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QI et mentalité individualiste.


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Gringo a écrit : ↑

31 janv. 2019 13:53

QI et mentalité individualiste.

C'est un peu cliché, bien que pas si faux au niveau du taximan derrière son volant
Après, la volonté de se moderniser, vu la pléthore de possibilités numériques disponibles, est plus affaire des décideurs. Et rater le coche à ce point quand on dirige une (des) entreprise(s) est en effet plutôt surprenant.

Pas vraiment une growth story décoiffante.

Global Competition Takes Toll on Uber’s Growth Ahead of IPO
https://www.wsj.com/articles/behind-ube ... 1555061401

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IPO houleuse pour Uber, -7.6% pour la première clôture, en partant d'un prix (45$) qui était déjà au plus bas de la fourchette de leurs ambitions.

http://fortune.com/2019/05/10/uber-ipo- ... ercentage/

Contexte pas forcément favorable avec les gesticulations de Trump sur la Chine, mais je ne vois pas le rapport direct avec Uber.
L'IPO de Lyft est un bain de sang, 1 mois et demi après. Prix d'IPO: 72$. Cloture hier: 51.09$

5.2 milliards de pertes sur 3.1 milliards de chiffre d'affaires au deuxième trimestre, dont 3.9B$ de stock based compensation suite à leur IPO, alors que la croissance se tasse constamment

https://www.theverge.com/2019/8/8/20793 ... affic-2019
https://www.wsj.com/articles/uber-posts ... 1565295373

Pourquoi Uber perd autant d'argent (et pourquoi ça va sans doute continuer): https://www.nytimes.com/2019/08/29/podc ... rofit.html

Amazon est utilisé comme analogie facile pour toutes les entreprises qui perdent beaucoup d'argent, y compris Uber et Tesla. La différence, c'est qu'Amazon a longtemps investi pour mettre en place une infrastructure qui lui donne un avantage compétitif décisif et une clientèle quasi captive avec Prime. Uber n'a aucun avantage compétitif, sauf de pouvoir perdre de l'argent dans plus d'endroits que Lyft ou équivalents.

https://www.theverge.com/2019/9/2/20841 ... vers-labor
https://www.latimes.com/business/techno ... -tony-west

La Californie va très probablement passer une loi dans les 2 prochaines semaines qui forcera des sociétés comme Uber et Lyft à traiter leurs conducteurs comme des employés. Les implications pour un business model déjà mis à mal sont profondes.

De retour de Rome, j'ai utilisé Uber et il y a maintenant une particularité plutôt ennuyeuse que je ne connaissais pas.
Quand un chauffeur accepte votre course, il ne peut pas venir directement, il doit passer par son "garage" où il dépose une feuille de prise en charge. Ce qui fait que le temps d'attente est plus long. Pour caricaturer le chauffeur peut même passer devant vous mais il ne pourra pas vous prendre, il devra aller à son "garage" d'abord.
En gros, fini d'attendre le clients sur la voie publique comme un taxi, il faut faire cette étape. Avantage au taxi du coup; au moins. pour le temps d'attente

C'est une obligation légale? Quel est son but? Avantager les gentils taxis en pénalisant le méchant Uber? Autre but?

Oui c'est la législation et de ce que m'a expliqué le chauffeur le seul but c'est de les rendre moins compétitifs que les taxis.
La première fois j'ai même annulé la course (avec frais) car on était pressé et je voyais le temps d'attente augmenter et la voiture s'éloigner du point de prise en charge pour aller vers le petit carré garage.

Voilà donc une manière à mes yeux stupide et fort regrettable de régler un problème: plutôt que de mettre en place et de s'assurer les conditions d'une concurrence loyale entre tous les acteurs d'un marché (pour les anciens et les nouveaux, fussent-ils des trublions), on crée des conditions déloyales pour le nouvel acteur, qui plus est avec des mesures qui n'ont aucun sens.

Ceci dit, je suis conscient que le modèle Uber mérite d'être encadré pour éviter des dérapages et de la concurrence déloyale par rapport aux acteurs traditionnels (exemple: il n'y a pas de raison qu'Uber échappe aux diverses règles strictes qui encadrent l'exercice du transport professionnel de passagers dans la plupart des pays).

En tous les cas, une saine concurrence a toujours du bon. Elle pousse à se remettre en question et à s'améliorer, au bénéfice des clients.

L'interdiction d'emprunter les voies de bus, et ne pas pouvoir prendre de client "à la volée" me semblait déjà des mesures suffisantes. Cela dit ce sont des mesures françaises, et ma dernière utilisation de Uber date de juin (Paris). Il n'y avait cette nouvelle contrainte comme en Italie.

Ces contraintes sont municipales, régionales, parfois nationales.
Chaque jurisdiction y va de sa petite recette pour protéger les chauffeurs de taxis.

A Taiwan, la contrainte est purement paperassière: Uber doit envoyer avant la course une notice de location de voiture avec chauffeur à laquelle le client est censé répondre avec un numéro de sécurité sociale, ce que personne ne fait jamais. Légalement, on loue le véhicule au chauffeur-propriétaire. Ca n'a pas de sens, et ça n'entrave en rien le service. Et les compagnies de taxi locales n'ont toujours pas d'app de car hailing qui permette d'améliorer le service.

A Dublin, Uber a pour ainsi dire disparu, Free Now fonctionne parfaitement de concert avec les taxis locaux et fournit le même confort qu'Uber (sauf que les taxis locaux sont en général dans un état pitoyable et sales).

Uber reperd sa license d'opérer à Londres pour raisons de sécurité.
L'app chauffeur permet trop facilement des cas d'imposture au niveau des chauffeurs, ce qui est considéré comme dangereux pour les consommateurs.

Il est rapporté que 14'000 courses auraient été faites sans que l'auto du chauffeur soit assurée à Londres.