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Message par Corsugone » 24 mai 2023 18:18

Renault en quête d'investisseurs pour Alpine
Les Echos

Le constructeur devrait ouvrir le capital de sa marque sportive dans un horizon proche. Le chinois Geely fait figure de piste très sérieuse.

Un chiffre d'affaires multiplié par dix d'ici 2030, cinq nouveaux modèles dans le catalogue à cette date, une implantation sur les marchés chinois et américain… Le plan stratégique d'Alpine, la marque sportive du groupe Renault, ne manque ni d'ambition ni d'audace.

Les difficultés ne manquent pas, à commencer par le risque d'altérer ce qui fait la spécificité de la marque en démultipliant les volumes. Mais si le projet va au bout, il peut changer le destin du constructeur français. « C'est notre mini-Porsche », s'enflamme un cadre.

« Accélérer la croissance »

Encore faut-il pouvoir financer cet essor. Comme la plupart des chantiers ouverts l'an dernier par le groupe au losange, celui-ci devrait s'appuyer sur des partenaires. Avec, dans un horizon relativement proche, une ouverture du capital de la marque.

« A l'avenir, Alpine s'appuiera sur des partenariats commerciaux et le soutien d'investisseurs pour accélérer sa croissance et son expansion internationale », avait annoncé le groupe lors de la présentation du plan « Révolution » en novembre 2022. Un cap confirmé il y a quelques jours lors de l'Assemblée des actionnaires de Renault.

Une introduction en Bourse n'est pas à l'ordre du jour, a précisé ce jour-là le directeur général Luca de Meo. Néanmoins, « nous sommes en train de passer en revue des investisseurs potentiels ».

L'ouverture du capital de l'écurie de Formule un, afin d'en partager les coûts, est examinée depuis plusieurs mois. Mais celle de la marque elle-même est également à l'étude. « Alpine est un actif monétisable, résume une source au fait du dossier. Et il y a des gens intéressés ». Pour sensibiliser les analystes financiers à ce potentiel, l'entreprise va organiser fin juin à leur intention une visite des locaux de l'écurie à Enstone, au Royaume-Uni.

Geely, adepte des participations minoritaires

Parmi les candidats potentiels, Geely fait figure de piste très sérieuse. Le constructeur chinois est adepte des prises de participation minoritaires dans d'autres marques, comme Mercedes (9,7 %), ou Aston Martin, où il vient de passer de 12 % à 25 % du capital la semaine dernière.

Le groupe fondé par le milliardaire chinois Li Shufu contrôle également Lotus, autre marque de sport, ce qui ouvrirait la voie à des synergies, même si l'idée d'une utilisation de la plateforme du constructeur anglais pour la future A 110 électrique vient d'être abandonnée. Alpine prévoit pour 2027 et 2028 le lancement de deux crossovers haut de gamme de segment D et E, en collaboration avec « un acteur leader du véhicule électrique », et Geely dispose des plateformes adéquates.

Un allié potentiel pour revenir en Chine

Par ailleurs, Geely a déjà investi chez Renault (en rachetant le tiers des activités du constructeur en Corée du Sud), et doit le faire à nouveau en prenant 30 % des parts de Horse, le futur équipementier spécialisé dans les moteurs thermiques. Une troisième collaboration ne déparerait pas dans le tableau.

Luca de Meo, de son côté, projette depuis plusieurs années de faire revenir le groupe français sur le marché chinois grâce à Alpine. L'appui d'un allié local lui serait précieux.

Cette ouverture probable du capital d'Alpine souligne la nécessité pour le groupe de trouver du cash. Certes, il n'y a pas d'urgence et il ne s'agit pas d'assurer les fins de mois. « Il n'y a aucun de sujet de liquidités à court ou moyen terme, souligne un porte-parole aux « Echos ». Nos réserves de liquidité s'élevaient de 17,7 milliards d'euros fin 2022, ce qui est un niveau extrêmement confortable. De surcroît, le travail pour améliorer structurellement notre génération de cash porte ses fruits : en 2022, Renault a enregistré son meilleur résultat sur ce point depuis 17 ans. »

Gare au mur d'investissement

Les 2,1 milliards d'euros de free cash-flow dégagés l'an dernier restent toutefois faibles par rapport à la concurrence, comme les 10,8 milliards engrangés sur la même période par Stellantis. Et cela semble surtout insuffisant pour faire face au mur d'investissement inédit qui se profile dans les années à venir, avec la nécessité de financer simultanément la conversion à l'électrique et la révolution des plateformes logicielles centralisées.

Pour contourner l'obstacle, Renault multiplie les partenariats depuis quelques mois, « afin de contrôler au maximum la chaîne de valeur en apportant le minimum d'argent », résume un expert. Grâce à cela, le groupe affirme que le plan stratégique dévoilé fin 2022 est auto-financé, et que l'argent apporté par des partenaires extérieurs ne doit servir qu'à « accélérer ».

L'embellie récente des comptes (que devrait confirmer le premier semestre) conforte ce scénario. Malgré tout, la mobilisation en interne se poursuit. « Tout le monde cherche des solutions partenariales et technologiques apportant du cash », confirme un bon connaisseur. L'ouverture du capital d'Alpine en fait partie.
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Message par ze_shark » 14 juin 2023 13:24


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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par Corsugone » 26 juin 2023 11:17

Renault: des objectifs pour Alpine à horizon 2030

(CercleFinance.com) - A l'occasion d'une présentation sur le site d'Alpine Racing à Enstone (Royaume-Uni), Renault Group indique que sa marque de voitures de sport Alpine prévoit pour 2030 une gamme de sept modèles, dont un futur cabriolet et la nouvelle A310.

Ces deux modèles seront développés sur une plateforme haute performance (APP) qu'Alpine développera en propre pour ses futurs véhicules sportifs 100% électriques. Elle vise la neutralité carbone de sa production en 2030.

Alpine confirme en outre ses ambitions de croissance et de développement à l'international : la marque déclare ainsi viser un objectif de chiffre d'affaires supérieur à huit milliards d'euros en 2030, ainsi que l'équilibre financier en 2026.
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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par ze_shark » 26 juin 2023 14:29

8B/100K, ça fait 80K d'ASP en moyenne sur la gamme. Ambitieux.

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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par Corsugone » 26 juin 2023 18:43

Comment Alpine veut devenir une marque «complète et globale»

Les Echos

La marque sportive du groupe Renault a donné lundi de nouveaux détails sur son plan stratégique. Elle prévoit non plus cinq, mais sept lancements de nouveaux modèles d'ici à 2030. Et elle vise une rentabilité à deux chiffres.

Alpine rehausse encore d'un cran ses ambitions. La marque sportive du groupe Renault a précisé ce lundi comment elle compte faire grimper son chiffre d'affaires jusqu'à 8 milliards d'euros en 2030.

Nouveaux modèles, future plateforme élaborée en interne… Le directeur général du constructeur, Luca de Meo, et le patron de la marque, Laurent Rossi, ont détaillé, lors d'une réunion analystes organisée dans les locaux de l'écurie Alpine de F1, à Enstone (Angleterre), les ressorts d'une croissance qu'ils espèrent météoritique.

Les objectifs financiers annoncés en novembre lors du plan « Révolution » sont confirmés. Alpine vise une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de 40 % jusqu'en 2026, pour atteindre 2 milliards d'euros à cette date, avec des comptes à l'équilibre. A la fin de la décennie, la marge opérationnelle doit être supérieure à 10 %, avec la moitié des ventes réalisées hors d'Europe.

Le « garage de rêve » pour commencer

Pour y parvenir, la marque prévoyait jusque-là le lancement de cinq nouveaux modèles d'ici à 2030, ce qui était déjà assez hardi pour une marque qui n'a vendu que 3.500 voitures l'an dernier. Lundi, elle a ajouté deux nouvelles voitures à sa feuille de route.

La première vague restera constituée par le « garage de rêve » : l'A290, la petite citadine sportive inspirée de la R5 électrique, ouvrira le bal l'an prochain. Suivront un Crossover GT de segment C, qui sera produit dans la manufacture historique de Dieppe, et la nouvelle A110, 100 % électrique elle aussi,espérée dans les concessions à la fin 2026.

Alpine annonce dans la foulée deux nouveaux modèles : « Un cabriolet inédit basé sur l'A110 », et « la nouvelle A310, un coupé sport 4 places », qui s'inscrira dans la lignée du modèle vendu par la marque dans les années 1970, avec deux petites places à l'arrière.

Cet ajout découle d'un choix technologique majeur. Après avoir longtemps étudié une collaboration avec la marque Lotus, Alpine a finalement décidé de développer sa propre plateforme pour la future A110 électrique. « C'est le coeur de la voiture, on veut en avoir le contrôle », a expliqué Luca de Meo.

De l'électrique mais pas que

Par ailleurs, cette plateforme sera conçue pour une motorisation électrique, mais « elle pourra recevoir d'autres types de propulsion », a précisé Laurent Rossi, et donc des versions avec moteur thermique. Ce qui pourrait se révéler très utile si les acheteurs de voitures de sport rechignent à se convertir au lithium-ion. La plateforme de Lotus n'offrait pas la même souplesse.

Développer une plateforme représente généralement une dépense qui se chiffre en centaines de millions d'euros. L'utiliser pour deux nouveaux modèles est une façon de chercher à l'amortir rapidement. Le groupe promet, par ailleurs, qu'il « capitalisera sur les ressources internes de l'entreprise afin de réaliser des économies d'échelle ».

Alpine lancera enfin, à l'horizon 2027-2028, deux gros véhicules des segments D et E (certainement des SUV), taillés pour une expansion commerciale vers les Etats-Unis et l'Asie. Au total, « l'idée est de passer d'un segment de niche à une marque complète et globale », résume Laurent Rossi, le patron de la marque.

De nouveaux investisseurs dans l'écurie

Cette salve de lancements, associée à l'expansion géographique de la marque, nécessitera de gros investissements, que Renault ne va pas supporter seul. Le groupe a ainsi annoncé, ce lundi, l'arrivée de nouveaux partenaires dans l'écurie de Formule 1. Un trio de fonds, dont celui lancé par l'acteur américain Ryan Reynolds, va investir un total de 200 millions d'euros, ce qui leur octroiera 24 % du capital.

Comme il l'a dit en novembre dernier, le constructeur recherche également un ou des investisseurs pour entrer au capital de la marque. La présentation des atouts d'Alpine aux analystes financiers participe de cet objectif, même si Luca de Meo a écarté les questions sur ce sujet.

A ce stade, un renforcement des liens avec Geely représente la piste la plus probable. Le constructeur chinois possède notamment des plateformes qui conviendraient tout à fait aux futurs véhicules de segment D et E d'Alpine. La filiale de Renault en Corée (dont Geely détient un tiers des parts), semble avoir tous les atouts pour assurer l'assemblage et servir les marchés américains et asiatiques.
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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par Corsugone » 26 juin 2023 19:12

Formule 1 : des investisseurs américains entrent au capital d'Alpine

Le Figaro avec AFP

Un groupe d'investisseurs américains a déboursé 200 millions d'euros pour entrer à hauteur de 24% au capital de l'écurie de Formule 1 française Alpine.

Un groupe d'investisseurs américains a déboursé 200 millions d'euros pour entrer à hauteur de 24% au capital de l'écurie de Formule 1 française Alpine, a indiqué Renault, maison-mère d'Alpine, lundi dans un communiqué.

« Renault Group et Alpine accueillent le groupe d'investisseurs constitué d'Otro Capital et ses partenaires, RedBird Capital Partners et Maximum Effort Investments au capital d'Alpine Racing Ltd, l'entité en charge des activités de Formule 1 basée à Enstone», au Royaume-Uni, écrit le constructeur français.

« La transaction valorise Alpine Racing Ltd à environ 900 millions de dollars à la suite d'un investissement qui permettra d'accélérer la stratégie de croissance ainsi que les ambitions sportives d'Alpine en Formule 1», poursuit Renault.

Les investisseurs sont déjà très impliqués dans le sport puisque RedBird Capital est propriétaire des clubs de football de l'AC Milan (D1 italienne) et du Toulouse FC (D1 française) et détient notamment des participations dans le capital des New York Yankees (baseball), des Dallas Cowboys (football américain) et dans le Fenway Sports Group, qui possède les Boston Red Sox (baseball), les Pittsburgh Penguins (hockey sur glace) et le club de football anglais de Liverpool.

Les acteurs Ryan Reynolds et Rob MceElhenney à la baguette

Maximum Effort Investments est quant à lui dirigé par les acteurs Ryan Reynolds et Rob McElhenney, qui possèdent également le club de foot gallois de Wrexham AFC, tout juste promu en D4 anglaise.

« Alpine F1 Team bénéficiera de l'expertise et de l'expérience(des investisseurs) dans l'industrie du sport, notamment dans les domaines des médias, du sponsoring, de la billetterie, du réceptif, des licences et de la stratégie de merchandising», mais aussi « en matière de données et de technologie, facteurs clés de la performance marketing et commerciale», écrit encore Renault.

Alpine avait terminé quatrième du championnat du monde des constructeurs en F1 en 2022. Elle occupe actuellement la cinquième place au tiers de la saison 2023, avec ses deux pilotes français, Esteban Ocon et Pierre Gasly.

«Avoir l'ambition de rivaliser avec les meilleures équipes».

« Cette alliance est une étape importante pour le développement de notre performance à tous les niveaux», s'est réjoui le PDG d'Alpine, Laurent Rossi, évoquant «l'ambition»de «rivaliser avec les meilleures équipes».

Renault a par ailleurs précisé que cet investissement concernait exclusivement les activités basées à Enstone (Royaume-Uni), et pas le département moteur implanté à Viry-Chatillon (France), qui restera entièrement détenu par le constructeur français.
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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par ze_shark » 26 juin 2023 23:45

Luca de Meo prépare une option de sortie de la F1 ?

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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par Corsugone » 27 juin 2023 13:12

ze_shark a écrit :
26 juin 2023 23:45
Luca de Meo prépare une option de sortie de la F1 ?

Non, il faut comprendre le contexte, De Meo cherche de l'argent et pour cela il découpe Renault en plusieurs filiales avec chacune sa direction. Chaque entité peut se financer en s'associant à des partenaires externes (Ce que fait l'équipe F1) ou via les marchés (IPO). A terme, Renault SA s'apparentera plus à une holding qu'autre chose.

Un article de l'année dernière expliquant la stratégie.

Renault a dévoilé ce mardi sa nouvelle organisation, avec des entités dédiées par type d'activités (électrique, thermique...) afin d'attirer notamment les investisseurs.

Près de deux ans après avoir dévoilé son plan pour relancer Renault après des pertes historiques, Luca De Meo accélère et compte désormais armer le constructeur face à un monde automobile en pleine mutation. Ce mardi, le directeur général de Renault a dévoilé sa "Revolution", une nouvelle organisation de ses activités pour accélérer en particulier dans l’électrique

• Comment Renault se réorganise?

Renault va désormais se décliner en cinq grandes business units, chacune dédiée à une activité en particulier:

- Ampere sera dédiée aux activités de voitures électriques
- Power regroupera les activités historiques de Renault autour du thermique et de l’hybride, dont la coentreprise Horse
un équipementier spécialiste des groupes motopropulseurs thermiques et hybrides avec Geely
- Alpine pour la marque de voitures de sport et liées à la Formule 1
- Mobilize sur les services notamment financiers et les nouvelles mobilités.
- The Future is Neutral pour les activités d’économie circulaire.

Chaque business unit aura sa propre équipe dirigeante et des équipes dédiées. Après avoir assuré son redressement financier - Renault a confirmé une marge opérationnelle supérieure à 5% pour 2022 - le groupe doit désormais construire une croissance pérenne pour prendre le virage électrique, le développement en parallèle de motorisations thermiques tout en se renforçant dans les services.

Devenir un "constructeur automobile nouvelle génération", telle est l’ambition de Luca De Meo.

Or, cette croissance demande d’investir beaucoup d’argent. Se diviser selon ses métiers doit permettre à Renault de lever des fonds pour financer ce développement, via des partenaires ou en introduisant en bourse certaines opérations mais sans tout financer seul.

• A quoi va ressembler Ampere, dédiée à la voiture électrique?

L’entité la plus marquante de cette nouvelle organisation se nomme Ampere. Elle va regrouper toutes les activités dédiées à la voiture électrique et au logiciel, un "pure-player" comme l’a rappelé à plusieurs reprises Luca De Meo. Le directeur général veut capitaliser sur l’expérience de la marque dans l’électrique, mais lui donner l’agilité d’une marque créée ad hoc. Une sorte de Tesla français. 10.000 salariés dont 3500 ingénieurs travailleront dans cette entité, pensée "dès le départ comme une tech company", a expliqué Luca De Meo. En 2031, un million de véhicules – surtout de marque Renault – en seront issues, avec une marge attendue au-delà des 10% dès 2030.

De facto, Ampere existe déjà. La nouvelle Mégane E-Tech 100% électrique est le premier véhicule de cette nouvelle business unit, avant le Nouveau Scénic, la R5 et la R4. Le pôle industriel ElectriCity entre Hauts-de-France et Normandie également.

"Au plus tôt au second semestre 2023", Ampere pourrait entrer en Bourse même si Renault en conserve la majorité. Cette IPO pose cependant de nombreuses questions. Restent aussi des questions sur la participation de Nissan dans ce projet. Qualcomm a lui déjà montré son intérêt pour investir dans Ampere.

• Dacia, Renault, Alpine... les marques vont-elles toujours exister?

Le Groupe conserve ses marques: Alpine, Dacia et bien sûr Renault. Mais elles pourront piocher dans les différentes entités pour leur développement. La marque Renault puisera ainsi chez Ampère pour ses modèles électriques et chez Horse et Power pour ses véhicules à moteurs thermiques. Mais tous resteront vendus dans des concessions Renault.

• Geely, Qualcomm... ces partenaires désormais stratégiques pour Renault

Luca De Meo ne s’en est pas caché ce mardi: "Nous avons besoin de cash et nous voulons mettre en place une approche collaborative autour de la voiture électrique, autour du logiciel, pour co-investir et co-créer". De quoi couvrir ainsi un plus large périmètre géographique comme une plus grande chaîne de valeur, sans grèver ses finances.

Le Groupe Renault va ainsi travailler avec le groupe chinois Geely sur les motorisations thermiques et hybrides de demain. Avec Qualcomm dans le véhicule électrique pour co-développer sa prochaine architecture logicielle à destination de ses véhicules électriques. Autre partenaire avec lesquels les liens sont renforcés: Google. "La complexité de l'architecture électronique des voitures augmente de manière exponentielle, sous l'effet de la sophistication des fonctionnalités et des services attendus par les clients. Dotée d'une plateforme informatique partagée, de mises à jour continues et d'un accès rationalisé aux données de la voiture, l'approche "software defined vehicle" -véhicule défini par le logiciel - développée en partenariat avec Google transformera nos véhicules en objets plus technologiques", a expliqué Luca De Meo dans le communiqué conjoint de Renault et Google.

• Et Nissan?

Ces différents partenariats ont mis en lumière un grand absent du plan: Nissan. Pour le moment, Nissan n’a pas confirmé son entrée au capital d’Ampere. Nissan s’était montré inquiet quant aux possibles partages de technologies avec les nouveaux partenaires comme Geely ou Google. Luca De Meo a rappelé qu’aucune technologie Nissan n’était partie prenante dans Ampere. Les discussions se poursuivent actuellement sur le futur de l’Alliance, de potentielles annonces sont attendues dans les prochaines semaines.

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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par Tom63 » 27 juin 2023 22:14

Si l'on se place du côté de Laurent Rossi, je pense qu'il ne faut pas non plus ignorer les pesanteurs et l'historique de Renault.
Rien n'est simple, rien n'est vertical, tout est politique.
Le moindre truc, même autour de la communication, doit être validé à 3 échelons avant d'éventuellement pouvoir se faire. Mais faut voir.

Et une partie non négligeable des personnes ayant de près ou de loin voix au chapitre chez Renault n'aiment pas la F1 ou au mieux n'y comprennent rien.
Si ça ne gagne pas, c'est cher et inutile.
Or, non seulement ça ne gagne pas, mais on peut quand même souligner le panache qu'ils arrivent parfois à insérer dans l'échec.

De là à ce que ca lève le doigt en interne pour que le programme soit remis en question, il doit n'y avoir qu'un pas bien facile à franchir.

Mais en valorisant l'écurie de la sorte, on fait rentrer quasi autant d'argent qu'il a été déboursé "à perte" depuis l'achat, ça ne fait certainement pas tâche sur le bilan.
Et on démontre que l'actif est liquide, rentable, ainsi que fortement valorisable.

Bref, on justifie ce programme F1 au delà même des résultats sportifs.
Thomas

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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par Corsugone » 13 nov. 2023 09:26

Les Echos

Alpine défend ses choix stratégiques

La marque sportive de Renault ne prévoit pas moins de sept lancements en sept ans. Entretien avec Philippe Krief, le nouveau patron, venu de chez Ferrari.

Après avoir clamé ses ambitions, Alpine est dans les starting-blocks. La marque sportive du groupe Renault, qui ne vend aujourd'hui que l'A110 (3.546 exemplaires l'an dernier) a présenté en juin dernier un plan stratégique qui prévoit sept nouveaux modèles d'ici à 2030, un essor des ventes hors d'Europe, et le passage à des marges à deux chiffres. Il s'agit désormais de passer à la pratique.

Pour lancer cette aventure, la marque créée par Jean Rédélé a un nouveau patron. Arrivé en février dernier de chez Ferrari, où il s'occupait de l'ingénierie, pour occuper le même poste chez Alpine, Philippe Krief a été nommé en juillet directeur général, en remplacement de Laurent Rossi.

« Les idées claires à 95 % »

Depuis, il n'a pas chômé. « Les quatre-cinq derniers mois ont servi à affiner la stratégie sur le plan technique, explique-t-il aux « Echos » pour sa première prise de parole. Nous avons précisé les dimensions des futures voitures, les performances attendues, les composants… En parallèle, nous avons aussi commencé à regarder les marchés potentiels et la concurrence, aux Etats-Unis, en Chine, en Corée, tant aujourd'hui que pour les cinq-six années à venir. Aujourd'hui, nous avons les idées claires à 95 %, et c'est ce qu'on va présenter à la fin de l'année à Luca [De Meo, le DG du groupe] pour validation. On passera à la réalisation dès le début de l'année 2024 ».

Le gros du travail a porté sur la future plateforme APP (Alpine Performance Platform), la base technique qui doit servir à plusieurs futurs modèles à partir de 2027. Alpine a finalement décidé de la développer en interne, après avoir longtemps réfléchi à utiliser celle d'un autre constructeur. Un choix plus coûteux, mais qui doit affirmer l'identité de la marque, avec en ligne de mire la nouvelle génération, 100 % électrique, de l'A110.

Ce modèle sera « notre icône, la substantifique moelle, la 911 d'Alpine, s'enthousiasme Philippe Krief. Notre plateforme est conçue pour faire cette voiture-là, mais pas seulement. Il faut prévoir la possibilité de l'allonger et de l'élargir. Elle devrait pouvoir aller jusqu'à un modèle de segment D », celui des berlines et SUV familiaux.

Laisser le plus de portes ouvertes

Côté motorisation, Alpine s'est fixé comme cap le 100 % électrique, mais l'APP pourra aussi accueillir un moteur thermique. « Aujourd'hui, on n'a pas de plan produit là-dessus. Mais quand on part de zéro, il faut pouvoir laisser le plus de portes ouvertes possible, et garder, par exemple, la possibilité de promouvoir le zéro émission plutôt que le 100 % électrique », justifie le dirigeant.

Cela peut se traduire par le recours à des carburants synthétiques ou bien l'utilisation d'hydrogène dans un moteur à combustion. « Nous sommes en phase d'innovation. Nous allons travailler sur ces deux solutions, mais pas seulement. On décidera ensuite », poursuit Philippe Krief.

Il assure qu'il est également trop tôt pour savoir où seront fabriquées ces futures voitures. Le scénario est déjà calé pour l'A290, la cousine sportive de la future R5, qui ouvrira le bal des lancements l'an prochain et sera assemblée au pôle ElectriCity de Douai. Le SUV Crossover qui suivra en 2025 proviendra de l'usine historique de Dieppe. Mais le groupe n'a rien dévoilé pour les modèles qui suivront, ceux basés sur l'APP.

« Nous n'avons pas encore décidé », assure Philippe Krief, tout en admettant avoir une idée assez précise sur le sujet. Une chose est sûre, le site de Dieppe ne sera pas oublié : « Ce sera central. Dieppe c'est Alpine, et Alpine c'est Dieppe. » Pour le reste, « tout dépendra des volumes que l'on souhaitera faire. Nous pourrons aller jusqu'à 5 véhicules, rien ne nous oblige de les faire au même endroit. »

Une citadine sportive, des SUV… Attention, en étoffant la gamme à une cadence soutenue, à ne pas abîmer la marque. « Quel que soit le modèle, l'acheteur va retrouver les valeurs de sportivité, de plaisir de conduite, de style, qui lui montreront qu'il est au volant d'une Alpine », promet Philippe Krief. Il rassure au passage ceux qui redoutent que l'agilité, une des valeurs cardinales de la marque, soit mise à mal par le poids de la batterie. « Notre objectif est que la future A110 fasse le poids des meilleurs thermiques du marché actuel comme, par exemple, le dernier modèle de mon ancien employeur. »

Personnalisation

Alpine ne cache pas non plus s'inspirer de ce même Ferrari dans ses efforts pour développer la personnalisation des voitures, afin de doper les marges. « C'est un aspect fondamental de la stratégie, pour lequel l'APP sera prédisposé, confirme Philippe Krief. Nous allons mettre en place des niveaux de personnalisation qui iront des couleurs et des matières à la carrosserie, sans exclure de toucher aussi la mécanique, avec quelques versions exclusives à faible volume. Cela se fera à une échelle significative à partir de 2027. »

Tous ces projets seront sans doute gourmands en capitaux. La recherche d'investisseurs pour rentrer au capital, annoncée il y a tout juste un an, semble toutefois être passée au second plan. « Ce n'est pas la priorité aujourd'hui, affirme Philippe Krief. Nous sommes concentrés sur le projet industriel et le développement de la marque. » Le choix de son profil - assez peu financier - pour prendre les manettes en témoigne, estime-t-il.
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Re: Philosophie & Stratégie & Avenir d'Alpine

Message par your momo » 18 nov. 2023 21:45

Quand je lis « Ce modèle sera notre icône, la substantifique moelle, la 911 d'Alpine, s'enthousiasme Philippe Krief… » Je ne peux m’empêcher de me rappeler l’A610 au début des années 90, les années passent mais l’histoire se répète…
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