Des vins (bourgognes, bordeaux et autres !)

[BS]

Reprise de dernier message de la page précédente:

bordeaux et pour le prix disons qu'il doit rester à trois chiffres! Et même sous les 500euros (si possible..)et c'est déjà un bras pour du jus de raisin
le petrus 2005 est à 600euros, ce qui me semblait pas si énorme pour l'année!

Un Petrus 2005 à 600 € c'est cadeau, aux enchères il part à 2'100 €. Reste à voir comment il a été conservé ! C'est tout de même trop cher pour les connaisseurs.

Pour 100 € tu obtiens un Pichon-Baron 2005, mais c'est trop tôt pour le boire. À ce prix achète plutôt un grand bordeaux 1999, du Montrose par exemple, qui te procurera beaucoup de plaisir.

[francois2k]

merci BS, après avoir lu tes récits sur cette section du forum,

j'ai presque une confiance aveugle en tes conseils! Merci!

[Polon]

le petrus 2005 est à 600euros, ce qui me semblait pas si énorme pour l'année!

Ca équivaut tout de même à une tripotée de caisses de Grapillon tout ça...

[olivier]

Par contre attention aux prix allechants (anormalement bas) c'est peut être un faux Petrus/ Mouton Rotschild/Cheval Blanc...
Il faut être sur de l'endroit ou l'on achète.
Maintenant le payer 2 100 € ne garantit pas non plus que ça soit un vrai Pétrus 2005.

La tentation est grande pour les faussaires

[olivier]

merci BS, après avoir lu tes récits sur cette section du forum,

j'ai presque une confiance aveugle en tes conseils! Merci!

Tout pareil. J'en resterais sur mon Las Cases 1999 pour le 31/12

[Alster]

Au cas où, pour les Genevois, si vous vous y prenez suffisamment à l'avance, pour tout ce qui est Haut-Médoc, n'hésitez pas à me demander, mon père habitant la région, il peut aller les prendre sur place et les envoyer.

[ToTheEnd]

Au cas où, pour les Genevois, si vous vous y prenez suffisamment à l'avance, pour tout ce qui est Haut-Médoc, n'hésitez pas à me demander, mon père habitant la région, il peut aller les prendre sur place et les envoyer.

Info intéressante... mes vins préférés viennent généralement de cette région. Toutefois, ayant une patience très limitée et pas mal de passage chez moi, je n'ai jamais eu le courage de me constituer une cave (cf: acheter, stocker et boire le moment venu).

Mais quand je serai vieux et que j'aurai une Turbo (mon but ultime qui me cause beaucoup d'urticaire comme tout le monde le sait), peut être que je commencerai quelque chose.

T

[your momo]

Plus evidement du très bon rouge ...je viens juste de mettre la main sur du Château La Lagune 1978

Utilise-le plutôt pour la sauce !

...merci pour ce conseil avisé, mais je pense quand même le boire
Je tiens ce vin d'une source qui m'a déjà fourni moultes vieilles bouteilles sans jamais que je ne sois déçu. Bien au contraire, c'est même par là que j'ai bu les meilleures crus tous fournisseurs confondus !
Plus que l'étiquette, la conservation d'un vin de garde est prépondérante sur le résultat dans le verre et en bouche après pareil vieillissement.

Pour le blanc le choix final se porte sur:
Chablis, 1er Cru Montée de Tonnerre 1997
...en plus du Chassagne-Montrachet déjà cité, le Château Grenouilles attendra encore un peu, il a paraît-il un énorme potentiel.
Je vous ferai un topo sur notre appréciation de ces crus, je vous souhaite à tous un excellent repas du 31 ainsi qu'un passage en douceur en 2010.

[BS]

On attend tes commentaires avec impatience !

Comme nous dînons ce soir au restaurant, vous ne connaîtrez que demain ma liste des vins accompagnant ce repas de la Saint-Sylvestre. Les fumoirs n'étant pas encore interdits à Genève, je garde bon espoir de pouvoir griller un cigare, sinon je devrai me résoudre à faire le trottoir.

Bonne soirée et excellente année 2010 à tous les oenophiles !

[BS]

Si le repas de la Saint-Sylvestre pris au restaurant était d'excellente facture, les vins ne cassaient pas trois pattes à un canard: un sancerre servi trop froid et un château Larmande 2004 tiède et bien décevant pour un saint-émilion grand cru. Bettane et Dessauve en ont résumé les caractéristiques mieux que quiconque:

Très structuré, le vin développe des notes de fruits rouges et de poivron au nez et en bouche; l'ensemble apparaît svelte, avec des tanins un peu abrupts.

Le champagne Gatinois dégusté chez nous à minuit était par contre irréprochable !

[your momo]

Ben nous voilà en 2010, après un tout bon repas passé en excellente compagnie.
Petit résumé de cette agape des plus originales:

En accompagnement de l'apéritif, un vin des côtes de Gascogne:
- Coté Tariquet 2008 …une belle surprise tout en fraîcheur

Avec le carpaccio de bœuf sur lit de rucola & balsamique
…puis les jambonnettes de grenouilles & émulsion de petits pois
- Chablis, 1er Cru Montée de Tonnerre 1997

Avec la queue de Langouste flambée au cognac & crème
…puis la dorade grillée légèrement assaisonnée au thym & citron
- Chassagne-montrachet, Les Embrazees 2001, Domaine Bernard Morey

Avec la cuisse d'agneau de lait rôtie au four & son jus
- Château La Lagune 1978 …certes plus à son apogée, mais qui assura quand même !
Robe rouge intense, étonnant après plus de 30 ans
Nez plutôt léger pour un Haut-Médoc, mais vu l'âge ça se comprend
En bouche, un bel équilibre entre rondeur et tanins avec toutefois une intensité contenue.
En résumer toujours bon à boire et ayant malgré tout une belle longueur en bouche.
Il est à noter que ce vin fut ouvert environ 45 minutes avant de le boire et laissé dans sa bouteille, il a énormément progressé durant ce laps de temps …après un peu plus d'une heure, il commença à perdre sa force.

Avec les fromages nous sommes passés côté italien pour "une bombe" dont la région de Bolgheri a le secret.
- Podere Sapaio 2005
http://www.sapaio.it/ita/prod/Sapaio.html
Un vin puissant et raffiné, que notre hôte avait décanté 6h avant pour notre plus grand plaisir.

Pour finir, trio de sorbets, puis cigare & Grappa Poli Sassicaia et enfin café.
Voilà je crois qu'il me reste à vous souhaiter une bonne année 2010 à tous !

[BS]

Le problème avec ces vins vieux est qu'ils finissent par tous se ressembler, quelle que soit leur provenance. Ils se déstructurent en effet au fil des années en perdant ainsi leur typicité. Je sais bien qu’il existe des amateurs de très vieux vins, mais Jacques Luxey lui-même prévenait les lecteurs de ses dégustations du grand jury que pour rester son ami il valait mieux éviter d'en servir pour chercher à l'épater en l'invitant à sa table. Dans la première moitié du 20ème siècle les grands vins comme le Montrose ou le Léoville-Barton étaient vinifiés de façon à pouvoir tenir plus d’une génération, mais pour des raisons commerciales ce n’est plus le cas de nos jours, une garde de 10 ans étant désormais suffisante pour commencer les plus grands vins, même dans les meilleurs millésimes. Un Léoville-las-Cases ou un Latour pourront certes tenir 40 ans dans des conditions de conservation idéales, mais ce sont des exceptions. Un autre problème qui surgit avec ces vieilles bouteilles est celui de l’évaporation, avec comme corollaire une oxydation du vin. Le remède consiste à remplacer préventivement les bouchons après avoir rétabli le niveau de 11 bouteilles d’une caisse en sacrifiant la 12ème, mais à notre époque de fuite en avant plus personne ne se prête encore à ce jeu.

Nous avons bu ce soir la dernière bouteille de Grand-Puy-Lacoste 1994, qui est un des plus grands pauillacs. Ce n'était peut-être pas le millésime le plus réussi dans le Médoc, mais je dois reconnaître que même s’il avait perdu son fruit, ce GPL avait gardé une concentration et une tonicité hors du commun, et ce n'est pas tous les jours qu'on a le privilège de boire un vin de cette classe.

[your momo]

Je reconnais qu'avec l'âge les vins ont tendance à se lisser et se ressembler …mais ce n'est pas un raison pour ne pas les boires
Je conçois également que pour un professionnel de la dégustation du vin il n'y aille pas de découverte à faire dans les "vieux vins" …trop peur d'être qualifié "has-been"

D'un autre côté, j'apprécie le vin depuis seulement 15 ans, donc quand j'ai l'occasion de goûter à une grande appellation en parfait état de conservation, je ne me prive pas.
Pour la petite histoire, le plus vieux vin que j'aille bu est justement un Grand-Puy-Lacoste 1966, étonnement conservé dans sa bouteille de section losange, un grand moment de bonheur il y a déjà deux ans.

[BS]

Il me reste que peu de vieux bordeaux, uniquement des premiers crus et en nombre très limité: Mouton-Rothschild 1988 et Haut-Brion 1990. À l'époque ils ne coûtaient que 100 francs suisses et il aurait été dommage de s'en priver. Mes plus vieilles bouteilles sont des vins jaunes 1976 d'Henri Maire, que je ne suis pas pressé de boire. Je les avais achetées sur place il y a fort longtemps, et c'est toujours un évènement d'en déboucher une !

[your momo]

Ah, Mouton Rothschild 1988 une bombe, bu il y a maintenant 6 ans …là tu ne devrais pas trop tarder vu que tu n'aime pas les vieux vins
Pour le Haut-Brion, j'ai un 1983 sous le coude, je pense qu'il va voir la lumière en 2010...
Pour le vin jaune par contre, je ne suis pas trop fan, même si le dernier bu chez Wenger au Noirmont n'était assurément pas frelaté