Classica

[_nicolas]

Clarinette depuis 20 ans et j'ai aussi fait trois bribes de piano en parallèle aux cours de solfège du certif et les cours de direction.
Je ne joue dans plus aucun ensemble à l'heure actuelle, par manque de temps surtout. Mais je joue encore pour moi, trop souvent pour mes voisins...

Sympa la clarinette ! J'ai longtemps fait du chant en chorale avec quelques enregistrements à la clé, en particulier avec l'orchestre symphonique de Bienne. Imagine maintenant les voisins quand je me rappelle cette période...

J'adore l'opéra et en ce qui me concerne pour vraiment apprécier surtout quand il s'agit d'une découverte, je prends le temps d'écouter et découvrir le livret confortablement installé dans mon canapé avant d'assister à la représentation.

[BS]

J'adore l'opéra et en ce qui me concerne pour vraiment apprécier surtout quand il s'agit d'une découverte, je prends le temps d'écouter et découvrir le livret confortablement installé dans mon canapé avant d'assister à la représentation.

Ayant pu obtenir des places au centre du cordon de parterre pour la Chauve-Souris le soir de la St-Sylvestre, je vous gratifierai dès le premier de l'an d'un petit commentaire BS agrémenté de quelques photos prises sur le vif.

La référence incontournable de cette opérette au disque:
Rothenberger, Gedda, Dallapozza, DFD, Berry, Fassbaender etc. Choeur et Orchestre Philharmonia, Willi Boskowsky

C'est un coffret EMI de 2 CD que j'ai commandé et que j'écouterai préalablement pour mieux profiter du spectacle. Evitez surtout l'enregistrement de Carlos Kleiber qui est disqualifié par un Ivan Rebroff caricatural et à contre-emploi dans Orlovsky. Les Karajan sont parfaits comme toujours mais l'enregistrement de 1955 ne comporte pas de livret et l'autre est une version de gala forcément moins idiomatique.

Le prix unitaire de nos places étant de 263 francs le classique reste effectivement un divertissement de caste, mais c'est grâce à des élitistes rétrogrades comme Bernard qu'il est toujours vivant.

[BS]

Nous avons vécu deux réveillons cette année, le premier en assistant au Grand Théâtre de Genève à Die Fledermaus, une opérette dont l'action se déroule justement le soir de la Saint-Sylvestre, le second un peu plus tard et en petit comité.

La salle était pratiquement comble et pour une fois les spectateurs avaient fait un effort vestimentaire, merci pour les artistes.

Pas de discours assommant hier soir, le chef d’orchestre s'étant intelligemment contenté de nous présenter ses bons vœux au baisser du rideau.

Vous trouverez l'argument sur Google, l’intrigue est vraiment cucul comme dans toutes les opérettes, c'est davantage le message dissimulé par ces frivolités qui compte mais il doit s'incliner devant cette musique sublime qui vous transporte au septième ciel. Les dialogues sont parfois longuets mais par chance assez piquants, et ceux qui ne maîtrisaient pas la langue de Goethe pouvaient toujours se rabattre sur les surtitres bilingues.

Détestant le mélange des genres et des époques j’ai apprécié la mise en scène traditionnelle, tout le contraire d'une autre production de la Chauve-Souris qui se déroule dans des toilettes publiques, allez comprendre !

L'oeuvre est très exigeante pour la voix et seuls de grands chanteurs sont capables d’en maîtriser les difficultés. L’air le plus magique est celui du comte Orlofsky, un tout jeune prince androgyne et désabusé dont la philosophie du moment se résume à la locution "chacun à son goût."

Sans égaler les meilleurs enregistrements de studio l'interprétation était précise et enlevée, mon jugement en quelques mots: rien à redire !

Place maintenant aux photos BS !

Grâce à Frank, le directeur de la prison, Rosalinde est en passe d'être débarrassée d'Alfred revêtu du peignoir Klimt d'Eisenstein:

Au bal du comte Orlofsky, Adele en blanc ridiculise Eisenstein dans un air de bravoure:

Scène de débauche:

Le docteur Falke, Rosalinde, le chef Thomas Rösner et Eisenstein:

A Chorus Line:

Difficile de savoir si le chauve sourit dans la fosse, en réalité il s'agit de l’inénarrable gardien de prison Frosch, reconverti en chef d'orchestre pour diriger en bis la célébrissime marche de Radetzky de Johann Strauss père, une grande soirée je vous dis !

La morale de cette oeuvre caméléon tout imprégnée de non-dits et de faux-semblants: "Heureux celui qui oublie ce qu'on ne peut plus changer..."

[Alster]

Mozart meets Bond, j'adore

[BS]

Mozart meets Bond, j'adore

Passons...

[gougoul]

Bravo pour tes photos !

Vraiment très belles !

[BS]

Il faut dire que nous étions idéalement placés et que j'avais deux voisines très compréhensives, j'ai quand même veillé à ne déclencher que pendant les tutti et à ne pas utiliser le flash, qui n'aurait d'ailleurs servi à rien car le spectacle était déjà éblouissant en soi !

Pour en revenir au coffret Puccini, je confirme après l'avoir ouvert que son conditionnement est particulièrement luxueux, les CD sont classés par opéra dans des étuis glacés et les livrets sont effectivement quadrilingues, ce qui est plutôt rare car la traduction française passe souvent à la trappe. Les pages de couverture originales ont été reprises telles quelles et c'est tant mieux, même si certaines paraissent aujourd'hui un peu kitsch.

A part Manon Lescaut tous les enregistrements sont analogiques, forcément puisqu'ils datent des années 70. Ils avaient déjà bénéficié d'une remastérisation ADRM lors de leur première parution en CD. La nouvelle remastérisation 96 kHz - 24 bit est très réussie, dommage qu'elle soit restée CD et pas devenue SACD. Les prises de son DECCA de l'époque étaient fabuleuses, en tout cas bien meilleures que les actuelles qui sont trop souvent artificielles. Ne parlons même pas des distributions car l'âge d'or de l'opéra est révolu depuis longtemps, réunir aujourd'hui sur un même plateau des interprètes aussi inspirés que Freni, Pavarotti ou Karajan relèverait du miracle, ah Pavarotti...

La Bohème d'Herbert von est proposée séparément dans un emballage de luxe, si vous ne désirez pas acquérir le coffret complet ne manquez cet extrait sous aucun prétexte. Même si ce n'est pas mon opéra préféré de Puccini - j'ai davantage d'affinités avec Madama Butterfly, infiniment plus lyrique et tragique - il est peut-être plus représentatif du courant vériste dont le compositeur s'était fait le chantre, et puis c'est un monument de la discographie !

On annonce la mort imminente du CD à cause du piratage et surtout des téléchargements. Le classique serait bien sûr aussi concerné par cette prophétie, mais jamais les vrais mélomanes comme moi ne se contenteraient d'un message musical dénaturé ni ne pourraient se consoler de la disparition de l'emboîtage; en effet les coffrets, les photos, les textes de présentation et les livrets constituent une plus-value qu'Internet ne parviendra jamais à offrir de façon aussi attractive.

N'oubliez surtout pas d'aller à l'opéra !

[BS]

J’ai été sidéré d'entendre ce matin sur France Musique qu’une adaptation par M. Dumollet de la Flûte enchantée était donnée en représentation à Paris. Une femme éraillée de la voix vint expliquer à l'antenne en termes abscons que les opéras du répertoire traditionnel méritaient un dépoussiérage pour tirer les mélomanes de leur léthargie. Suivit un extrait musical de ce nouveau chef-d'oeuvre, tout juste digne du vacarme montant de la plaine de Waterloo au plus fort de la mêlée, avec un mélange de hurlements, d'explosions assourdissantes et de percussions obsédantes.

Malgré tout ce tintamarre Mozart peut continuer de dormir sur ses deux oreilles !

[SebM]

Deuxième expérience d'opéra hier soir... Don Giovanni au Grand Théatre, c'était magnifique !! La musique est superbe et la mise en scène était bien... enfin je suis pas connaisseur, mais j'ai apprécié !!

[BS]

L'évènement discographique de 2014, à ne manquer sous aucun prétexte: tous les enregistrements de studio de Callas, fraîchement restaurés par les experts du temple d'Abbey Road à partir des masters qu'on croyait perdus, soit 69 CD + 1 Cd-rom pour environ 300 francs.

L'air de Casta Diva, issu de son premier récital en 1949:

[BS]

Nous étions conviés hier soir à un récital au Château de Prangins donné sous le patronage du Conservatoire de l'Ouest Vaudois par de jeunes musiciens professionnels, le pianiste Cédric Gremaud et le contrebassiste Ricardo Delgado, qui est membre permanent à l'Orchestre de Chambre de Paris.

En première partie nous découvrions l'aria et allegro du divertimento concertant de Nino Rota, et pour clore ce récital la célèbre sonate de Franz Schubert pour arpeggione et piano, un instrument à 6 cordes proche du violoncelle aujourd'hui disparu, transposée trois octaves plus bas pour la contrebasse.

La fondation m'avait demandé de prendre quelques photos pour son bulletin, dont voici une sélection:

[_nicolas]

Sympa et belles photos ! Avec le nouvel objectif ?

[BS]

Pas avec le nouvel objectif, j'avais pris le AF-S VR NIKKOR 24-120mm f/4.0G ED monté sur le D800. Comme il faisait assez sombre j'étais en mode A f/4, ISO automatique et VR ON. Pas de flash évidemment, mais j'ai toujours un flash externe en réserve à la ceinture.

[BS]

Voici le lien direct du coffret Callas:

http://www.warnerclassics.com/release/3 ... ed-edition

N'hésitez pas à en faire l'acquisition (s'il en reste...), car c'est un must absolu, même pour des béotiens. Les ingénieurs d'Abbey Road on effectué un travail incroyable à partir des masters qu'on croyait perdus, là où les précédentes rééditions ressemblaient plutôt à des copies de copies. Callas transcende littéralement ces incroyables opéras italiens, et si vous hésitez à vous encombrer d'un tel pavé essayez de vous procurer une version séparée de Cavalleria Rusticana de Mascagni avec les mêmes interprètes, ça fait deux jours que je l'écoute en boucle et c'est à chaque fois un émerveillement.