Essai Audi S5
Publié : 30 juil. 2007 19:23
Voici mon résumé de samedi matin, soyez indulgent, c'est ma première tentative d'essai 
Présentation
Le nouveau coupé A5/S5 signe le retour d'Audi dans le segment deux portes de gamme moyenne. Tout à déjà été dit sur le design de Walter de'Silva qui, selon moi, est très réussi, bien que relativement discret. Empattement allongé, porte-à-faux raccourcis, la ligne tranche du premier coup d'œil avec celle de la vieille A4 (bien que relookée). La S5 ne se différencie que peu du reste de la gamme, n'oublions pas que S chez Audi signifie plus sport-chic que sport-piste… De toute évidence Audi se contente de jantes spécifiques et de deux double sorties d'échappement, la clientèle visée préfère la discrétion à l'ostentatoire.
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
Le modèle du jour est dans une superbe robe noire, avec un intérieur bicolore de fort belle facture, bien que légèrement "pimp-style". Je pense qu'avec un manteau de fourrure et des lunettes-mouche il y a moyen de faire sensation à Sévelin!
Quelques détails forts sympathiques à mon goût la démarque de la concurrence, comme les diodes au bas des phares avant allumées en permanence ou les rappels de clignoteurs dans les rétroviseurs fait de ces mêmes électrodes. Ces appendices qui se rabattent par ailleurs (enfin!) automatiquement lors que l'on actionne le verrouillage central. Au dire du vendeur Audi, il semble que la clientèle M3 a par le passé passablement émis cette critique vis-à-vis des modèles Audi, ce qui démontre le contexte extrêmement concurrentiel de ces marques allemandes, ainsi que le souci du détail des acquéreurs potentiels!
Ceci dit la finition est dans les standards Audi, plastiques agréables au toucher, ajustements impeccables. L'agencement intérieur est relativement nouveau, avec une console légèrement orientée vers le conducteur (qui a dit BMW?). L'écran de radio/navigation se trouve à droite des compteurs, et plus au niveau de l'autoradio comme sur l'A4. Les commandes de cette centrale se situent à la base du levier de vitesse. Pour l'habitué Audi que je suis, j'ai très rapidement trouvé mes marques. Les sièges baquets restent très confortables, avec un excellent maintient. Les places arrières sont relativement facile d'accès, mais trop étriquée pour un adulte. Ma tête touchait bien le plafond, et je mesure 1.85m. A réserver pour des enfants lors de longs trajets.
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
Technique
Le moteur V8 de 4.2l est issu de la RS4, bien que légèrement dégonflé à 354ch à 7000tr/mn. Le couple culmine à 440nm à 3500tr/mn, avec une plage copieusement remplie dès les premiers régimes. Le châssis inaugure de nouvelles liaisons au sol, que la future A4 partagera. La transmission quattro de la S5 distille 60% de la puissance aux roues arrière, ce qui semble être la nouvelle tendance chez Audi. Le modèle du jour est chaussé en 18", avec des RE050 en 245/40/18 aux quatre roues. Le poids à vide est annoncé à 1630kg. Une S4 par comparaison est à 1660kg, aucune surprise de ce côté-ci. Un poids conséquent, inhérent à la transmission, au confort et aux éléments de sécurité.
Essai routier
Le vendeur me fait signer la feuille d'essai et me tend les clés… enfin le boîtier (le 21e siècle semble vouloir se débarrasser de ce fabuleux appendice métallique qui troue les poches des Messieurs et qui griffe les téléphones portables dans les sacs des Dames). Je m'installe à bord, introduit ledit boîtier dans son réceptacle, et cherche désespérément le bouton START. On m'informe ensuite (à l'oreillette) qu'il faut appuyer brièvement sur le boîtier, tout en débrayant. Il suffit ensuite de désactiver le frein à main à commande électrique (tout en actionnant la pédale de frein) et nous voilà prêt à partir. Fastidieux la première fois, le processus paraît logique et rapide par la suite (si si!).
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
En route, la voiture est sans véritable surprise, correspondant typiquement aux coupés à tendance GT. Le châssis est confortable, le moteur d'une allonge remarquable, les vitesses passent en douceur. On se prendrait presque à rêvasser, mais nous (enfin je) ne sommes pas la pour cela! Je tombe un rapport et gaz!
Le moteur est connu dans la gamme Audi, mais jouit ici de l'injection directe. Réponse instantanée à la pédale, bonne volonté, montées en régime franches, un excellent moulin. Il lui manque juste la "grinta" du RS4, bien différent dans les tours et plus rageur. La note de l'échappement est grave, assez marquée pour un coupé GT, on ne s'en lasse pas!
Le sprint à 100km/h, atteint en deuxième, est annoncé en 5.1sec (sic) ce qui semble très optimiste, à confirmer pas des essais sur piste.
Les virolets de l'arrière-pays veveysan sont avalés à des allures intenses, bien que les sensations soient feutrées. Le train avant est incisif, certainement aidé par les voies larges. Le train arrière est aussi joueur, ce qui démontre que la marque à vraiment fait des efforts dans le plaisir de conduire. Le sous-virage endémique de la RS4 première génération paraît bien loin!
En clair ça passe vite, mais sans émotion intense.
Conclusion
Plus GT que véritable sportive, cette S5 est promise à un bel avenir. Belle, rapide, bien finie, elle satisfera nombre d'amateurs avertis, mais les sensations ne sont pas toutes au rendez-vous.
Le vendeur m'a affirmé que les commandes affluent, et que la version Tiptronic est largement plébiscitée (bien que pas encore disponible). Avec un prix de base de CHF 85'000, elle se situe entre un 335i et une M3. La politique tarifaire fait la part belle aux options, ce qui ne choquera plus grand monde avec les manufacturiers allemands. Un cabrio est annoncé pour 2008, ce qui signifie que l'A4 ne sera certainement plus déclinée dans cette version.
Personnellement je pense que je pourrai très facilement craquer dès que la RS5 sera annoncée… (Ce qui n'est pas le cas pour l'instant)!!
L'Audi S5, une voiture qu'elle est bien pour la conduire!
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
Note 1: un grand merci à M. Benitez de AMAG St-Légier pour son accueil et ses anecdotes.
Note 2: je possède une S6 '01 et une RS4 '06, libre à vous de considérer cet article comme subjectif
Présentation
Le nouveau coupé A5/S5 signe le retour d'Audi dans le segment deux portes de gamme moyenne. Tout à déjà été dit sur le design de Walter de'Silva qui, selon moi, est très réussi, bien que relativement discret. Empattement allongé, porte-à-faux raccourcis, la ligne tranche du premier coup d'œil avec celle de la vieille A4 (bien que relookée). La S5 ne se différencie que peu du reste de la gamme, n'oublions pas que S chez Audi signifie plus sport-chic que sport-piste… De toute évidence Audi se contente de jantes spécifiques et de deux double sorties d'échappement, la clientèle visée préfère la discrétion à l'ostentatoire.
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
Le modèle du jour est dans une superbe robe noire, avec un intérieur bicolore de fort belle facture, bien que légèrement "pimp-style". Je pense qu'avec un manteau de fourrure et des lunettes-mouche il y a moyen de faire sensation à Sévelin!
Quelques détails forts sympathiques à mon goût la démarque de la concurrence, comme les diodes au bas des phares avant allumées en permanence ou les rappels de clignoteurs dans les rétroviseurs fait de ces mêmes électrodes. Ces appendices qui se rabattent par ailleurs (enfin!) automatiquement lors que l'on actionne le verrouillage central. Au dire du vendeur Audi, il semble que la clientèle M3 a par le passé passablement émis cette critique vis-à-vis des modèles Audi, ce qui démontre le contexte extrêmement concurrentiel de ces marques allemandes, ainsi que le souci du détail des acquéreurs potentiels!
Ceci dit la finition est dans les standards Audi, plastiques agréables au toucher, ajustements impeccables. L'agencement intérieur est relativement nouveau, avec une console légèrement orientée vers le conducteur (qui a dit BMW?). L'écran de radio/navigation se trouve à droite des compteurs, et plus au niveau de l'autoradio comme sur l'A4. Les commandes de cette centrale se situent à la base du levier de vitesse. Pour l'habitué Audi que je suis, j'ai très rapidement trouvé mes marques. Les sièges baquets restent très confortables, avec un excellent maintient. Les places arrières sont relativement facile d'accès, mais trop étriquée pour un adulte. Ma tête touchait bien le plafond, et je mesure 1.85m. A réserver pour des enfants lors de longs trajets.
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
Technique
Le moteur V8 de 4.2l est issu de la RS4, bien que légèrement dégonflé à 354ch à 7000tr/mn. Le couple culmine à 440nm à 3500tr/mn, avec une plage copieusement remplie dès les premiers régimes. Le châssis inaugure de nouvelles liaisons au sol, que la future A4 partagera. La transmission quattro de la S5 distille 60% de la puissance aux roues arrière, ce qui semble être la nouvelle tendance chez Audi. Le modèle du jour est chaussé en 18", avec des RE050 en 245/40/18 aux quatre roues. Le poids à vide est annoncé à 1630kg. Une S4 par comparaison est à 1660kg, aucune surprise de ce côté-ci. Un poids conséquent, inhérent à la transmission, au confort et aux éléments de sécurité.
Essai routier
Le vendeur me fait signer la feuille d'essai et me tend les clés… enfin le boîtier (le 21e siècle semble vouloir se débarrasser de ce fabuleux appendice métallique qui troue les poches des Messieurs et qui griffe les téléphones portables dans les sacs des Dames). Je m'installe à bord, introduit ledit boîtier dans son réceptacle, et cherche désespérément le bouton START. On m'informe ensuite (à l'oreillette) qu'il faut appuyer brièvement sur le boîtier, tout en débrayant. Il suffit ensuite de désactiver le frein à main à commande électrique (tout en actionnant la pédale de frein) et nous voilà prêt à partir. Fastidieux la première fois, le processus paraît logique et rapide par la suite (si si!).
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
En route, la voiture est sans véritable surprise, correspondant typiquement aux coupés à tendance GT. Le châssis est confortable, le moteur d'une allonge remarquable, les vitesses passent en douceur. On se prendrait presque à rêvasser, mais nous (enfin je) ne sommes pas la pour cela! Je tombe un rapport et gaz!
Le moteur est connu dans la gamme Audi, mais jouit ici de l'injection directe. Réponse instantanée à la pédale, bonne volonté, montées en régime franches, un excellent moulin. Il lui manque juste la "grinta" du RS4, bien différent dans les tours et plus rageur. La note de l'échappement est grave, assez marquée pour un coupé GT, on ne s'en lasse pas!
Le sprint à 100km/h, atteint en deuxième, est annoncé en 5.1sec (sic) ce qui semble très optimiste, à confirmer pas des essais sur piste.
Les virolets de l'arrière-pays veveysan sont avalés à des allures intenses, bien que les sensations soient feutrées. Le train avant est incisif, certainement aidé par les voies larges. Le train arrière est aussi joueur, ce qui démontre que la marque à vraiment fait des efforts dans le plaisir de conduire. Le sous-virage endémique de la RS4 première génération paraît bien loin!
En clair ça passe vite, mais sans émotion intense.
Conclusion
Plus GT que véritable sportive, cette S5 est promise à un bel avenir. Belle, rapide, bien finie, elle satisfera nombre d'amateurs avertis, mais les sensations ne sont pas toutes au rendez-vous.
Le vendeur m'a affirmé que les commandes affluent, et que la version Tiptronic est largement plébiscitée (bien que pas encore disponible). Avec un prix de base de CHF 85'000, elle se situe entre un 335i et une M3. La politique tarifaire fait la part belle aux options, ce qui ne choquera plus grand monde avec les manufacturiers allemands. Un cabrio est annoncé pour 2008, ce qui signifie que l'A4 ne sera certainement plus déclinée dans cette version.
Personnellement je pense que je pourrai très facilement craquer dès que la RS5 sera annoncée… (Ce qui n'est pas le cas pour l'instant)!!
L'Audi S5, une voiture qu'elle est bien pour la conduire!
Shot with Canon DIGITAL IXUS 75 at 2007-07-30
Note 1: un grand merci à M. Benitez de AMAG St-Légier pour son accueil et ses anecdotes.
Note 2: je possède une S6 '01 et une RS4 '06, libre à vous de considérer cet article comme subjectif
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