprendre pas mal de choses. Par exemple, l'utilisation des silences, les moments où il va prendre sa gorgée d'Evian et qui sont parfaitement programmés ou le coup du "One more thing" qui font que chacune de ses présentations relève du suspense hitchcokien et qui lui permettent aussi de conclure en coupant le souffle de l'audience.
Pour en revenir au contenu en tant que tel, il faut évidemment bien réfléchir à ce que l'on veut faire passer et aussi caractériser son auditoire en essayant de comprendre ce qui va le motiver à écouter. Une présentation c'est en fait comme vouloir emmener son public en voyage et il faut donc comprendre ce qui va vraiment le passionner. i.e. définir le WIIFT ("What's in it for them")
