Accidentologie helvétique
Publié : 19 janv. 2010 19:52
Sécurité routière: Romands et Tessinois à la traîne
Une étude du bpa analyse les disparités régionales des accidents de la route
Les comptages, sondages et autres statistiques du bpa le laissaient pressentir: sur la route, Romands et Tessinois sont moins bons élèves que les Alémaniques. Le bpa – Bureau de prévention des accidents publie une étude approfondie sur la question. Il en ressort qu'en comparaison régionale, la vitesse et l'alcool sont des fléaux sur les routes romandes, alors que le non-port de la ceinture de sécurité, l'alcool et les accidents graves des motards entachent la situation au Tessin.
Entre 1997 et 2007, le nombre de personnes grièvement blessées ou tuées a diminué de 21% en Suisse alémanique. En Suisse romande et au Tessin, le recul enregistré n'a été que de 7, respectivement 10%. Dans son rapport «Disparités régionales des accidents de la route», présenté aujourd’hui en conférence de presse à Lausanne et à Bellinzone, le bpa analyse la problématique sous trois angles complémentaires: le profil des accidents (catégories d'usagers, moyens de locomotion, distances parcourues), le comportement de la population en matière de mobilité et de sécurité et les infrastructures routières.
Au Tessin, les motocyclistes représentaient 51% de tous les blessés graves et tués dans le canton en 2007. En comparaison, ils étaient 33% en Suisse romande et 26% en Suisse alémanique. Dans 32% des accidents avec morts et blessés graves au Tessin, les victimes ne portaient pas de ceinture de sécurité; en Suisse romande et en Suisse alémanique, ces chiffres s'élèvent à respectivement 22 et 16%. L'alcool au volant est en cause dans près de deux fois plus d'accidents graves et mortels en Suisse romande (20%) et au Tessin (19%) qu'en Suisse alémanique (11%). En Suisse romande, la vitesse est en cause dans 34% des accidents, alors qu'elle est un facteur de risque moins important au Tessin (8%; Suisse alémanique 21%).
Généralement, l'étude montre qu'en matière de sécurité routière, le Tessin enregistre les résultats les moins réjouissants et la Suisse alémanique les meilleurs. Et ceci indépendamment de la relation du nombre de victimes au nombre d'habitants ou aux distances parcourues. L'ordre ne se modifie pas non plus si l'on exclut les accidentés provenant d'autres régions linguistiques. Autre conclusion intéressante: au Tessin, les hommes sont trois fois plus nombreux à être impliqués dans des accidents graves que les femmes. Ces dernières contribuent d'ailleurs grandement à réduire les disparités: pour 100 millions de km parcourus, le nombre de femmes impliquées dans un accident grave est quasiment identique dans les trois régions!
Le bpa entend utiliser ces résultats pour cibler davantage son travail de prévention: en Suisse romande, par exemple, en luttant contre les excès de vitesse et l'alcool au volant. Au Tessin, une intensification des campagnes sur le port de la ceinture de sécurité et à l’intention des motocyclistes, combinées avec des contrôles de police, paraît indispensable. Ce travail ne pourra être réalisé qu'en collaboration avec les partenaires du bpa dans les cantons et les communes (corps de police, écoles, délégués bpa à la sécurité, etc.).
Une étude du bpa analyse les disparités régionales des accidents de la route
Les comptages, sondages et autres statistiques du bpa le laissaient pressentir: sur la route, Romands et Tessinois sont moins bons élèves que les Alémaniques. Le bpa – Bureau de prévention des accidents publie une étude approfondie sur la question. Il en ressort qu'en comparaison régionale, la vitesse et l'alcool sont des fléaux sur les routes romandes, alors que le non-port de la ceinture de sécurité, l'alcool et les accidents graves des motards entachent la situation au Tessin.
Entre 1997 et 2007, le nombre de personnes grièvement blessées ou tuées a diminué de 21% en Suisse alémanique. En Suisse romande et au Tessin, le recul enregistré n'a été que de 7, respectivement 10%. Dans son rapport «Disparités régionales des accidents de la route», présenté aujourd’hui en conférence de presse à Lausanne et à Bellinzone, le bpa analyse la problématique sous trois angles complémentaires: le profil des accidents (catégories d'usagers, moyens de locomotion, distances parcourues), le comportement de la population en matière de mobilité et de sécurité et les infrastructures routières.
Au Tessin, les motocyclistes représentaient 51% de tous les blessés graves et tués dans le canton en 2007. En comparaison, ils étaient 33% en Suisse romande et 26% en Suisse alémanique. Dans 32% des accidents avec morts et blessés graves au Tessin, les victimes ne portaient pas de ceinture de sécurité; en Suisse romande et en Suisse alémanique, ces chiffres s'élèvent à respectivement 22 et 16%. L'alcool au volant est en cause dans près de deux fois plus d'accidents graves et mortels en Suisse romande (20%) et au Tessin (19%) qu'en Suisse alémanique (11%). En Suisse romande, la vitesse est en cause dans 34% des accidents, alors qu'elle est un facteur de risque moins important au Tessin (8%; Suisse alémanique 21%).
Généralement, l'étude montre qu'en matière de sécurité routière, le Tessin enregistre les résultats les moins réjouissants et la Suisse alémanique les meilleurs. Et ceci indépendamment de la relation du nombre de victimes au nombre d'habitants ou aux distances parcourues. L'ordre ne se modifie pas non plus si l'on exclut les accidentés provenant d'autres régions linguistiques. Autre conclusion intéressante: au Tessin, les hommes sont trois fois plus nombreux à être impliqués dans des accidents graves que les femmes. Ces dernières contribuent d'ailleurs grandement à réduire les disparités: pour 100 millions de km parcourus, le nombre de femmes impliquées dans un accident grave est quasiment identique dans les trois régions!
Le bpa entend utiliser ces résultats pour cibler davantage son travail de prévention: en Suisse romande, par exemple, en luttant contre les excès de vitesse et l'alcool au volant. Au Tessin, une intensification des campagnes sur le port de la ceinture de sécurité et à l’intention des motocyclistes, combinées avec des contrôles de police, paraît indispensable. Ce travail ne pourra être réalisé qu'en collaboration avec les partenaires du bpa dans les cantons et les communes (corps de police, écoles, délégués bpa à la sécurité, etc.).