Ventes Porsche

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Au sujet de l'IPO de Porsche

Message par ze_shark » 14 sept. 2022 20:29

https://www.ft.com/content/6047a82c-d1b ... e81a41a66f

Selon le FT, le float n'est que de 10% du capital, et sans droit de vote qui plus est.

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your momo
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Re: Ventes Porsche

Message par your momo » 15 sept. 2022 17:02

Y ont pris des conseils chez Red Bull sur " Comment faire une proposition qu'il est urgent de refuser ? " :lol:
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Re: Ventes Porsche

Message par Corsugone » 19 sept. 2022 18:25

« Ceci n’est pas une voiture » par Philippe Escande (Le monde)

Il faut parfois avoir le cœur bien accroché pour suivre les lacets d’une route de montagne au volant d’une Porsche Carrera. Il faut aussi ne pas avoir peur des virages serrés et des pentes vertigineuses quand on veut s’introduire en Bourse aujourd’hui. D’ailleurs peu s’y risquent. Et cela devrait durer un certain temps, tant que les banques centrales n’auront pas maîtrisé l’inflation. Mais cela n’effraie pas les descendants de Ferdinand Porsche, heureux inventeur de la coccinelle Volkswagen et de la Porsche 911.

Le constructeur allemand va être introduit en Bourse le 29 septembre à une valorisation stratosphérique de plus de 70 milliards de dollars (70 milliards d’euros), soit 80 % de la valorisation totale de sa maison mère, Volkswagen, qui produit pourtant trente fois plus de voitures, dont les luxueuses Audi. Ce sera une des plus grosses opérations boursières au monde et la plus importante en Allemagne depuis la mise sur les marchés de l’opérateur téléphonique Deutsche Telekom en 1996.

Les conditions financières de l’introduction en Bourse n’emportent pas l’enthousiasme des analystes, qui questionnent la liquidité et la gouvernance. Le flottant accessible aux investisseurs lambda sera limité à 12,5 % du capital. De plus, une partie est déjà réservée à des fidèles, comme le fonds souverain du Qatar, déjà gros actionnaire de Volkswagen, ainsi que celui de Norvège, celui d’Abou Dhabi et le fonds américain T. Rowe Price. Enfin, la société ne sera que très peu indépendante, puisque, pour l’instant du moins, son patron sera le même que celui de sa maison mère, Oliver Blume, fraîchement nommé à la tête de Volkswagen.

Un produit de luxe

Oui mais voilà, comme aurait dit le peintre René Magritte à propos de sa fameuse toile Ceci n’est pas une pipe , si vous regardez une Porsche Cayenne, dites-vous bien que ceci n’est pas une voiture. C’est un statut social, un bijou que l’on arbore et dont on est fier, bref un produit de luxe. Même pas du haut de gamme. La firme vaudra en Bourse une fois et demie plus cher que des stars comme Mercedes ou BMW. Et deux fois plus cher que des mastodontes comme Toyota ou Stellantis. Son seul rival comparable serait Ferrari, mais celui-ci habite un autre monde encore, celui de l’ultra-luxe. Vingt fois plus petite que Porsche, la firme italienne, dont le plus petit bolide se vend 250 000 euros, vaut plus de 30 milliards d’euros en Bourse. Cela fait cher le virage.
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Re: Au sujet de l'IPO de Porsche

Message par ze_shark » 19 sept. 2022 21:04

ze_shark a écrit :
14 sept. 2022 20:29
https://www.ft.com/content/6047a82c-d1b ... e81a41a66f

Selon le FT, le float n'est que de 10% du capital, et sans droit de vote qui plus est.
La presse française se pignole avec ses valorisations stratosphériques sans visiblement comprendre que les capitaux levés ne seront que de 7 milliards.

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L’entrée en Bourse de Porsche , ou la revanche d’un clan

Message par Corsugone » 28 sept. 2022 13:56

L’opération du 29 septembre consolide la mainmise de la famille Porsche-Piëch sur la destinée du constructeur de Stuttgart. Les investisseurs dénoncent les défauts de gouvernance et les potentiels conflits d’intérêts

Berlin - correspondance - Une fois par an, dans une salle de conférence immense de Stuttgart, on peut assister à un spectacle singulier?: l’assemblée générale (AG) de Porsche SE, la société financière qui détient la majorité des actions dotées de droits de vote (53 %) du géant automobile Volkswagen (VW).

C’est la réunion d’une des plus puissantes familles du capitalisme allemand?: la famille Porsche-Piëch, les descendants de Ferdinand Porsche (1875-1951), inventeur de la Coccinelle et ingénieur adulé d’Adolf Hitler. L’AG est la seule occasion d’apercevoir un clan d’ordinaire ultradiscret, mais dont les intrigues connues n’ont rien à envier à celles de célèbres familles à têtes couronnées.

Sur le podium, Wolfgang Porsche, bientôt 80 ans, président du conseil de surveillance de la holding, siège toujours en patriarche. A ses côtés, son cousin et rival Hans Michel Piëch, 80 ans, tient aussi sa place. Pour l’AG 2022, ces deux petits-fils de Ferdinand Porsche ont refusé d’abandonner leurs fonctions, en dépit de toutes les limites d’âge.

Dans l’ombre de la salle, au premier rang, il faut être bien informé pour reconnaître leurs enfants, petits-enfants et cousins, actionnaires de Porsche SE. Environ 200 héritiers, qui portent souvent Ferdinand, ou une de ses déclinaisons, dans leur prénom. Depuis une décennie, leurs décisions influent sur le sort du constructeur aux 630?000 salariés et 250 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Le 29 septembre sera une date-clé dans l’histoire de la famille : c’est le jour où la marque Porsche, qui construit les bolides du même nom, filiale du groupe VW, entrera en Bourse. C’est la plus grande émission d’actions d’une société allemande depuis celle de Deutsche Telekom, il y a vingt-cinq ans.

Un événement majeur pour le capitalisme allemand : la société Porsche AG (33 milliards d’euros de chiffre d’affairesen 2021, avec 300 000 véhicules vendus) est une des entreprises les plus prospères, les plus célèbres et les plus rentables du pays. Sa valeur boursière pourrait atteindre 75 milliards d’euros. A titre de comparaison, la valeur actuelle de la maison mère, VW, est de 85 milliards d’euros, pour 9 millions de véhicules vendus.

Ni la guerre en Ukraine, ni l’inflation historique, ni la récession économique attendue n’ont découragé ce projet. Porsche espère engranger 10 milliards d’euros sur les marchés. L’opération doit fournir à VW de précieuses liquidités pour financer sa transition?vers l’électrique. Le constructeur de Stuttgart, lui, reprend sa liberté et espère être enfin coté à une valeur plus juste. En Allemagne comme ailleurs, les conglomérats n’ont de toute façon plus la cote.

« Manque d’indépendance»

L’opération est aussi un renforcement considérable du pouvoir de la famille sur Porsche. « L’introduction en Bourse était la volonté exclusive des Porsche-Piëch , ils sont les plus grands bénéficiaires de ce deal », confirme Georg Meck, auteur d’un ouvrage sur la famille Porsche-Piëch et très bien informé au sein du clan.

La holding familiale est à la fois vendeuse (en tant qu’actionnaire de VW) et acheteuse (elle compte acquérir 25 % du capital). « C’est assez bizarre : dans les votes décisifs, ils ne pouvaient pas être formellement présents, ils devaient s’abstenir », poursuit M. Meck. L’ouverture du capital est extrêmement balisée : les actions émises sont sans droits de vote, et la famille conserve une minorité de blocage sur les décisions importantes.

L’agencement n’est pas dénué de conflits d’intérêts, mais la famille n’en est plus à un mélange des genres près. «?Ce sont eux qui?ont décidé de remercier le PDG de VW, Herbert Diess, cet été, pour le remplacer par le patron de Porsche, Oliver Blume?», ajoute M. Meck. Le dirigeant cumule, depuis le 1er septembre, les deux postes de président du directoire chez Porsche et chez VW, du jamais-vu. « Il est évident que Blume jouit d’une très grande confiance au sein de la famille », résume Ferdinand Dudenhöffer, directeur du centre de recherche automobile à l’université de Duisburg.

Ces pratiques n’ont rien d’inhabituel dans l’univers VW?: Hans Dieter Pötsch, autre proche de la famille, cumule ainsi les fonctions de PDG de la holding Porsche et de président du conseil de?surveillance de VW. Nombreux sont les investisseurs qui critiquent ces défauts de contrôle et de gouvernance.

Dans une note du mois de mai, l’agence de notation Fitch a attribué à VW la note de 4 en matière de gouvernance, la plus faible, en relevant « le manque d’indépendance et de diversité au niveau du conseil de surveillance » et « les conflits d’intérêts potentiels ». « Porsche ne va pas gagner en autonomie », déplore de son côté Ingo Speich, analyste chez Deka Investment.

Mais ces arguments pèsent peu?aux yeux de la famille. Car il y a aussi un élément émotionnel évident?: le clan savoure le fait de?reprendre le contrôle sur Porsche, dix ans après l’avoir abandonné à VW.

Pour comprendre les ressorts de cette histoire complexe, il faut remonter aux origines de la saga familiale. Au début des années 1930, Ferdinand Porsche est un ingénieur automobile prolifique. Mandaté par Hitler, qui rêve de convertir l’Allemagne à la « mobilité de masse » avec une « voiture du peuple » accessible à tous, sur le modèle d’Henry Ford aux Etats-Unis, Porsche développe, en 1936, une petite auto ronde , bientôt baptisée « Käfer » (« scarabée »), surnommée en français « coccinelle. »

Une usine gigantesque sort de terre en 1938, au milieu de la plaine de Basse-Saxe, mais elle ne fabriquera pas tout de suite la petite voiture. Alors que l’Allemagne se prépare à la guerre, ce sont des armements qui sortent d’abord des lignes de production.

Déjà, à cette époque, les liens entre la famille Porsche et l’usine sont étroits?: Anton Piëch (1894-1952), nazi de la première heure et?gendre de Ferdinand Porsche, dirige la production pendant la guerre, où œuvrent des travailleurs forcés dans des conditions dramatiques. Il faut attendre 1945 pour que les forces d’occupation britanniques entreprennent de relancer la production, dans l’endroit rebaptisé «?Wolfsburg?». La Coccinelle deviendra une des voitures les plus vendues au monde.

Gravement impliquée dans les activités du régime nazi, la famille Porsche s’est alors retirée dans une ferme des Alpes autrichiennes, à Zell am See. Au bord de la faillite, ils obtiennent, en 1948, de la nouvelle direction de Volkswagen un accord extrêmement avantageux.

En compensation de l’utilisation des plans de la Coccinelle, jusqu’ici propriété intellectuelle des Porsche, la famille reçoit 1 % de la vente de chaque modèle, le droit exclusif de commercialiser les véhicules VW en Autriche, ainsi que celui, déterminant en cette période de pénurie, d’utiliser des pièces VW pour construire une voiture de sport.

Zizanie

L’accord est au fondement de la fortune des Porsche, mais aussi à l’origine des divisions profondes du clan. A Salzbourg, la fille de Ferdinand Porsche, Louise Piëch (1904-1999), organise la commercialisation de VW en Autriche et devient bientôt une des femmes les plus puissantes du pays. A Stuttgart, son frère, Ferry (1909-1998), construit ses premiers bolides de sport, avec le soutien de VW. Le frère et la sœur entretiennent une relation orageuse, qui se transforme rapidement en rivalité entre les deux branches de la famille, les Piëch et les Porsche.

Un personnage, en particulier, attisera cette zizanie : Ferdinand Piëch (1937-2019), le fils de Louise, qui a hérité du tempérament ambitieux et intransigeant de sa mère. Devenu ingénieur chez son oncle Ferry, il permet, en 1970, à Porsche de remporter la course des 24 Heures du Mans. La petite marque est propulsée en première ligue de l’automobile mondiale. Fort de son succès, Piëch réclame alors de prendre la tête de l’entreprise. Le conflit qui s’ensuit avec ses cousins est si violent que la famille décide que plus aucun descendant n’assumera de fonction opérationnelle dans l’entreprise.

Ferdinand Piëch ne pardonnera?jamais cette éviction au clan Porsche. Il se vengera sur le plan privé deux ans plus tard, en séduisant Marlene Porsche, la femme de son cousin, avec qui il aura deux de ses douze enfants. Sur le plan professionnel, il reporte toutes ses ambitions sur VW, qu’il considère comme la création de son grand-père. A Wolfsburg, il grimpe les échelons jusqu’à devenir patron du groupe, en 1993.

Au même moment, à Stuttgart, la marque Porsche, devenue ultrarentable, nourrit des désirs de?puissance. Son patron d’alors, Wendelin Wiedeking, entreprend, à partir de 2005, de racheter progressivement, à crédit, des parts de Volkswagen, avec l’ambition de prendre le contrôle du groupe. Après des mois de tension extrême entre le David et le?Goliath de l’automobile allemande, reflet d’une guerre fratricide entre les deux branches rivales de la famille, l’opération échoue en 2009, sur fond de crise financière mondiale. C’est finalement VW qui rachète Porsche, aux abois.

Ce fiasco financier va faire perdre à la famille le contrôle direct de Porsche, mais également sceller son influence sur VW. Car la holding familiale, qui n’avait jamais été actionnaire du groupe jusque-là, détient désormais la moitié du capital du constructeur de Wolfsburg.

C’est à partir de ce moment que trois pôles de pouvoir se dessinent au sein du conseil de surveillance de VW : celui du capital, dominé par la turbulente famille Porsche-Piëch, celui des salariés, à travers le puissant comité d’entreprise, et celui du Land de Basse-Saxe, qui détient une minorité de blocage. Les compromis, peu transparents, entre ces trois piliers, sont le terrain marécageux sur lequel s’est développé le scandale des moteurs diesel truqués, en 2015.

La mise en Bourse de Porsche ne changera donc pas grand-chose à ces arrangements. Mais elle correspond à une nouvelle phase, plus apaisée, de l’histoire familiale. « Aujourd’hui, dans la quatrième génération, qui se prépare à prendre le pouvoir, tous disent qu’ils s’entendent mieux, qu’ils se disputent moins », confie Georg Meck. Pas certain que cela suffise à rassurer les investisseurs.
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Les Porsche, une saga au coeur de l'auto allemande

Message par Corsugone » 29 sept. 2022 07:27

À l'occasion de l'introduction en Bourse du constructeur de voitures de sport, la famille en redevient un actionnaire clé.


AUTOMOBILE « Il faut que tout change pour que rien ne change. » À l'image de la sentence du patriarche du roman Le Guépard , la famille Piëch-Porsche profite d'un changement d'ère pour conforter son pouvoir. « Volumes gigantesques » , « Opération historique » : les titres de la presse allemande soulignent l'événement que constitue l'introduction en Bourse de Porsche ce jeudi sur la place de Francfort. Il s'agit de la plus importante dans l'histoire boursière du pays depuis Deutsche Telekom en 1996. Le constructeur, l'un des plus rentables au monde, serait valorisé environ 75 milliards d'euros. L'opération remet aussi sur le devant de la scène la dynastie Piëch-Porsche qui a joué un rôle capital dans l'histoire de l'industrie allemande.

Annoncée le jour de l'invasion de l'Ukraine, l'introduction se concrétise donc sept mois plus tard. Le temps, pour ficeler l'accord, d'observer l'impact de la guerre sur les marchés financiers et de négocier un accord censé ne léser personne. À l'issue des tractations à l'abri des portes capitonnées, « la famille y gagnera un peu plus que les autres. Dans les faits, c'est elle qui déterminera à l'avenir la stratégie de l'entreprise » , analyse Ferdinand Dudenhöffer, directeur du centre de recherche sur l'automobile de Duisbourg. Une revanche de l'histoire, pour ce clan qui en avait perdu le contrôle direct en 2009. Depuis, Porsche était détenu à 100 % par Volkswagen (VW).

Ce jeudi, 911 millions d'actions - en référence au modèle mythique de la marque - sont mises sur le marché. À cette occasion, la famille Piëch-Porsche va acquérir 17,5 % des titres ordinaires avec droits de vote (moyennant un prix majoré) du constructeur de voitures de sport. Elle en prendra 7,5 % supplémentaires lorsque Volkswagen distribuera le dividende spécial promis à partir du produit de l'émission, probablement début 2023. Ainsi Porsche SE, le holding familial des Piëch-Porsche, va dépasser le seuil fatidique des 25 % d'actions plus une voix dans Porsche AG, ce qui lui assurera la minorité de blocage, conformément au droit allemand. VW détiendra, lui, 75 % (moins une voix) des droits de vote de Porsche AG - les autres actionnaires détenant des titres sans droit de vote.

La saga familiale a commencé avec Ferdinand Porsche. C'est lui qui a fondé le bureau d'études ayant donné naissance à Volkswagen, sous Hitler. Son fils Ferry a ensuite créé les voitures de sport Porsche. Les relations entre les deux branches de la famille, les Porsche descendant de Ferry et les Piëch descendants de sa soeur, se sont ensuite tendues. Et ce, bien que les cousins aient été réunis dans le holding familial Porsche SE, actionnaire de VW et Porsche AG. Leur rivalité légendaire a culminé lors de la tentative de raid hostile de Porsche SE sur Volkswagen. Comme dans la fable de la grenouille et du boeuf, la marque haut de gamme a fini absorbée en 2009 par le premier constructeur européen. « Sont restées dans l'histoire familiale les larmes publiques de Wolfgang Porsche lors d'une réunion du conseil de direction , lorsqu'il a annoncé que la famille perdait le pouvoir direct sur Porsche, raconte Georg Meck, auteur d'une biographie familiale (1). Vue de la perspective familiale, l'opération actuelle, c'est une réparation. »

Ce retour au bercail, c'est le coup de maître des deux héritiers : Wolfgang Porsche et Hans-Michel Piëch. Après la disparition en 2019 du brutal Ferdinand Piëch, qui fut patron de Volkswagen, les deux branches cousines se sont rapprochées.

Une valeur multipliée par quatre depuis 2015

Aujourd'hui, la valeur (environ 75 milliards d'euros) de Porsche équivaut quasiment à celui de la maison mère Volkswagen (85 milliards d'euros). Une curiosité qui s'explique. « À Stuttgart, au siège de Porsche, on a bien étudié le virage boursier de Ferrari qui prouve qu'on peut créer de la valeur par la vente d'un joyau. Volkswagen a besoin de cet argent pour combler son retard dans l'électrique » , souligne Ferdinand Dudenhöffer.

La marque au cheval cabré a presque multiplié par quatre sa valeur depuis son entrée en Bourse en 2015. Avantage comparatif aux yeux du patron de Porsche, Oliver Blume : la firme de luxe italienne produit 10 000 voitures par an, quand l'allemande en construit autour de 300 000. Porsche, qui emploie environ 37 000 personnes, a accru son chiffre d'affaires de 15 % l'an dernier pour atteindre 33,1 milliards d'euros. Pour s'assurer le retour de la pépite dans son giron, le clan a écarté le controversé Herbert Diess de la tête de VW, au profit de son « candidat préféré » . Depuis le 1er septembre, Oliver Blume dirige de front les deux entreprises, avec à la clé des risques de conflits d'intérêts. Exemple cité par Der Spiegel : « En tant que patron de VW, il a tout intérêt à utiliser des pièces identiques dans les véhicules d'un maximum de marques afin de réduire les coûts. Mais en tant que patron de Porsche, il sera plutôt intéressé par la différenciation avec un équipement de luxe. »

Pour rassurer les investisseurs, Hans-Michel Piëch quitte le conseil de surveillance de Porsche AG, toujours présidé par Wolfgang Porsche. « Piëch a 79 ans et Porsche 80 ans , remarque Georg Meck. Et il n'y a pas encore de candidat clair à la succession des deux chefs du clan pour diriger l'entreprise vers l'avenir. » Le prochain défi fami-lial pour ce Dynastie « made in Germany » .

(1) « Auto Macht Geld : Die Geschichte der Familie Porsche Piëch » (Rowohlt, non traduit).
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Re: Ventes Porsche

Message par SnipeR » 29 sept. 2022 09:59

-=Porsche IPO=-

Pricé finalement à € 82.50
Ouverture à € 84 (+1.8%)

Je pense que le cour va être soutenu aujourd'hui (trop d'enjeu) et ne colturera pas en dessous de 82.50

Par contre pour demain... je ne me prononce pas

Belle journée

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Porsche s'installe au sommet de la Bourse de Francfort

Message par Corsugone » 30 sept. 2022 17:17

Le constructeur allemand de voitures de luxe n'a pas trébuché jeudi à Francfort.

Il a été à peine freiné par le ralentissement généralisé des marchés financiers et vaut presque autant que Volkswagen.

Un retour digne de la 911 sur les marchés. A 9 heures jeudi matin, Oliver Blume, l'homme qui dirige à la fois Porsche et sa maison mère Volkswagen, posait tout sourire avec le directeur financier de la marque de voitures de luxe, Lutz Meschke, devant les statues du taureau et de l'ours à l'entrée de la Bourse de Francfort. Puis - c'est toujours la tradition - les deux hommes ont sonné la cloche marquant la mise sur les marchés de l'action P911. Avec une émission record de 9,4 milliards d'euros, l'introduction de Porsche sur le « parquet de Francfort » est la plus importante depuis celle de Deutsche Telekom, en 1996.

Oliver Blume et Lutz Meschke ont saisi le taureau, égérie des marchés haussiers, par les cornes. A 11 heures, l'action Porsche culminait à plus de 86 euros, bien audessus du prix d'introduction fixé la veille par Volkswagen à 82,50 euros. Quelques heures plus tard, le cours était toutefois entraîné vers le bas par la chute de la Bourse de Francfort, qui a perdu près de 2 % dans la journée, après l'annonce des chiffres de l'inflation. Le titre a tout de même fini sa première séance au même niveau que le matin, un petit tour de force dans un marché en berne.

L'opération devrait permettre à Porsche de gagner en autonomie et d'aspirer à une valorisation plus proche de celle des marques de luxe que des constructeurs automobiles. Avec une valorisation de 74 milliards d'euros, Porsche vaut quasiment autant que Volkswagen, et dépasse Mercedes-Benz (55 milliards), BMW (45 milliards), le groupe Stellantis (38 milliards), Ferrari (35 milliards) ou Renault (8 milliards).

De solides actionnaires de référence

Volkswagen, la maison mère de la marque de voitures de sport, s'était assuré à l'avance du soutien de quatre actionnaires de référence : les fonds d'investissement publics du Qatar et d'Abu Dhabi, le fonds souverain norvégien et le gestionnaire d'actifs américain T. Rowe Price. Ensemble, ils s'étaient engagés à détenir jusqu'à 3,6 milliards d'euros d'actions préférentielles, soit près de 40 % de la vente.

Volkswagen n'a mis sur le marché que 12,5 % du capital de Porsche AG sous forme d'actions sans droit de vote. Une autre partie du capital, de nouveau 12,5 % mais sous forme d'actions avec droit de vote cette fois, est cédée à Porsche SE, le holding des familles Porsche et Piëch, qui disposera ainsi d'une minorité de blocage au sein du constructeur de voitures de sport. Le holding familial devrait dépenser plus de 10 milliards d'euros pour reprendre le contrôle de ce bijou. Porsche SE a toutefois perdu 11 % à Francfort dans la journée.

Petits actionnaires et marque de « luxe »

Malgré cette construction tortueuse, l'opération a rencontré un succès auprès des petits actionnaires. Selon Porsche, plus de 7 % des actions auraient été souscrites par des investisseurs privés en Allemagne, France, Autriche, Suisse, Italie et Espagne. Et la moitié des actions demandées n'ont pu être fournies.

« La forte demande montre la confiance des investisseurs dans l'avenir de Porsche » , en a conclu le directeur financier de Volkswagen, Arno Antlitz. Grâce à cette vente, Volkswagen devrait de son côté gagner « en flexibilité financière » pour sa transformation vers l'électromobilité et la numérisation, a fait valoir Arno Antlitz.

Le groupe espère aussi augmenter à l'avenir sa valorisation à la hauteur de ses performances. En attendant, les actions VW ont chuté de 7 %, soit plus que les actions des autres constructeurs automobiles.
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2022: Porsche sauve les meubles

Message par ze_shark » 12 janv. 2023 12:58



Par modèle:
Cayenne: 95,604
Macan: 86,724
911: 40,410 (+5%)
Panamera: 34,142 (+13%)
Taycan: 34,801 (-16%, attribué aux fournitures de composants).
718: 18,203


Par marché:
Europe: 62,685 soit +7%, dont +3% en Allemagne
Amérique du Nord: 79,260, à niveau.
Chine: 93,286 soit -2%

Et en Suisse ? 4334, +5.9% sur 2021.
Macan 1,438
911 1,094
Cayenne 780
Taycan 610
Panamera 219
Boxster 99
Cayman 94

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Re: Ventes Porsche

Message par Carbene » 12 janv. 2023 18:07

Une question concernant l'achat une Porsche neuve en Suisse: quel pourcentage de remise peut on avoir avec la prime de compensation du taux de change ? Je me doute que cela varie en fonction du taux de change mais c'est pour avoir une idée.
Et généralement, quelles sont les remises accordées ? entre 3 et 5% comme en France ou encore moins?
Merci

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Re: Ventes Porsche

Message par Nagata-San » 16 janv. 2023 10:20

La prime Euro s'appelle WAP. Elle varie d'un modèle à l'autre, de 4 à 11%.

Pour les rabais même, c'est très variable d'un modèle à l'autre, et dépendant du garage. De rien à 12%.

Si tu as une idée précise de ta recherche, je te donne un contact privilégié en MP.

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Re: Ventes Porsche

Message par Carbene » 16 janv. 2023 20:58

Merci pour ton retour.

L'achat d'une 911 (à voir quelle version mais une Carrera me conviendrait tout à fait!) me trotte de plus en plus dans la tête mais ce n'est pas un projet pour cette année, plutôt vers 2024-2025.

Mais comme j'ai une bonne mémoire, je n'hésiterai pas à revenir vers toi lorsque le projet sera prêt pour avoir ton contact ;)

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Re: Ventes Porsche

Message par Nagata-San » 17 janv. 2023 11:26

N'hésites pas, volontiers ! C'est toujours un bon projet un jouet :)

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Résultats Porsche 2022

Message par ze_shark » 17 mars 2023 14:43

Conf de presse 2022
- accent sur la personnalisation: limited editions & sonderwunsch programme
- selective synergies with Volkswagen brands
- 308,884 (+3%), record, pour 37.6BEUR (+13.6%), record également
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- gros carnet de commandes
- 18% de marge operationnelle (2021: 16%), avec un objectif à terme de plus de 20% par maîtrise des coûts (et sans doute augmentation des prix)
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Corsugone
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L’énorme coup de Porsche et Mercedes dans la guerre des batteries

Message par Corsugone » 11 avr. 2023 11:11

Porsche et Mercedes ont signé des partenariats avec les deux start-up capables de produire les batteries de nouvelle génération.

Malgré des consommations en baisse, un réseau de recharge plus dense et des batteries toujours plus grosses, l’autonomie reste un frein majeur pour l’achat d’une voiture électrique. Pour passer un cap dans le domaine, un changement majeur semble nécessaire. Sauf coup de théâtre, celui-ci ne peut provenir que d’une modification dans la chimie des batteries. Or ce changement pourrait avoir lieu plus vite que prévu et deux constructeurs ont déjà pris les devants dans ce virage qui pourrait être décisif pour l’avenir de la voiture électrique. Porsche et Mercedes se sont alliés à deux start-up qui travaillent actuellement sur une nouvelle génération de batterie. Il ne s’agit pas d’une technologie futuriste ou hypothétique, mais bien d’un procédé testé qui arrivera sur le marché dans deux ans.

À l’heure actuelle, les batteries au lithium fonctionnent dans leur très grande majorité grâce à des anodes en graphite. Un matériau rare, cher et qui présente une faible densité énergétique. Faute de mieux, c’est pourtant l’élément qui a été retenu par la plupart des fabricants de batteries. Mais depuis plusieurs années, des entreprises travaillent sur l’intégration d’un autre type d’anode en silicium. Celui-ci a bien des avantages, à commencer par le fait qu’il suffit de se pencher pour en trouver. On exagère à peine puisqu’il s’agit de l’un des éléments les plus présents dans l’écorce terrestre. Surtout, il a deux autres particularités essentielles en termes d’autonomie. Grâce à sa meilleure densité énergétique, il offre une capacité de stockage neuf fois supérieure au graphite. Enfin, doté d’une résistance interne moindre, il est aussi capable d’être chargé plus rapidement.

Des batteries neuf fois plus efficaces ?

Vouloir utiliser du silicium dans une anode n’a rien de nouveau, d’ailleurs Tesla lors de son Battery Day en 2020 avait déjà indiqué se tourner vers cet élément pour ses prochains accumulateurs. Entre temps, deux entreprises semblent avoir pris une avance considérable dans l’utilisation du silicium, deux start-ups, Group14 Technologies et Sila Nanotechnologies, qui auraient déjà mis au point des batteries fonctionnelles. De quoi attirer la convoitise de tous les constructeurs auto de la planète… mais seuls deux d’entre eux ont touché le gros lot. Porsche et Mercedes sont parvenus à signer des partenariats stratégiques avec les deux entités, prenant de court la concurrence et une avance sur la technologie tant prisée.

Plus concrètement, Porsche a investi 100 millions de dollars dans Group14 Technologies, lors d’une levée de fonds qui a réuni 650 millions de dollars. Mais parmi les TDK, BASF et autres Amperex qui ont participé au tour de table, la maison mère du Taycan s’est assurée d’être la seule issue de l’industrie automobile. En conséquence, Porsche deviendra le premier client de Group14. D’ailleurs, le spécialiste de la batterie au silicium a déjà débuté la construction de son usine aux Etats-Unis (près de Seattle) et devrait fournir de quoi équiper 200 000 voitures électriques dès 2024 à son client allemand.

En avance pour 10 ans ?

Pour Mercedes, l’histoire est quasi-similaire. La marque de Stuttgart sera le premier client de Sila Nano qui a levé plus de 900 millions de dollars. Le concurrent de Group14 aura également son usine à Moses Lake dans l’état de Washington, mais la construction de celle-ci ne débutera que l’an prochain. Aucun souci pour la marque à l’étoile qui sait qu’elle est en avance sur ce coup et qui s’est même permis d’annoncer quel modèle aurait la primauté de cette technologie. En effet, Mercedes va réserver sa batterie au silicium à son EQG, la version 100 % électrique de l’iconique Classe G.
"I have a problem with Porsches. They're wonderful cars, but I know I could never live with one. I don't go around saying that Porsches are a pile of dung, but I do know that psychologically I couldn't handle owning one" Rowan Atkinson.

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