Ventes Porsche

[Nagata-San]

Plus local, Lausanne hier:

https://www.20min.ch/fr/story/crissier- ... -103081471

Capture d’écran 2024-04-10 à 17.19.01.png (353.63 Kio) Consulté 7220 fois

[jl32]

C’est pas mal, de l’art brut et ça donne un peu de couleur au bâtiment … Les voitures à l’intérieur auraient aussi grandement bénéficié d’une “recolorisation” (désolé pour le barbarisme …).

[asylum]

Ils sont plutôt en train de nous "allergiser". Beau travail, propre... J'espère juste que la "justice" et la police protégera correctement les citoyens de ces mouvements extrémistes.

[ZeVal]

Le message, c'est un chose, la méthode, par contre...

Je trouve vraiment dommage qu'ils ne soient pas sérieusement poursuivis pour de telles actions...

Si je comprends, je me prends la tête avec mon voisin parce que le bruit de sa tondeuse ma saoule, j'ai le droit d'aller peindre sa baraque en rose en dépliant des bannières pour la photo?

[_nicolas]

Le changement climatique, c'est une autre dimension que la tondeuse du voisin ou la chasse d'eau tirée après 10h le soir.

Ils sont plutôt en train de nous "allergiser".

Je trouve ces méthodes débiles mais il semblerait qu'elles sensibilisent plus sur la cause qu'elles ne provoquent du rejet :

Increase in concerns about climate change following climate strikes and civil disobedience in Germany

[your momo]

J'ai peine à voir comment le dommage à la propriété peut aider une cause quelle qu'elle soit
Par contre ces actions vont amener un changement de climat, et je peux aisément entrevoir qu'il va y avoir des dégâts humains d'ici pas très longtemps...

[Gringo]

Cet après midi, une plateforme automobile et trois gars avec des jets à haute pression.
Livraison d’un Cayenne derrière la vitrine.
La vie continue.

[rbk]

Les mêmes sont capables d'aller barbouiller une œuvre d'art dans un musée.
Je ne pense pas qu'ils soient légitime pour parler écologie.

[Corsugone]

Les Echos.fr

Pourquoi Porsche essuie une bronca de ses actionnaires

L'ampleur du virage vers l'électrique, la situation en Chine et la gouvernance inquiètent certains investisseurs. La marque mène cette année le plus grand nombre de lancements de son histoire.

Cette fois, Porsche a préféré être prudent. Le constructeur automobile n'a pas réuni ses actionnaires à la Porsche Arena de Stuttgart, comme l'an dernier, optant plutôt pour une réunion virtuelle.

Ce vendredi, il n'y a donc pas eu de sit-in d'écologistes, les mains collées à l'asphalte, comme l'an dernier ; pas d'activistes torse nu à faire sortir de la salle manu militari, ni de militants brandissant des affiches « Exproprier l'héritage nazi » durant la séance.

Mais cela n'a pas empêché l'assemblée générale d'être assez tendue. Des actionnaires ont critiqué la gouvernance du fabricant de la 911. Le « double job » d'Oliver Blume, à la tête de Porsche et du groupe Volkswagen, a été pointé du doigt alors que les intérêts des actionnaires de Porsche et de VW ne sont pas forcément les mêmes.

Un renouvellement de génération demandé

Le temps alloué à la marque de sport inquiète aussi. « Vous êtes la seule entreprise du Dax à vous offrir un président à temps partiel, cela ne peut être que temporaire », a déclaré Hendrik Schmidt, le patron de la société de gestion DWS Investments. « Cette double fonction assumée par le directoire nous hallucine », a surenchéri Ingo Speich, du fonds Deka Investments, appelant le dirigeant à éviter de mettre Porsche en danger.

Certains actionnaires ont également réclamé un renouvellement de génération au sein du conseil de surveillance, alors que 40 % des membres ont plus de 70 ans et que le président du conseil, Wolfgang Porsche, a 81 ans. Aucun nouveau membre n'a été nommé lors de l'assemblée.

Face à ces critiques, Wolfgang Porsche avait déjà souligné à l'automne que son neveu, Ferdinand-Oliver Porsche, serait un successeur naturel pour lui. Âgé de 63 ans, il siège aux conseils de Volkswagen et Porsche.

Un grand virage vers l'électrique

Mais c'est surtout les performances économiques de Porsche et la situation en Chine qui inquiètent. Il faut dire que la marque de luxe a chuté de plus de 30 % en Bourse l'an dernier quand Ferrari s'envolait de 40 % sur la même période. Engagé dans un grand virage vers l'électrique, Porsche a vu ses ventes augmenter d'à peine 3,3 % en 2023, avec un peu plus de 330.000 véhicules livrés dans le monde.

Cotée en Bourse depuis l'automne 2022, l'entreprise table sur un chiffre d'affaires 2023 relativement stable (entre 40 et 42 milliards d'euros), après une hausse de 7,7 % l'an dernier. « Parfois, on est assis au volant et on se rend compte que le prochain tour de piste ne pourra pas être le plus rapide de tous », a expliqué Oliver Blume.

Porsche veut réaliser 80 % de ses ventes dans l'électrique d'ici à 2030. Un objectif jugé trop élevé par certains actionnaires alors que les ventes de voitures électriques patinent en Europe. Commercialisée au second semestre après deux ans de retard et des problèmes de logiciel, la version électrique du Macan est un élément clé de cette stratégie.

Le plus grand nombre de lancements de son histoire

Oliver Blume a expliqué que Porsche était en train de mener la plus vaste offensive commerciale de son histoire, avec des lancements dans cinq des six gammes de voitures de l'entreprise en un an (Cayenne, Macan, Taycan, Panamera et 911). « Nous avons divisé par deux l'âge moyen de nos modèles », a souligné le dirigeant de 56 ans.

Puis il a rappelé aux actionnaires que chaque lancement s'accompagne d'une courbe en V, autrement dit d'un tassement du volume de ventes, suivi d'un rebond. « Nous réduisons progressivement le nombre d'exemplaires vendus des modèles précédents. » Cette courbe en V est « un phénomène habituel ».

Oliver Blum s'attend ensuite à ce que la clientèle reste « très exigeante » en Chine. Une situation qui inquiète les investisseurs. Sur ce marché, la marque de luxe a été confrontée à une chute de ses ventes, suivie d'une bronca de ses distributeurs. Face à la concurrence des BYD, Nio, Zeekr et autres Li Auto, Porsche y a vu ses ventes reculer de 15 % l'an dernier. Au premier trimestre, la chute s'est encore accentuée avec une baisse de 24 %.

Des stocks qui s'accumulent

En difficulté, la filiale de Porsche a choisi de laisser ses voitures de sport s'accumuler chez ses concessionnaires qui, en Chine, sont tous des indépendants. « Cette augmentation des stocks a créé une pression financière énorme et entraîné une intensification des conflits entre Porsche China et les concessionnaires », explique un influenceur chinois sur le réseau social Weibo.

En mai, environ 65 % des distributeurs n'acceptaient plus de véhicules, d'après un post d'un membre de l'association des concessionnaires chinois, effacé par la suite. Porsche a alors envoyé une équipe en Chine pour enquêter sur le problème, rencontrer les concessionnaires et voir comment ajuster le plan de vente 2024. Les équipes locales ont été changées et le 25 mai, le directeur commercial monde est venu en personne, en Chine, pour entendre la restitution de l'enquête.

Fait exceptionnel, Porsche et l'association des concessionnaires ont publié le 27 mai un communiqué commun pour tenter d'apaiser les choses. « Porsche China et ses concessionnaires sont confrontés à un certain nombre de problèmes complexes, avec des opportunités et des défis qui coexistent », écrivent les deux partenaires dans une très belle langue de bois.

Porsche fait amende honorable

Porsche y fait amende honorable, expliquant qu'« en cette période de changement et de transformation de l'industrie, les constructeurs automobiles doivent toujours écouter activement les voix des concessionnaires ». En Chine, l'ampleur de l'affaire a été telle qu'elle a incité BMW à accorder des conditions plus intéressantes à ses distributeurs, ont indiqué des médias chinois.

Pour Porsche, cette querelle intervient dans un environnement tendu. Fin mars, le fabricant de mobiles Xiaomi a lancé en Chine sa SU7, un véhicule avec les performances d'une Porsche Taycan mais au prix d'une Tesla Model 3…

Bruxelles devrait ensuite publier le résultat de son enquête sur les subventions accordées aux voitures électriques chinoises. Nerveuse, l'industrie automobile allemande craint des mesures de rétorsion. Ces dernières semaines, les médias d'Etat chinois ont évoqué des droits de douane sur les voitures importées avec de gros moteurs à combustion. Porsche suit « de très près les développements actuels touchant aux droits d'importation chinois », a déclaré le directeur financier de Porsche, Lutz Meschke, lors de l'AG. Pour Porsche, gérer la crise actuelle est déjà bien suffisant.

[your momo]

C'est sûr qu'ils sont coincés entre la concurrence réel et dur des modèles électriques sur le marché chinois et la demande récurrente importante de la clientèle historique attachée avant tout aux modèles thermiques - partout ailleurs...
Perso l'euphorie électrique est morte, à part pour les trajets urbains (rayon 20km) l'électrique amène zero avantage.
Donc effectivement pour une marque qui a bâti son succès sur l'endurance et le plaisir de conduire, je comprends l'inquiétude des actionnaires

[ze_shark]

Porsche annonce un profit warning pour cause de rupture de fournitures d'aluminium. En cause, les inondations désastreuses à Sierre. Ils s'attendent à ne pas pouvoir livrer entre 10000 et 17000 voitures au second semestre.

La démonstration, si il en fallait une, de l'importance du multiple sourcing dans un monde où les risques vont crescendo, entre tensions géopolitiques et événements climatiques.

[_nicolas]

En effet. Un excellent bouquin sur la question:

How the World Ran Out of Everything: Inside the Global Supply Chain

[ze_shark]

https://www.carscoops.com/2024/10/porsc ... rains-too/

Rétropédalage, du moins temporaire, pour raffraichir les modèles à combustion.

[ze_shark]

https://www.reuters.com/business/autos- ... 024-10-25/

L'eldorado chinois se transforme en berrezina. Me demande si c'est pas plus conjoncturel que concurrentiel.

[Corsugone]

Les Echos

En crise, Porsche remet à plat sa stratégie dans l'électrique

C'est le temps des remises en question outre-Rhin. Après que Mercedes a annoncé vendredi « vouloir retourner chaque pierre » pour réduire ses coûts, c'est au tour de Porsche de faire un virage sur l'aile.

Confronté à une situation de crise en Chine et à un développement plus faible qu'attendu de l'électrique en Europe, le constructeur fait évoluer sa stratégie. « Nous voulons garder les véhicules à combustion beaucoup plus longtemps et avoir un maximum de flexibilité », a déclaré vendredi après-midi le directeur financier de Porsche, Lutz Meschke, à l'occasion de la publication des résultats du troisième trimestre.

La filiale de Volkswagen entend faire en sorte que les nouveaux modèles prévus pour être uniquement en électrique soient aussi disponibles avec une version hybride rechargeable ou un moteur à combustion. Elle souhaite également un changement de la politique européenne. « L'interdiction des véhicules à combustion en 2035 doit tomber », a déclaré le directeur financier.

Jusqu'à présent, Porsche affichait une stratégie d'électrification très ambitieuse, avec la volonté de réaliser 80 % de ses ventes dans ce domaine en 2030. Toute la gamme devait basculer à l'exception de la 911. Dans ce cadre, les renouvellements de la Porsche 718, du Cayman, du Boxster ou du Cayenne devaient être seulement en électrique. Les 20 % restants devaient provenir de la Porsche 911, pour laquelle il n'y avait pas encore de plan finalisé vers du 100 % électrique.

Baisse du résultat d'exploitation

Mais la crise actuelle a changé la donne. Après avoir publié un avertissement sur résultat fin juillet, la marque de luxe a dévoilé, vendredi, un résultat d'exploitation en chute de 27 % sur les neuf premiers mois de l'année, à 4,04 milliards d'euros. La marge d'exploitation a reculé de 4,2 points, à 14,1 %, et le chiffre d'affaires est en baisse de 5,2 % sur la période, à 28,6 milliards d'euros. Le tout alors même que la marque a renouvelé cette année cinq de ses six modèles de voitures. « Chaque circuit de course comporte des parties plus lentes et plus rapides. Il en va de même pour un exercice financier », a déclaré sobrement Lutz Meschke.

Dans les faits, la marque de luxe souffre énormément en Chine où elle affronte une crise quasi structurelle. La part du marché chinois dans les ventes est passée de 24 % à 18 % sur les neuf premiers mois de l'année 2025, tandis que les livraisons de Porsche en Chine chutaient de plus de 30 % en volume. Au troisième trimestre, elles ont atteint leur plus bas niveau depuis dix ans.

Pour Porsche, cette situation devrait accentuer les critiques des investisseurs vis-à-vis d'Oliver Blume. Ce dernier cumule la direction de Porsche et celle du groupe Volkswagen, alors que les intérêts des actionnaires des deux entités ne sont pas forcément les mêmes. « Vous êtes la seule entreprise du DAX à vous offrir un président à temps partiel, cela ne peut être que temporaire », avait jugé Hendrik Schmidt, le patron de la société de gestion DWS Investments, lors de l'assemblée générale de Porsche en juin.

Le constructeur allemand maintient, néanmoins, ses objectifs financiers pour l'ensemble de l'année en pariant sur une reprise de la demande en fin d'année. Tout comme Mercedes, la société souhaite mieux maîtriser ses coûts afin de faire face au ralentissement en Chine et contrecarrer l'effondrement de sa marge. Dans cette optique, le constructeur va mettre en place un programme d'économies dont les détails ne sont pas encore connus. Chez Porsche, la chasse aux coûts est désormais lancée.