Asphalte.ch

La ville de Milan a instauré depuis le 1er Janvier un péage urbain basé sur la norme antipollution du véhicule. Tous les véhicules compatibles Euro 3 (2000) et Euro 4 (2005) ainsi que les électriques et les GPL sont exonérés, ce qui ratisse passablement large. Nettement moins compréhensible, les 2 roues sont exonérés aussi, alors qu'à mon sens les 2-temps devraient être éradiqués.

Montant de la taxe: de 2 à 10€ par jour, 50 à 250€ en abonnement annuel.

L'infrastructure semble disproportiononée si c'est pour n'affecter en aucune manière toutes les voitures de 8 ans ou moins, diesels sans filtres à particules y compris. Autre effet pervers, les municipalités périphériques craignent un effet park & ride (le métro) et vont augmenter les tarifs de parking pour éviter la congestion. De telles mesures semblent ineptes si elles ne sont pas prises de manière concertée au niveau d'une agglomération.

Berlin, Cologne et Hanovre ont, elles, maintenant interdit leurs centre-ville à tous les véhicules dits "polluants", à savoir les diesels sans FAP. La mesure toucherait 1.7 millions de véhicules en circulation.

A noter que Stockholm a son péage urbain depuis le 1.8.2007 (6.5€). Londres a sa congestion charge depuis Février 2003 a passé de 5 à 8£. Selon Wikipedia, l'effet dissuasif a amélioré les temps de trajet de 30% initialement (ceux qui paient peuvent aller plus vite), en ligne avec une réduction du nombre de véhicules légers de 30% également. Bizarrement, l'utilisation des transports publics n'a augmenté que marginalement.

Le truc amusant c'est que, alors que les politiques diseent tout de suite que ça marche très bien, en réalité, apparamment, personne ne sait grande chose...
Quid des étrangers? On ne sait pas vraiment si on doit payer ou pas.. comment "juger" nos voitures sur les standards EURO 4, 3.. italiens? Suffit l'année de production?

Je suis souvent labas, et je pense avoir compris que le parking où je me gare est en dehors de la zone critique, mais c'est le joli bordel comme d'hab en Italie...

c'est bien que les 2 roues soient acceptés,


je pense que ce type de mesure va favorisé la construction de grand centre commercial ou zone commerçante en dehors des grandes aglomération.

comme c'est le cas en dehors de Paris (qui n'a pas encore de péage) ou les complexes commerçant fleurissent ........ et remportent un très grand succès,

dommage de laisser les grandes villes aux touristes et au taxi (perso je n'ai pas les moyen de les utiliser).


pareil pour les villes qui rendent leur places de stationnements payantes, se qui provoque une nette baisse de fréquentation des commerces locaux.

ils doivent savoir se qu'ils font ....

lolocb a écrit : pareil pour les villes qui rendent leur places de stationnements payantes, se qui provoque une nette baisse de fréquentation des commerces locaux.

ils doivent savoir se qu'ils font ....

Laisse moi rire... quand le stationnement est gratuit se sont les commerçants et les riverains qui y stationnent de façon quasi permanente.

Je pense que les centres urbains doivent se battre avec leurs propres armes plutôt que de continuer à courir après la chimère d'amener des bagnoles au seuil de leur porte. Zones piétones, environnement convivial, ça donne des consommateurs qui flânent et restent, plutôt que des gens pressés qui n'ont qu'une seule envie: partir le plus vite possible de cet enfer agressif.
Si on ajoute le fait que le trafic pendulaire est physiquement ingérable dans la plupart des agglomérations qui ont plus de 100 ans car elles n'ont pas été conçues pour, il ne reste qu'une seule solution: parquer les voitures à la périphérie, des transports publics efficaces et peu disruptifs.

Les péages urbains vont dans ce sens: décourager les comportements usuels. Le seuil de tolérance des usagers est malheureusement très élevé, le nombre de personnes prêtes à passer 45 minutes ou plus simple course dans sa bagnole me dépasse. Ensuite, comme pour toutes les mesures qui touchent le porte-monnaie, le test de crédibilité va dans l'imputation des recettes, un domaine que les politiques s'évertuent à vouloir garder opaque.

ze_shark a écrit :Si on ajoute le fait que le trafic pendulaire est physiquement ingérable dans la plupart des agglomérations qui ont plus de 100 ans car elles n'ont pas été conçues pour, il ne reste qu'une seule solution: parquer les voitures à la périphérie, des transports publics efficaces et peu disruptifs.

J'avais eu un débat là-dessus avec quelques politiciens genevois qui ne cessaient de se plaindre du trafic pendulaire en ville. En ce qui me concerne, je prendrais le problème à l'envers. A savoir, régler d'abord la question de la circulation des Genevois qui, par définition, n'ont pas besoin de voiture pour se déplacer en ville contrairement à celui qui vit à l'extérieur. En gros, interdisons aux Genevois de circuler, voire de posséder deux véhicules comme c'est le cas aujourd'hui, offrons leur les TPG et laissons la place aux pendulaires avant de penser d'abord à construire des parking de périphérie. Inutile de dire que je n'avais pas très bien passé

Interdire carrément?

Je suis Genevois, et j'utilise ma voiture, mais j'en ai besoin pour mon travail, on fait comment? Des dispenses? Basées sur quoi? Pas sûr que ce soit une réelle solution!

Déjà, améliorer les TPG, et oui encore, mais aux heures de pointes, s'entasser avec des gens pas toujours frais, je peux comprendre que ça n'invite pas au voyage! Et le prix aussi, toujours moins cher que la voiture, mais ça ne veut pas dire que les gens abandonneraient leur voiture, ils en ont besoin, pour les week-end, les sorties, chercher les enfants à l'école, etc...

Les Genevois se déplacent en moyenne 3 fois par jour sur une distance d'environ 7 kilomètres, soit des déplacements propres à être effectués en transports publics. Or, ceux-ci ne sont utilisés que dans 13% des cas seulement. A noter que seulement 25% des déplacements le sont pour des raisons professionnelles contre près de 40% pour les loisirs.

Il y a donc bien là un potentiel pour réduire le trafic en ville. D'autant que pour m'être balladé dans pas mal de de coins, je ne suis pas loin de croire que Genève est la ville qui offre l'un des meilleurs réseaux de transports publics. En tout cas certainement l'un des plus denses.

Je connais d'ailleurs de plus en plus de Genevois qui n'ont pas attendus que des mesures soient prises pour abandonner définitivement la voiture. Quand cela est nécessaire, ils louent une voiture ou pratiquent le car sharing (Mobility par exemple).

Reste que si chacun insiste pour garder son confort, et il est évident à mes yeux que le débat pendulaires-citadins est avant tout une lutte pour savoir qui va se sacrifier le premier, ou si tous ne supportent pas la moindre odeur corporelle, on n'y arrivera pas